Obligé de garder sa webcam allumée pendant ses heures de travail, son employeur condamné

Stéphane Ficca
Spécialiste hardware & gaming
11 octobre 2022 à 11h10
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© Picjumbo via Pexels.com
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Un tribunal néerlandais a condamné une société américaine pour avoir violé les droits fondamentaux d'un employé hollandais.

La société imposait en effet à son employé de laisser sa webcam allumée pendant ses heures de télétravail.

Le télétravail surveillé par webcam ?

Voilà quelques longs mois maintenant que le télétravail (ou travail à distance) s'est démocratisé dans de nombreuses sociétés. Beaucoup d'employés ont pu découvrir le télétravail (souvent malgré eux) lors des différents confinements liés à la pandémie de COVID-19. Une manière de travailler jugée très confortable pour de nombreux travailleurs, à quelques exceptions près toutefois…

En effet, un tribunal néerlandais vient de donner raison à un employé de la firme américaine Chetu, laquelle souhaitait imposer à ce dernier d'allumer sa webcam jusqu'à neuf heures par jour pour surveiller ses activités. Face à son refus, la société a fini par licencier l'homme pour « refus de travailler » et « insubordination ». L'affaire a été traitée tout récemment par la justice locale.

C'est non pour la justice néerlandaise

Pour sa défense, l'employé néerlandais a indiqué ne pas se sentir à l'aise concernant le fait d'être surveillé en permanence. « C'est une invasion de ma vie privée et je me sens vraiment mal à l'aise. C'est la raison pour laquelle ma caméra n'était pas allumée » a-t-il notamment déclaré à la barre.

De son côté, le tribunal a indiqué que la surveillance par caméra pendant huit heures par jour constitue non seulement une mesure disproportionnée, mais que la pratique est également interdite aux Pays-Bas. Par ailleurs, la société Chetu est également accusée d'avoir violé l'article 8 de la Convention européenne des Droits de l'Homme.

Aussi, le licenciement a été jugé abusif, et la société a été contrainte de payer une amende de 50 000 dollars, ainsi que les arriérés de salaire, les frais de justice et les jours de vacances restants de son ex-employé. Il lui a également été demandé de supprimer une clause de non-concurrence.

Source : Engadget

Stéphane Ficca

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Fervent amateur de jeux vidéo et de high-tech, spécialisé en Mega Man 2 et autres joyeusetés vidéoludiques ancestrales.

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Commentaires (8)

dredd
Dans leur gueule.
userresu
Y’a vraiment des tarés sur cette Terre<br /> J’ai une question : ils surveillent aussi leurs salariés sur site physiquement par Webcam et caméras de surveillance ?
bennukem
La caissière du supermarché l’est par exemple. Etc etc.
wedgantilles
C’est un peu différent tout de même. Autant que je sache il n’y a pas une caméra qui filme en gros plans chaque caissière, mais surtout les caméras ne sont pas là non plus que pour surveiller la caissière, cela permet aussi de surveiller les clients.<br /> Ici on est aussi chez soi et la caméra ne permet pas de surveiller quoi que ce soit de vital pour l’entreprise.
bennukem
Savoir ce qui est vital ou pas est assez subjectif. En supermarché, les caméras sont là pour les clients ET la caissière. Et, tu serais surpris de savoir le nombre de caméra, au moins une par caisse.<br /> Par contre je suis d’accord sur le fait que ton employeur n’a pas à voir comment c’est chez toi .<br /> Si ça devait m’arriver, j’enregistre une journée ou deux de taff et ensuite ça tourne en boucle via une webcam virtuelle. (Merci Obs)
Laurent_Marandet
Un thénardier de la mondialisation, qui a l’air d’être au Royaume Uni, pays bien pourri au point de vue mentalité dans le travail.<br /> Atal Bansal, is the founder and CEO of Chetu, a global software solutions and support services company with nearly 1,800 employees in 14 locations throughout the U.S., Europe and Asia. His passion crosses all aspects of his business.
Belgarath
Non, il y a un petit chef de bout derrière chaque salarié, pour le surveiller.
Lepered
Excellent. Comme dans les films Mission Impossible ou la vidéo est court-circuité pour montrer une image/vidéo factice.
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