Les attaques par ransomwares frappent toutes les entreprises, grandes ou petites. Elles peuvent bloquer les serveurs, chiffrer les fichiers, exfiltrer des données sensibles et in fine, coûter cher, très cher aux entreprises.

En 2024, 58 % des attaques sur des sociétés françaises ont chiffré les fichiers et trois entreprises sur quatre ont payé la rançon, avec un montant moyen de 1,07 million d’euros - ©Andrey_Popov / Shutterstock
En 2024, 58 % des attaques sur des sociétés françaises ont chiffré les fichiers et trois entreprises sur quatre ont payé la rançon, avec un montant moyen de 1,07 million d’euros - ©Andrey_Popov / Shutterstock
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C'est une menace qui n'a rien de fantôme. Les attaques par ransomware touchent autant les PME que les grandes entreprises et entraînent des interruptions de service, des pertes de données et des coûts élevés. Trois entreprises françaises sur quatre ont payé la rançon lors d’un incident récent, et le montant moyen dépasse le million d’euros.

Les hackers profitent des failles telles que les e-mails piégés, les identifiants compromis ou les mots de passe faibles pour infecter les SI des structures. C’est la raison pour laquelle un exercice interne permet à vos équipes de réagir vite, de tester la coordination et d'identifier les priorités avant un incident réel. Le tout en 60 minutes chrono.

Rançongiciel, ransomwares en entreprise, mais de quoi parle-t-on exactement ?

Lorsqu'on évoque les termes de rançongiciels, ou ransomwares, on pense directement aux particuliers, qui se sont fait avoir par un faux conseiller bancaire, un SMS frauduleux ou encore, une pièce jointe infectée à un e-mail. Pourtant, le fléau touche aussi toutes les entreprises, grandes ou petites. En 2024, 58 % des attaques sur des sociétés françaises ont chiffré les fichiers et trois entreprises sur quatre ont payé la rançon, avec un montant moyen de 1,07 million d’euros. À la différence de personnes, les conséquences financières dépassent souvent la simple perte de données.

Les attaques démarrent fréquemment par un e-mail piégé ou un compte compromis. 46 % ont démarré par un phishing ou e-mail malveillant, et 25 % via des identifiants compromis. Le volume de données exposées atteint 195,4 millions d’enregistrements en 2024 .

Concrètement, le ransomware bloque les serveurs critiques, chiffre les fichiers et exfiltre les informations confidentielles. L’activité s’interrompt et la remise en route exige du temps. Le paiement d’une rançon ne garantit pas l’accès aux données. Les contraintes réglementaires et la pression des clients rendent la reprise d'autant plus complexe.

Pour les équipes techniques et métiers, ce qui va faire la différence entre un incident isolé et une crise prolongée, c'est le temps de réaction. La rapidité, la coordination des services et la prise de décision immédiate orientent chaque étape. Il suffit d'un exercice structuré d’une heure pour reproduire ces conditions, identifier les priorités et tester la chaîne de décisions avant qu’un incident réel n’interrompe l’activité.

Pourquoi un exercice interne importe dès aujourd’hui

Les entreprises ne peuvent pas attendre qu’un incident survienne pour tester leur organisation. Chaque participant doit connaître ses missions : qui déclenche l’alerte, qui contacte la direction, qui analyse les journaux et qui communique à l’extérieur. Les équipes vont ainsi apprendre à coordonner leurs actions et à respecter les procédures internes.

Les PME représentent une cible fréquente, car elles disposent souvent de moins de ressources pour surveiller les anomalies. Comme on l'a détaillé sur Clubic, en 2024, l'ANSSI indiquait que sur les entreprises qu'elle avait répertoriées, 37% des attaques informatiques ont frappé les PME françaises et 17% ont touché les collectivités territoriales . Un exercice interne permet de vérifier que les sauvegardes sont accessibles, que les alertes déclenchent des actions rapides et que la communication circule correctement entre services.

Les exercices doivent reproduire les conditions d’une attaque réelle sans interrompre l’activité quotidienne. Les équipes peuvent identifier les points faibles, tester la prise de décision et ajuster les processus. Le guide ANSSI insiste sur l’importance d’un rythme soutenu et d’un suivi rigoureux. Chaque décision compte et chaque action doit être consignée.

Et pour garantir l'efficacité, il faut que tout le monde ait bien conscience de son utilité. Il faut dont inclure la direction, le service communication et les métiers dans ces simulations. Les participants comprendront l’importance des délais, des priorités et de la coordination. Les exercices d’une heure permettent d’évaluer rapidement la capacité de l’entreprise à réagir et à préserver ses opérations, tout en préparant les équipes à un incident réel.

Mettre en place un exercice d’une heure avec chronogramme

Quand vous lancez un exercice, donnez un cadre clair et un rythme soutenu. L’idée n’est pas de créer du stress artificiel, mais d’aider chacun à se situer et à comprendre ce qui compte vraiment dans les premières minutes. Un bon exercice ressemble à une journée de crise compressée dans un format court. Les rôles circulent vite et les décisions aussi. Le plus simple consiste à adopter un chronogramme strict.

  • T+0. Déclenchez l’alerte avec un poste signalé comme infecté. Interrogez l’utilisateur fictif pour rassembler les premiers éléments. Chaque participant choisit qui alerter en priorité et note ses actions. Les cinq premières minutes passent vite ;
  • T+10. Le serveur de fichiers s’arrête. Les équipes métier signalent l’interruption des accès. L’escalade commence. L’expert SSI liste les vérifications à effectuer dans les journaux. Dix minutes de triage s’écoulent et chaque participant reste concentré sur sa tâche ;
  • T+20. Introduisez la demande de rançon et la menace de diffusion des données. La direction rejoint la cellule de crise. Les participants prévoient la déclaration CNIL et évaluent les sauvegardes hors ligne. Les quinze minutes suivantes s’enchaînent intensément ;
  • T+35. Les médias fictifs demandent un commentaire. Le service communication rédige un brouillon pendant que les équipes techniques isolent les segments sensibles. Les priorités se clarifient et les actions de restauration démarrent ;
  • T+50. Entrez dans la phase de stabilisation. Les équipes dressent la liste des actions immédiates, vérifient les sauvegardes et préparent le passage de relais. L’heure s’achève exactement. Ce rythme accéléré comprime une journée entière sans diminuer l’intensité et permet d’évaluer la réaction des équipes dans chaque domaine.

Pendant l’exercice, encouragez chaque participant à consigner ses actions et décisions. Les observateurs notent les points de friction et les réussites. Chaque étape sert de référence pour améliorer les procédures et identifier les priorités pour l’entreprise.

Un bon exercice ressemble à une journée de crise compressée d'une simulation de ransomware dans un format court - ©vectorfusionart / Sihutterstock

Pendant l’exercice, observer et consigner chaque action

Pendant l’exercice, chaque équipe doit rester concentrée et suivre le chronogramme. Les participants enregistrent leurs actions et décisions, et les observateurs notent les délais, les choix et la coordination. Les logs techniques, les alertes et les sauvegardes servent à vérifier que les systèmes répondent comme prévu. Chaque erreur ou lenteur fournit une donnée précieuse pour améliorer les procédures.

Les équipes techniques vérifient l’isolement des segments infectés, analysent les journaux et déclenchent la restauration via sauvegardes hors ligne. Elles confirment que chaque serveur critique retrouve son accès et que les systèmes de sécurité fonctionnent correctement. Les anomalies détectées permettent d’ajuster les configurations et de renforcer les protections.

Les équipes organisationnelles suivent le flux de communication interne. Elles notent qui contacte la direction, qui informe le service communication et comment les métiers sont avertis. Chaque rôle, chaque alerte et chaque décision est consigné pour mesurer la réactivité et identifier les points de friction.

Les participants métiers évaluent l’impact sur les activités. Ils signalent les interruptions de service, communiquent avec les clients fictifs et contribuent aux décisions prioritaires. Les échanges avec la cellule de crise montrent si les informations circulent rapidement et si les procédures prévues suffisent pour continuer l’activité.

Le suivi et la consignation permettent d’avoir une vision complète des réactions de l’entreprise. Chaque décision prise, chaque délai observé et chaque action réalisée devient une donnée concrète pour préparer les prochaines simulations et renforcer la capacité de l’équipe à gérer un incident réel.

Débriefer, faire un retour d’expérience et établir un plan d’action

Après l’exercice, rassemblez toutes les équipes pour analyser chaque étape. Les participants détaillent les décisions prises, les délais observés et les actions réalisées. Les observateurs partagent les points de friction et les réussites. Chaque élément devient une donnée concrète pour ajuster les procédures.

Dressez un journal des actions. Listez les mesures correctives à mettre en œuvre immédiatement, comme la mise à jour des sauvegardes, le renforcement des alertes ou la clarification des responsabilités. Identifiez les priorités pour les semaines suivantes, qu’il s’agisse de renforcer la communication interne ou d’améliorer l’accès aux journaux techniques.

Établissez un plan d’action clair. Attribuez les responsabilités et fixez des échéances pour chaque point. Les participants doivent savoir qui exécute quoi et dans quel délai. Les équipes peuvent ensuite répéter des simulations ciblées sur les étapes qui ont posé problème, afin de renforcer leur efficacité.

Programmez des sessions régulières. L’exercice d’une heure peut se reproduire tous les trimestres ou semestres pour tester de nouveaux scénarios et intégrer les nouveaux collaborateurs. Les simulations courtes permettent d’identifier rapidement les lacunes et de renforcer la coordination.

Conservez un historique des exercices. Comparez chaque session précédente avec la suivante pour mesurer les progrès. Les données collectées aident à prioriser les investissements techniques et à améliorer les procédures. Chaque simulation devient ainsi un outil concret pour renforcer la préparation de l’entreprise face aux ransomwares.

Maintenir un entraînement régulier et structuré dans le temps

Planifiez des exercices réguliers pour chaque équipe. Faites tourner les rôles et incluez les nouveaux collaborateurs afin que chacun connaisse les procédures et sache réagir rapidement. Changez les scénarios à chaque session pour tester différents types d’incidents, comme la perte de serveurs critiques ou la diffusion de données sensibles.

Alternez les simulations sur différents départements et métiers. Les équipes techniques, la direction, les services communication et les métiers doivent participer à chaque session. Chaque exercice permet de vérifier la coordination, l’efficacité des décisions et la circulation de l’information entre services.

Complétez les exercices par des audits et des évaluations techniques. Vérifiez régulièrement les configurations, les sauvegardes, les journaux et les accès critiques. Les tests manuels et automatiques renforcent la sécurité et permettent de détecter les failles avant qu’un incident réel n’apparaisse.

Utilisez les ressources publiques et les kits fournis par l’État ou l’ANSSI. Ces outils sont adaptés aux PME et TPE et aident à organiser des simulations efficaces même avec un budget limité. Ils fournissent des guides pas à pas et des scénarios prêts à l’emploi pour tester la coordination et les systèmes.

Consignez chaque exercice et comparez les résultats. Analysez les délais, les décisions et les actions pour mesurer l’efficacité et prioriser les améliorations. La répétition des exercices transforme la préparation en réflexe. Les équipes deviennent capables d’anticiper, de décider et d’agir rapidement, réduisant ainsi l’impact d’une attaque réelle sur l’activité.