E3 2015 : FIFA 16 vs. PES 2016 ou quand le foot reprend ses droits

Nerces
Spécialiste Hardware et Gaming
20 juin 2015 à 11h30
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Au royaume de Joe Montana et du Quarter Pounder with cheese, parler football - le vrai, l'unique - n'est pas évident. L'E3 2015 aura pourtant servi de répétition générale à FIFA 16 et PES 2016 avant le rush de la fin de l'année.

Depuis un certain temps, la franchise FIFA semble avoir remporté le duel des simulations de football au travers d'un K.O. technique. Konami et son PES paraissaient définitivement dans les cordes avant qu'EA Sports ne s'emmêle un peu les pinceaux. De l'aveu même des développeurs d'Electronic Arts, FIFA 15 souffrait effectivement de défauts inacceptables comme n'ont pas manqué de le souligner d'innombrables anonymes sur Youtube.

De son côté, PES 2015 proposait un titre certes moins spectaculaire avec des licences plus restreintes et un moteur graphique encore en rodage, mais les fondamentaux étaient bel et bien présents. On retrouvait d'excellentes sensations de jeu et on n'avait pas l'impression de pouvoir se passer de milieux récupérateurs pour construire les actions... Ce resserrement des positions peut-il se poursuivre à l'automne prochain ? Nous avons maintenant quelques éléments de réponse.

FIFA 16 : cent fois sur le métier...

Au moment d'annoncer FIFA 16, Electronic Arts a décidé de mettre l'accent sur la présence d'équipes féminines. Non pas que celles-ci n'aient pas droit de cité - au contraire - mais plutôt qu'après les remarques acerbes de certains fans à l'encontre de FIFA 15, il y avait peut-être d'autres éléments aussi importants à évoquer. Des éléments qui se sont frayés un chemin jusqu'à Los Angeles et l'E3 2015 puisque, dans sa valise, EA Sports avait tout un tas de correctifs, d'améliorations et de changements à présenter aux amateurs.

Tout d'abord, les responsables chez EA Sports ont largement reconnu que FIFA 15 avait sans doute poussé la liberté des attaquants un peu loin. En dehors de quelques joueurs surhumains tels que Cristiano Ronaldo ou Gareth Bale, les défenseurs de FIFA 16 devraient donc logiquement au moins courir aussi vite que le porteur du ballon. Des défenseurs qui ne seront bien sûr pas capables de dribbles hallucinants, mais qui seront plus à même de se replacer intelligemment grâce à la mise en place de « zones de danger » : quand le ballon y pénètre, une sorte d'alerte se déclenche chez l'intelligence artificielle.

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Une I.A. qui devrait aussi mieux se comporter lorsqu'elle n'a pas le ballon. Prenons ici l'exemple d'une balle en profondeur et en hauteur. Jusqu'à présent, un joueur de FIFA était incapable de donner de petits coups d'œil par dessus son épaule pour évaluer sa position par rapport à la balle. Dans le même ordre d'idées, les défenseurs sont maintenant capables de bien mieux lire les passes potentielles et de couper des espaces trop évidents au travers de simples gestes qui les rendent tout de suite beaucoup plus humains. Dernière promesse à ce niveau : l'inertie des joueurs sera moins importante et leur repositionnement plus direct, plus immédiat.

S'il n'est logiquement pas question de booster des attaquants qui n'en ont pas besoin, EA Sports s'est toutefois mis en tête de leur offrir différentes options : il a notamment été question du no touch dribbling, une fonctionnalité qui permet de mettre l'accent sur les feintes. Le tableau des joueurs ne serait pas complet sans une évocation des gardiens, mais là, les développeurs préfèrent parler d'un comportement plus naturel : il ne s'agit pas de les rendre plus forts, mais de les faire tenter des arrêts alors que c'est peine perdue, et ce, afin de gommer l'impression du gars-qui-se-tourne-les-pouces et accepter avec plus de facilité de prendre un but. À voir.

Enfin, plus anecdotique, FIFA 16 intégrera le fameux spray des arbitres et un mode trainer dont l'objectif est d'aider les joueurs à progresser. En temps réel, des informations apparaissent à l'écran afin d'indiquer au joueur quelles actions il peut faire. Officiellement, même des habitués de la franchise apprendraient de nouvelles techniques : dans les faits, nous sommes plus dubitatifs dans la mesure où les informations n'apparaissent pas bien longtemps à l'écran... mais cela reste bien sûr à tester sur plus d'une dizaine de matchs.

PES 2016 : la force tranquille ?

Après des années de vaches maigres, Konami et son équipe de footeux sont revenus sur le devant de la scène l'an dernier. Logiquement, PES 2016 devrait être l'occasion de s'affirmer encore un peu plus et pour ce faire, d'importants moyens ont été déployés pour rendre les animations des sportifs plus coulées. De nombreux amateurs se sont effectivement plaints de la relative rigidité des joueurs ou du manque d'à-propos de certains mouvements. Si l'on en croit Konami, ses développeurs ont réalisé trois fois plus d'animations pour PES 2016 qu'il n'y en avait l'an dernier. Difficile de confirmer ces propos, mais le rendu est incontestablement plus fluide.

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Faisant écho au discours d'EA Sports, Konami a également mis l'accent sur l'intelligence artificielle des joueurs. Adam Bhatti a ainsi évoqué un meilleur comportement des attaquants lors des phases d'attaque, l'objectif étant de donner davantage de solutions au porteur du ballon. Plus amusant encore, M. Bhatti est aussi revenu sur les feintes et le jeu « sans le ballon » : FIFA et PES semblent donc s'être donné le mot ! Hélas, il n'a pas été question de changements du côté des gardiens et lors de nos quelques matchs, ces derniers nous ont encore paru bien rigides.

Heureusement, PES 2016 a d'autres atouts dans sa manche et il devrait largement revoir le système de collision qui faisait partie des critiques les plus évidentes l'an passé. Nous devrions assister à des duels plus réalistes et surtout plus logiques compte tenu des déplacements des différents joueurs. Beaucoup plus anecdotique, Konami a travaillé les célébrations afin de reprendre les gestes les plus connus de certains joueurs : sans doute l'éditeur espère-t-il convaincre certains footeux avec ce genre d'accessoires. Il aura peut-être plus de succès avec l'éditeur de kits / maillots qui permet de modifier à peu près tout le contenu du jeu et pallier certains problèmes de licences.

Vous commencez maintenant à en avoir l'habitude, la version E3 2015 d'un jeu ne nous permet évidemment pas de tirer de conclusions définitives. PES 2016 doit sortir le 17 septembre sur PC, PS3, PS4, Xbox 360 et Xbox One quand FIFA 16 se fera attendre jusqu'au 24 septembre, exactement sur les mêmes machines. Pas question de choisir notre camp avant la réception de versions finales des deux concurrents, mais qu'il est agréable de voir qu'aucun des deux ne se sent maintenant en position de force : les remises en question, ça a du bon !

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