Panne, ransomware, erreur de manipulation… Il suffit d’un incident pour que des données disparaissent. Et pourtant, beaucoup d’entreprises s’en remettent encore à des sauvegardes incomplètes ou mal protégées.

Sauvegarde des données clients : les bonnes pratiques pour un plan de protection à toute épreuve. © one photo / Shutterstock
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Perdre des données client, ça peut arriver à tout le monde, y compris aux TPE et PME. Mais dans la plupart des situations, c’est évitable. Car le problème ne vient pas toujours d’un manque de sauvegarde, mais d’une stratégie mal conçue, impliquant copies incomplètes, supports vulnérables ou absence de chiffrement. Bien entendu, il ne s’agit pas de tout recommencer moyennant gros budget, mais de revoir la méthode avec rigueur et bon sens. On vous explique.

Respecter la règle 3-2-1-1-0

Avant toute chose, un bon plan de sauvegarde doit s’appuyer sur la règle 3-2-1-1-0. Trois copies au total, sur deux types de supports différents, dont au moins une hors site et une autre immuable ou totalement hors ligne, et enfin zéro erreur, que vous vérifiez grâce à des contrôles réguliers d’intégrité des données. Considérez ce principe comme la colonne vertébrale de toute stratégie de protection fiable.

Définir ce que l’on est prêt à encaisser

Viennent ensuite les objectifs RPO (Recovery Point Objective) et RTO (Recovery Time Objective), qui fixent les limites acceptables en cas d’incident. Le premier détermine l’ancienneté maximale des données qu’il est possible de perdre sans perturber l’activité (jusqu'à 15 minutes d'écritures non sauvegardées, par exemple), le second correspond au délai maximal toléré pour retrouver un service opérationnel. Il s’agit ici de fixer des objectifs réalistes, puis de les tester régulièrement pour s’assurer que la stratégie de sauvegarde reste adaptée au rythme d’activité réel de l’entreprise.

Tout chiffrer, tout le temps

Aucune sauvegarde de données client ne devrait circuler ou être stockée en clair. Les transferts doivent être protégés par TLS, et les données chiffrées au repos avec un algorithme de la trempe d’AES-256. Qu’elles soient stockées sur site ou dans le cloud, ces sauvegardes doivent être isolées des environnements de production et hébergées dans des espaces de stockage chiffrés. Dans la mesure du possible, utilisez des clés dédiées à chaque client, gérées via un système KMS avec rotation planifiée. Une précaution essentielle, aussi bien pour la sécurité que pour la conformité.

En transit comme aux repos, vos données clients doivent être chiffrées et sauvegardées dans des espaces de stockage sécurisés et isolés de l'environnement de production. © Smile Studio AP / Shutterstock

Protéger les copies contre la corruption ou la suppression

Pour éviter ce scénario, certaines sauvegardes doivent être figée de façon temporaire, afin qu’aucune modification ou suppression ne soit possible pendant une période donnée. Sur le cloud, vous pouvez passer par des fonctions de verrouillage comme Object Lock, ou des modes dits WORM (Write Once Read Many) qui empêchent toute réécriture des données avant la date prévue.

Certaines solutions intègrent aussi une fonction MFA-delete, qui impose la double authentification avant de supprimer une sauvegarde

Prévenir les abus de droits et les erreurs humaines

Un même compte ne devrait jamais pouvoir modifier des données actives et supprimer leurs copies, sans quoi une erreur ou une faille d’accès pourrait tout compromettre. Il faut donc cloisonner les rôles et limiter les droits au strict minimum.

En parallèle, activez l’authentification multifactorielle partout et isolez les consoles de sauvegarde du système d’authentification principal, afin qu’un compte compromis via le SSO ne permette pas d’accéder aux copies. Centralisez aussi les journaux d’activité dans une solution de supervision ou un SIEM pour repérer rapidement toute action suspecte.

Adapter les méthodes au contexte technique

Parce qu’une base de données, une machine virtuelle, un poste utilisateur ou une application cloud n’ont ni les mêmes contraintes, ni les mêmes outils, adapter la stratégie de sauvegarde à chaque type d’environnement, c’est éviter de multiplier les copies inutilisables ou incomplètes.

Les systèmes métiers et les bases de données doivent être sauvegardés dans un état stable, afin que toutes les informations soient cohérentes au moment de la restauration. Les environnements virtualisés ou conteneurisés nécessitent des sauvegardes capables de relancer l’ensemble des services tels qu’ils étaient, sans perte de configuration ni de données. Gardez en tête que les applications SaaS embarquent des outils souvent trop limités, auxquels il est conseillé d’adosser une solution dédiée pour garantir des sauvegardes sur le long terme et restaurer précisément les éléments nécessaires.

Et puisqu’une perte ne concerne pas toujours les serveurs, les postes de travail et terminaux doivent également faire partie du plan. Pensez donc à sauvegarder les répertoires essentiels et prévoir une restauration encadrée pour aider à relancer rapidement l’activité après un incident.

N'oubliez pas : à chaque type d'environnement sa stratégie de sauvegarde. © Panya_photo / Shutterstock

Vérifier régulièrement que la reprise fonctionne

Testez régulièrement les restaurations dans un environnement isolé pour vérifier que les données sont bien récupérables sans risque d’infection. Appuyez-vous pour cela sur une procédure documentée, décrivant les étapes, les contacts et les critères de reprise. Profitez-en aussi pour contrôler le vieillissement de vos supports, archiver proprement les données anciennes et préparer un plan de sortie en cas de changement de fournisseur.

Assurer la traçabilité et la conformité

Sauvegarder des données clients ne consiste pas seulement à les dupliquer, mais à garder la maîtrise de leur parcours. Il faut donc en dresser l’inventaire, les classer selon leur importance pour éviter les doublons, et s’assurer que leur zone géographique de stockage comme leur durée de conservation respectent bien les obligations légales auxquelles votre entreprise est soumise. Enfin, lorsque vous supprimez des données, veillez à ce que cette suppression s’applique aussi aux copies de sauvegarde.

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