L'éditorial de Anicet Mbida, rédacteur en chef de Clubic Pro.
Quand il s'agit d'accessoires pour téléphone portable, cela n'a évidemment aucun sens. Imaginez un casque, une oreillette ou un chargeur qui ne fonctionnerait qu'avec un appareil ou système d'exploitation donné. Qui voudrait l'acheter ? Qui voudrait d'un accessoire inutilisable si l'on change de plate-forme. Cette stratégie est pourtant un classique de notre secteur. On cherche à enchaîner le client à ses technologies pour mieux le transformer en vache à lait.
L'iPod a décollé grâce au multiplate-forme
Longtemps Microsoft était un chantre de cette pratique. Tout devait passer par Windows, tourner autour de Windows et nous ramener sur Windows. Mais que de changements depuis l'arrivée de Satya Nadella à la tête l'éditeur début février : Office a été porté sur iPad... avant la version tactile Windows. OneNote est arrivé sur Mac OS et sur les tablettes Kindle Fire. Quant à la version complète d'Office sur Android, elle devrait débarquer dans les semaines qui viennent. Qui l'eut cru, il y a encore huit mois.Si l'on peut se féliciter de cette ouverture côté applications bureautiques, on aimerait voir le même engouement côté montres connectées. Certes Google laisse entendre qu'Android Wear pourrait devenir compatible avec d'autres plates-formes. Mais il n'y a aucune certitude et aucun calendrier. Apple de son côté, semble déjà avoir choisi la stratégie de l'enferment. Sa future Apple Watch ne fonctionnera qu'avec l'iPhone, exactement comme les Galaxy Gear de Samsung étaient enchaînés aux mobiles Galaxy.
Pour une fois donc, c'est Microsoft qui montre la voie. Espérons qu'il sera suivi.