Un tour de passe-passe, une prouesse technologique ou une technique un rien dérangeante… voire les trois à la fois.
En avril dernier, à l'occasion de la GTC 2021, NVIDIA faisait un point sur les performances graphiques de ses derniers chips et sur les multiples possibilités offertes par ce surcroît de puissance. Nous ne nous attendions toutefois pas à ce que notre hôte lui-même soit en partie virtuel.
Une réplique virtuelle de Jensen Huang
Habitué de la présentation des keynotes de son groupe, Jensen Huang, le patron de NVIDIA, était logiquement aux premières loges lors de la GTC 2021. C'est bien lui qui a animé la majeure partie de la keynote, notamment depuis sa célèbre cuisine.
Il y a quelques jours, un long message sur le blog NVIDIA nous a cependant appris que sur un court laps de temps, nous avions eu droit à une réplique virtuelle du P.-D.G. du groupe et que la cuisine était reconstituée en 3D… par une solution NVIDIA bien sûr.
NVIDIA indique que sur les 108 minutes que dure la conférence, seules 14 secondes sont « virtuelles ». Pour parvenir à ce résultat, il a cependant fallu déployer d'importants moyens. Jensen Huang a ainsi été numérisé par une batterie de caméras DSLR et ensuite animé à l'aide de l'intelligence artificielle.
La limite entre réel et virtuel
Si NVIDIA n'entre pas dans les détails du processus permettant à l'intelligence artificielle d'animer ainsi son P.-D.G., la société précise quelques points sur la technique générale.
« Pour créer un Jensen virtuel, les équipes ont effectué un scan complet de son visage et de son corps afin d'obtenir un modèle 3D puis ont formé une IA pour imiter ses gestes et ses expressions et ont appliqué la magie de l'IA pour rendre son clone réaliste. […] Digital Jensen a ensuite été placé dans une réplique de sa cuisine qui a été déconstruite pour révéler le holodeck dans Omniverse, surprenant le public et l'amenant à se demander dans quelle mesure la keynote était réelle ou rendue. »
Au travers de la 32 minutes qualifiée de making of par NVIDIA (ci-dessus), la société détaille en revanche le processus de capture et de numérisation de Jensen Huang. On y voit notamment les multiples caméras mises en place pour assurer une reproduction aussi fidèle que possible.
Reste que si la chose était ici plutôt amusante et relativement innocente, la question de la limite entre réel et virtuel se pose avec de plus en plus d'insistance à mesure que la puissance de nos outils graphiques et les progrès de l'intelligence artificielle brouillent les cartes.
Source : Vice, blog NVIDIA
