Olympus TG-3 : l'expert en macro

10 juin 2014 à 17h53
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Olympus TG-3 : l'expert en macro

Olympus nous a confié un modèle de pré-série du tout nouveau TG-3, son compact étanche expert. Initialement prêté pour une simple prise en main, nous avons demandé au chef produit si nous pouvions intégrer l'appareil au comparatif déjà amorcé d'appareils photos étanche. Il a accepté, sous réserve que nous mentionnions bien que les résultats obtenus avec ce TG-3 sont bien sûr susceptibles de changer d'ici la version définitive. Version dont la sortie est imminente, et qui ne devrait donc pas différer tant que cela. Voilà, l'avertissement signalé, nous pouvons passer au test !

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L'Olympus TG-3

Prise en main et ergonomie

Successeur du TG-2, le TG-3 est également un héritier assez fidèle. Sur la fiche technique et en apparence, les changements ne sont pas bien nombreux. L'appareil conserve un design classique comparé à ses compères, avec des angles plus marqués et un positionnement centré de l'optique. Mais rien à redire sur la prise en main, le grip de façade et l'encoche pour poser son pouce sécurisent bien la tenue, même s'ils ne sont pas sculptés dans un matériau vraiment agrippant. Les finitions sont toujours à la hauteur de la construction Tough d'Olympus, avec des normes de résistance inchangées (15 m d'immersion, 2,1 m de chute). La partie commande est irréprochable. On applaudit en particulier la nouvelle manette de zoom très précise, ou la molette de sélection de modes intelligemment assortie. Aux habituelles entrées priorité ouverture (trois diaph possibles), Programme, C (mode personnalisable), scène ou encore iAuto, Olympus a greffé son fameux mode microscope (dont nous reparlerons assurément), ses filtres ART et un mode template (mise en page assez souple de plusieurs vues).

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Olympus est le seul ici avec Canon à ne pas vouloir mélanger connectique et batterie - carte mémoire dans le même panier. Vous aurez donc deux trappes à vérifier avant chaque immersion. Le système de verrouillage à double loquet est plutôt sécurisant, le joint est épais, et des encoches permettent d'ouvrir facilement la trappe sans risque de se casser un ongle comme sur le D30 de Canon.

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Trappes étanches


L'écran est identique à celui de l'Olympus TG-850 iHS en caractéristiques (3 pouces, 460 000 pixels), mais au ratio bien plus judicieux de 3/2 (au lieu du 16/9). On perd donc en définition par rapport au TG-2 (610 000 pixels) et en technologie (LCD vs Oled précédemment), mais la visibilité reste bonne, malgré des reflets parfois gênants (notamment quand l'écran est gras). Le TG-3 embarque tous les instruments de mesure (altimètre, profondimètre, baromètre) et de positionnement (boussole et GPS) de son prédécesseur, et se voit en prime doté de Wi-Fi. Le Tap Control, fonction permettant de contrôler l'appareil en donnant des petits coups sur le boîtier, est toujours de la partie. Un plus sous l'eau ou avec des gants, dont le TG-850 iHS ne dispose pas. L'autonomie reste à peu de chose près la même, à savoir 330 vues.

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Un dernier point bien spécifique : le TG-3 dispose toujours d'une bague amovible permettant de lui greffer des compléments optiques optionnels, ainsi qu'un tout nouvel accessoire : un réflecteur de LED pour la photo macro (bague LED LG-1). Simple, mais efficace et génial pour libérer tout le potentiel en microscopie de l'appareil !

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Caractéristiques techniques

Quid des menus ?

Le TG-3 emprunte le même menu que le TG-850, c'est une bonne chose. L'essentiel des réglages se fait en accès direct, tandis que le vrai menu n'accueille que quelques paramétrages qu'on accomplit une bonne fois pour toutes. Une conception qui nous plait beaucoup, d'autant que l'interface affiche une fluidité à toute épreuve. Il n'y a que le rôle variable de la touche OK (selon le mode choisi) qui puisse perturber, mais on s'en accommode vite.

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Performances : réactivité, objectif et ISO

On trouvait le TG-850 iHS rapide, le TG-3 est carrément fulgurant. Il dépasse d'ailleurs de loin tous ses concurrents, y compris le FT5 de Panasonic. Allumage en moins d'une seconde, délai entre deux vues de 0,3 s, latence de 0,05 s, mise au point rapide et fiable, recyclage du flash à peine perceptible... Bref, il n'y a que sur la rafale, à 5 im/s ici sans actualisation de l'AF, que le TG-3 se fait supplanter par le FT-5. Mais en 3 mégapixels, on peut shooter 100 vues à 60 im/s.

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Réactivité du TG-3

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Le TG-3 embarque la même optique que le TG-2, vraisemblablement la même que le Ricoh WG-4 GPS. Un 25-100 mm, plus court que les concurrents, mais qui ouvre à f:2,0 au grand-angle (f:4,9 au télé). Alors qu'Olympus propose une stabilisation optique très efficace sur le TG-850 iHS, ici c'est un dispositif mécanique (déplacement du capteur). Les résultats sont très similaires à ceux obtenus avec le compact de Ricoh (tiens donc !), c'est-à-dire plutôt bons. Du piqué au centre à la focale courte avec un peu de perdition sur les bords (mais moins que chez Ricoh), et une homogénéisation appréciable au télé, même si celle-ci s'obtient avec un piqué moindre.

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Le TG-3 utilise à priori le même CMOS rétro-exposé de 16 mégapixels que le TG-850 iHS, avec processeur de traitement TruePic VII. Et même si les images de ce TG-3 de présérie ne peuvent pas être jugées en toute quiétude, on reconnaît tout de même bien un lien de parenté en matière de comportement. Avec peut-être davantage de netteté (due à l'optique ?) et un grain plus marqué. La chute observée sur le TG-850 à 800 ISO est ici moins brutale, elle intervient plutôt vers 1 600 ISO. C'est donc un peu mieux, si tant est que le compact en version définitive maintienne cette approche. Balance et exposition fonctionnent très bien.

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Deux exemples de macro très rapprochée.
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Grossissement maximal, sur le brillant d'une marque de papier à rouler et sur une pièce de 25 cents (dollar américain).


Fonctionnalités et vidéo

Le TG-3 fait quasiment carton plein : panoramique à la volée, HDR, time lapse, bracketing de mise au point, vue nocturne par assemblage, filtres artistiques, mise en page créative, les modes microscopiques évoqués plus haut... il ne manque peut-être que le bracketing normal à l'appel et c'est à peu près tout. La qualité des fonctionnalités est difficilement jugeable, puisque l'appareil n'est pas en version définitive. On espère par exemple que le bruit et les décalages RVB constatés sur les HDR seront rectifiés d'ici la commercialisation de l'appareil. Notez que le GPS ne sert ici qu'à géolocaliser les vues, comme sur tous les appareils exception faite du Nikon, qui intègre une carte du monde.



Sans être à la hauteur du TG-850 (ce qui est difficile à comprendre compte tenu du positionnement des deux appareils), le TG-3 se débrouille assez bien en vidéo. Il filme en 1080p à 30 images par seconde (contre 60 images par seconde sur le TG-850), mais avec un débit d'encodage assez élevé (24,6 Mbps). On note un grain assez présent dans l'image, pas forcément déplaisant, mais qui devrait probablement être corrigé en version définitive. La stabilisation pêche un peu par rapport au système optique du TG-850, et l'AF sursaute légèrement pendant les déplacements, mais le rendu global reste correct. En clair, c'est satisfaisant, mais les utilisateurs avides de vidéo préféreront le TG-850 iHS ou le FT5 de Panasonic.

Conclusion

Le TG-3 est assurément un appareil séduisant. Pas visuellement, plutôt sur le papier, et surtout dans la pratique. C'est d'ailleurs avec lui que nous avions le plus envie de prendre des images lors de nos tests grandeur nature, avec dame Nature, précisément. Son ergonomie relève d'une logique implacable, le grand-angle lumineux nous réjouit, la réactivité surprend, et le mode macro phénoménal ouvre une multitude de portes et d'expérimentations. Olympus a soigné son joujou et ses futurs clients, en donnant toutes les clés du baroudeur au TG-3 : GPS, boussole, altimètre, baromètre, profondimètre et même du Wi-Fi. Toutes les fonctionnalités souhaitées sont là, il ne manque qu'une stabilisation optique et un mode vidéo à 60 images par seconde pour parfaire le décor. De ce que nous voyons aujourd'hui de la qualité d'image, le TG-3 n'est pas le meilleur choix, mais il s'en sort tout de même bien. Le seul véritable hic dans l'histoire, c'est le prix. À 399 € (sans son indispensable bague LED LG-1) en prix public conseillé, le TG-3 est 100 € plus cher que ses meilleurs concurrents. C'est donc probablement le porte-monnaie qui tranchera. Faute d'une version définitive entre nos mains, il est pour l'instant difficile de totalement conseiller l'appareil, même si nous n'avons guère de doute sur ce qu'il sera à sa commercialisation, un très bon compact étanche, peut-être même le meilleur.

Olympus TG-3

8

Les plus

  • Grand-angle lumineux / homogénéité
  • Excellents modes macro / bague LG-1
  • Réactivité hors pair
  • Fonctionnalité / Ergonomie

Les moins

  • Zoom court / stab mécanique
  • Prix conséquent / bague en option
  • Vidéo inférieure à TG-850
  • Qualité HDR ? ISO ? (version non définitive)

Qualité d'image7

Robustesse9

Zoom8

Fonctionnalités9

Réactivité10

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