Obi Worldphone, c'est principalement l'oeuvre d'un duo qui ne date pas d'hier : John Sculley, ex-PDG d'Apple et désormais fondateur de Obi, et Robert Brunner, designer chez Ammunition qui avait collaboré par le passé avec Apple sur le Powerbook et le PDA Newton. Un duo qui, d'après ce qu'on peut voir de ces deux nouveaux smartphones, semble fonctionner à merveille.
Pourquoi se lancer sur ce marché déjà bien saturé ? Parce que d'après Tim Bajarin, président de Creative Strategies, un cabinet d'études de marché californien, « Durant les trois prochaines années, 1 milliard d'utilisateurs vont changer de téléphone, en passant d'un vrai bas de gamme à des modèles plus puissants offrant davantage de fonctionnalités. » John Sculley met donc le paquet pour se différentier, et rafler des parts dans cette tranche qui se situe à la croisée de l'entrée et du milieu de gamme. Le SF1 (pour San Francisco) et le SJ1.5 (pour San José) seront commercialisés à partir d'octobre à respectivement 199 et 129 dollars. Qu'offrent-ils pour ce tarif ?
Déjà, ils ont des bonnes bouilles, différentes de ce qui se fait sur ce vaste marché de la téléphonie mobile. Et rien que ça, c'est un bel atout. Le SF1, avec son écran aux angles arrondis qui semble flotter à la surface du téléphone, est vraiment réussi. Le boîtier est fait de fibre de verre, avec « des accents métalliques ». Quant au SJ1.5, avec sa tête plate et ses fesses arrondies, il surprend. Un design « sans compromis » est une chose, la technique en est une autre. Et dans ce domaine aussi, la dotation apparaît équilibrée. Les deux appareils sont dotés d'écran 5 pouces, le plus évolué SF1 en 1 920 x 1 080 pixels avec Gorilla Glass 4 alors que l'autre est en 1 280 x 720 pixels et Gorilla Glass 3. Les deux surfaces bénéficient d'un traitement oléophobique. Le SF1, indiscutablement plus alléchant embarque :
- un SoC Snapdragon 615 @ 1,5 GHz ;
- 2 Go de RAM et 16 Go de stockage (ou 3 G et 32 Go dans une version à 249 euros) ;
- un port microSD ;
- un capteur photo Sony IMX214 de 13 mégapixels ;
- un capteur frontal de 5 mégapixels avec flash ;
- une prise casque avec son Dolby Audio 7.1 ;
- le Wi-Fi 802.11n dual band et Bluetooth 4.0 ;
- une batterie de 3 000 mAh avec Quick Charge.
Côté SJ1.5, le communiqué s'attarde moins, mais la différence semble se jouer principalement sur le SoC (MediaTek MT6580 quadruple coeur @ 1,3 GHz, seulement 3G) et sur l'appareil photo (8 mégapixels arrière et 5 à l'avant sans flash). Les deux smartphones sont animés par un Android Lollipop assez peu modifié, avec quelques applications en plus (AVG Anti Virus, SwiftKey, AccuWeather, Clean Master et ColorNote) et une interface customisée baptisée Lifespeed, qui a l'air de s'en tenir pour l'instant à l'écran de verrouillage.
Qui pourra acheter ces téléphones ? Obi dit qu'ils seront disponibles à partir d'octobre « dans quelques pays », parfois en boutique, sinon sur Internet. Les premiers marchés auxquels Obi Worldphone veut s'attaquer sont ceux dont les populations croissent vite (Vietnam, Indonésie, Thaïlande, Emirats Arabes Unis, Arabie Saoudite, Kenya, Nigeria, Tanzanie, Afrique du Sud, Pakistan, Turquie et Inde). D'ici 2017, John Sculley espère être présent dans 70 pays. Espérons que le nôtre en fera partie, et ce, avant 2017.