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Tous les trois mois, HTC divise ses ventes par deux. De 780 millions de dollars au dernier trimestre 2015, le chiffre d'affaires du groupe taiwanais à l'agonie a sombré à 398 millions de dollars entre janvier et mars 2016.
Les pertes, elles aussi, se creusent, passant de 103 millions de dollars fin 2015 à 130 millions désormais, alors que la société était profitable un an plus tôt... La décroissance est plus rapide encore que celle de BlackBerry.
Dans son communiqué de presse, la société a beau souligné qu'elle a réalisé de « solides lancements » en ce début d'année, les produits visés ne suffiront jamais à relancer la société. Le premier, le smartphone haut de gamme One M10, reste limité à un marché de niche et très concurrentiel (iPhone 6s, Galaxy S7, Huawei P9).
Une société en sursis
Quant au deuxième produit, le casque de réalité virtuelle Vive, il est certes porteur d'espoir - très bonne critique, nouveau marché et partenariat avec Valve - mais son prix (900 euros, sans compter le PC haut de gamme qu'il faut lui associer) et sa jeunesse le limiteront lui aussi à un public (davantage encore) de niche.
Le HTC Vive se partage le marché avec l'Oculus Rift et le PlayStation VR.
L'enthousiasme suscité par les technophiles autour de ce casque contraste d'ailleurs avec la santé de HTC.
La question qui se pose maintenant est combien de temps HTC va-t-il survivre ? À ce rythme, il ne restera plus grand-chose de la société à la fin de l'année : son chiffre d'affaires sera devenu anecdotique, ce qui aura du mal à sauver sa marge opérationnelle, située à -15,6 % en avril - malgré la cession par le groupe de biens immobiliers.
Il serait dommage que le Vive soit tué dans l'œuf, alors que sa commercialisation vient à peine de débuter. Certaines spéculations du marché évoquent la séparation des activités smartphones - qui deviendraient petit à petit une coquille vide - et la réalité virtuelle. Dans ce contexte, elle aurait plus que jamais besoin de Valve.
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