La fintech française Lyf propose de faire payer le parking grâce à une simple plaque d'immatriculation, pour que les usagers gagnent temps et confort. Voyons comment ça marche.
Si pour l'instant l'innovation dont nous allons vous parler est géographiquement limitée à Strasbourg (vous allez vite comprendre pourquoi), elle présente un certain potentiel à terme. L'entreprise spécialisée dans les solutions de paiement mobile Lyf s'est associée au gestionnaire d'espaces de stationnement Parcus pour faciliter, dans les parkings de la capitale alsacienne, le paiement par plaque d'immatriculation. Une pratique qui pourrait être étendue ailleurs, mais surtout pour d'autres usages, comme les péages, les stations essence ou les aires d'autoroutes.
La carte bancaire et la monnaie dans les parkings, c'est bientôt fini ?
Après le retail et la restauration, Lyf élargit son périmètre au secteur de la mobilité. La fintech installée à Paris est consciente de la hausse des attentes autour de la fluidité, du sans contact et de la sécurité des paiements. Alors comment fonctionne le système mis en place par Lyf au sein des parkings Parcus de Strasbourg ?
Il faut d'abord renseigner, dans l'application Lyf Pay directement, le numéro de la plaque d'immatriculation de son véhicule. Le reste se fait tout seul.
Dès que le véhicule arrive à l'entrée du parking, sa plaque est reconnue et la barrière se lève automatiquement. Une fois qu'il se dirige vers la sortie, le parking procède à une nouvelle lecture de la plaque, qui permet d'effectuer le paiement, sans que le conducteur n'ait à sortir sa petite monnaie ni sa carte bancaire. La barrière s'ouvre et il reçoit dans le même temps le reçu de paiement sur l'application Lyf Pay.
La plaque d'immatriculation reste une donnée personnelle
« Grâce à cette nouvelle fonctionnalité de paiement par plaque d’immatriculation, nous sommes aujourd’hui en mesure de simplifier la vie des automobilistes lors de leurs périodes de stationnement », explique le CEO de Lyf, Christophe Dolique. Il est vrai que ce système offre aux clients un accès rapide, sans contact donc, et avec un prélèvement automatique du montant du stationnement sans avoir à se déplacer aux caisses. On peut aussi évoquer l'aspect zéro déchet de la démarche, grâce à une totale dématérialisation du ticket.
« Et ce n'est qu'un début », ajoute monsieur Dolique, qui entend bien participer à la démocratisation de ce nouveau parcours de paiement. « Prochaine étape : fluidifier et accélérer le passage aux pompes dans les stations essence ».
Alors forcément, cette perspective de « facilitation » est emballante sur le papier, mais la CNIL a déjà alerté à plusieurs reprises, par le passé, sur le recueil des fichiers photographiques, notamment pour le processus de verbalisation. Ici, même si le procédé n'est pas tout à fait le même, Lyf et Parcus restent deux entreprises de droit privé, qui doivent ainsi veiller au respect du RGPD, puisque la plaque d'immatriculation d'un véhicule est considérée comme une donnée personnelle.
