Pour protéger vos échanges avec vos clients, vous établissez un accord de non‑divulgation (NDA). Vous pouvez renforcer cette protection en montrant concrètement que vos systèmes de sécurité fonctionnent, sont contrôlés et suivis.

Vos interlocuteurs vont souvent demander plus que ce « Non Disclosure Agreement ». Pensez à compléter cet engagement juridique par des mesures concrètes et vérifiables - ©Zhanna Hapanovich / Shutterstock
Vos interlocuteurs vont souvent demander plus que ce « Non Disclosure Agreement ». Pensez à compléter cet engagement juridique par des mesures concrètes et vérifiables - ©Zhanna Hapanovich / Shutterstock
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Si vous êtes amenés à manipuler régulièrement des informations sensibles avec vos clients et partenaires, vous n'êtes pas sans connaître les moindres méandres du NDA. Cet accord de non-divulgation fixe les règles légales autour de la confidentialité.

Mais aujourd'hui, il semble que cela ne soit plus suffisant. Pensez à compléter cet engagement juridique par des mesures concrètes et vérifiables. Renforcez vos échanges par des audits, tests, suivis réguliers et contrôles sur la chaîne de sous-traitance. Les clients apprécient les preuves techniques et les pratiques documentées.

Définition et champ d’application d’un NDA

Vous signez un accord de non‑divulgation (NDA) pour protéger les informations sensibles que vous échangez avec un partenaire ou un client. Pensez à vérifier que le document précise les données couvertes, la durée de l’engagement et les personnes autorisées à accéder à ces informations. N’hésitez pas à adapter l’accord. Il peut s'agir d’un échange unilatéral, où seule une partie divulgue des informations, ou bilatéral, où chaque partie partage des informations confidentielles.

Vous pouvez également mettre en place un NDA multi‑parties lorsque plusieurs acteurs collaborent sur un projet commun. Dans ce cas, vérifiez que toutes les parties sont correctement identifiées et que les obligations sont claires pour chacun. Ajoutez des clauses spécifiques si le projet implique des sous-traitants ou des prestataires tiers.

Vous pouvez utiliser le NDA avant toute réunion stratégique, lors de négociations commerciales ou pour le partage de prototypes, documents financiers ou informations techniques. Ajoutez des clauses sur l’usage autorisé des données et sur les sanctions en cas de manquement. Organisez le classement et l’accès aux informations au sein de vos équipes pour respecter les obligations de confidentialité.

Pensez à revoir régulièrement vos NDA existants afin qu’ils restent conformes à vos pratiques et aux besoins de vos clients. Vérifiez aussi la cohérence entre vos différents accords si vous travaillez avec plusieurs partenaires sur un même projet. Cette démarche sécurise vos échanges tout en cadrant juridiquement la confidentialité.

Ce que le NDA garantit et ce qu’il exclut

Rappelez à vos clients que le NDA sécurise la confidentialité des données. Vous garantissez que les informations ne seront pas divulguées à des tiers non autorisés.

N’omettez pas de préciser que le NDA n’évalue pas la robustesse de vos systèmes, ni la fréquence de vos tests. Il ne garantit pas que vos protections techniques fonctionnent en continu. Vous devez signaler à vos clients que la partie technique n’est pas couverte par l’accord juridique seul.

Ajoutez des précisions sur vos pratiques techniques dans vos échanges commerciaux. Par exemple, indiquez si vous réalisez des audits réguliers, des tests de pénétration, ou si vous suivez des indicateurs précis de sécurité. Vérifiez également que les NDA couvrent les informations sensibles partagées avec les sous-traitants. Ce type de transparence complète le document légal en apportant des preuves concrètes et mesurables.

Pensez à détailler les exclusions possibles : données déjà publiques, informations obtenues indépendamment, ou éléments que le client ne souhaite pas inclure dans le NDA. Avec ce niveau de précision, vous éviterez les malentendus et montrerez que vous maîtrisez votre cadre légal.

Les risques à se limiter au NDA

Pensez aux conséquences si vous vous limitez au NDA. Les clients intègrent désormais la sécurité technique dans leur processus de sélection. Une étude Proofpoint de 2025 montre que 58 % des organisations se considèrent insuffisamment préparées face aux cyberattaques.

Ajoutez à votre démarche des indicateurs tangibles pour ne pas laisser de doute sur votre capacité à protéger les données. Par exemple, préparez un résumé d’audit, un rapport de test ou un plan de correction. Vous pouvez aussi anticiper les questions des clients en documentant vos processus internes et la fréquence des contrôles.

N’attendez pas que le client demande des preuves techniques. Pensez aux secteurs où la sensibilité des données est critique : finance, santé, technologies industrielles. Dans ces domaines, un NDA seul ne suffit pas et peut créer une impression de précaution insuffisante. Ajoutez des exemples concrets de tests passés ou de corrections appliquées, sans divulguer de données sensibles, pour rassurer vos clients.

Vous pouvez également documenter les incidents corrigés et les améliorations réalisées pour que vos clients bénéficient d'un suivi actif de la sécurité, au-delà du cadre juridique.

Pensez à répéter les audits régulièrement pour montrer que la sécurité est un processus continu, pas ponctuel - ©khunkornStudio / Shutterstock

Actions concrètes à mettre en place pour compléter le NDA

Audits externes et certifications

Organisez un audit par un organisme indépendant pour vérifier vos systèmes et vos procédures. Renforcez votre crédibilité en obtenant une certification reconnue comme ISO 27001 ou SOC 2.

Ajoutez un résumé des résultats dans vos documents commerciaux et vos réponses aux appels d’offres. Pensez à répéter les audits régulièrement pour montrer que la sécurité est un processus continu, pas ponctuel. Vous pouvez également planifier un audit annuel pour les sous-traitants et partenaires, afin d’avoir une couverture complète.

Tests de pénétration et simulations d’attaque

Mandatez des experts pour réaliser des pentests. N’hésitez pas à documenter les vulnérabilités identifiées et les corrections appliquées. Fournissez à vos clients un extrait synthétique et non technique du résultat, sous NDA si nécessaire. Par exemple : « Test de pénétration réalisé en 2025, toutes vulnérabilités critiques corrigées ».

Répétez ces tests périodiquement et intégrez-les dans vos rapports internes. Pensez aussi à planifier des tests ciblés sur les applications critiques et sur les systèmes exposés à Internet. Vous montrez ainsi que la sécurité est active et vérifiable, pas seulement déclarative.

Suivi continu et transparence

Organisez un suivi régulier des systèmes et des incidents. Ajoutez des indicateurs comme le nombre d’anomalies détectées, le temps moyen de correction ou la fréquence des revues de sécurité. Communiquez ces indicateurs dans vos rapports semestriels ou annuels.

Intégrez ces informations dans vos documents commerciaux pour montrer aux clients que vos mesures sont suivies et documentées. Pensez à informer régulièrement vos équipes et vos partenaires des bonnes pratiques et des améliorations réalisées.

Chaîne de sous-traitance et partenaires

Cartographiez tous les fournisseurs et partenaires qui manipulent des données sensibles. Exigez d’eux des audits, tests ou certifications équivalents aux vôtres. Ajoutez des clauses contractuelles précisant qu’ils doivent transmettre un rapport annuel ou fournir un résumé sur demande.

Présentez à votre client une vue consolidée de la sécurité sur toute la chaîne de traitement pour compléter le NDA. Pensez à communiquer sur la couverture complète de votre chaîne de sous-traitance, sans divulguer d’informations confidentielles.

Communication et preuves dans vos échanges commerciaux

Ajoutez vos audits, tests de pénétration et certifications dans vos documents commerciaux et vos réponses aux appels d’offres. Mentionnez que les rapports sont disponibles sous NDA ou qu’un résumé peut être fourni.

Simplifiez l’accès à l’information pour vos clients et prospects afin de faciliter la prise de décision. Pensez également à former vos commerciaux pour qu’ils puissent expliquer ces mesures techniques de manière claire et rassurante.