Comment être sûr que votre entreprise est bien protégée ? Connaissez-vous vraiment votre politique de sécurité ? À quelle fréquence sauvegardez-vous vos données ? Autant de questions qui peuvent vous aider à évaluer la maturité de votre dispositif de cybersécurité de manière claire et pragmatique.

Ne sous-estimez pas ce travail : il vous guide vers des actions concrètes et prioritaires pour mieux vous protéger - ©ImageFlow / Shutterstock
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En 2024, selon le baromètre CESIN 2025, 47 % des entreprises françaises ont subi au moins une cyberattaque réussie, un chiffre stable par rapport à 2023. Parmi elles, 42 % ont déclaré une fuite de données, soit une hausse de 11 points par rapport à l’année précédente. Les menaces touchent toutes les tailles d’organisations, des grandes entreprises aux TPE et PME. Les attaques les plus fréquentes sont le phishing, les rançongiciels et les dénis de service, souvent facilitées par des comptes non supprimés ou des systèmes non mis à jour. L’ANSSI a recensé plus de 4 300 incidents signalés en 2024, soit 15 % de plus qu’en 2023. Le coût moyen d’une attaque est estimé à 58 600 euros selon la Fevad. Un état des lieux suffisant pour vérifier si votre dispositif de cybersécurité est adapté ou s’il faut le renforcer.

Gouvernance et pilotage

1 - Votre politique de sécurité est-elle formalisée et bien partagée ?

Formalisez une politique de sécurité adaptée à votre structure. Ce document doit fixer clairement les règles, les procédures et les responsabilités de chacun. N’hésitez pas à organiser des sessions d’information et à distribuer cette politique à tous vos collaborateurs, y compris aux nouveaux arrivants. Une politique abstraite ou méconnue ne sert à rien : c’est une feuille de route opérationnelle qui doit être mise à jour régulièrement pour suivre les nouvelles menaces.

2 - Les directions métiers sont-elles impliquées dans les décisions de sécurité ?

La cybersécurité ne peut rester le monopole du service informatique. Intégrez pleinement les directions métiers pour qu’elles expriment leurs besoins, contraintes et apportent leur expertise pratique. Cela aide à concevoir des mesures opérationnelles efficaces, évitant les freins liés à des dispositifs inadaptés. Organisez régulièrement des points de concertation pour aligner la politique sécurité avec la réalité du terrain.

Gestion des accès et des identités

3 - Les droits d’accès sont-ils attribués et révoqués systématiquement ?

Un contrôle précis des droits d’accès est fondamental. Dès qu’un collaborateur quitte l’entreprise ou change de poste, ses accès doivent être révoqués ou adaptés sans délai. Réalisez des audits réguliers pour identifier et supprimer les comptes inutilisés ou obsolètes. Ne soyez pas laxiste sur ce point, car les cybercriminels exploitent ces failles pour infiltrer le système.

4 - L’authentification multifactorielle est-elle généralisée ?

La MFA est un moyen simple et efficace pour bloquer la plupart des intrusions dues à un vol d’identifiants. Mettez-la en place sur tous les accès sensibles, comme les messageries, les logiciels métiers, ou les accès distants. Sensibilisez vos collaborateurs à son importance : c’est une barrière supplémentaire indispensable dans le contexte actuel.

Protection des données et sauvegardes

5 - Les données sensibles sont-elles clairement identifiées et classifiées ?

Dressez un inventaire précis des données que votre entreprise traite, en identifiant celles qui sont critiques : données personnelles, financières, stratégiques… Une classification claire vous permettra de concentrer vos efforts et vos investissements sur la protection des informations les plus sensibles. Mettez à jour cette cartographie régulièrement, notamment lors de nouveaux projets ou acquisitions.

6 - Les sauvegardes sont-elles réalisées régulièrement et testées ?

Implémentez un système de sauvegardes régulières, adaptées à votre activité (journalières, hebdomadaires). Mais ne vous contentez pas de sauvegarder : testez systématiquement la restauration pour garantir l’intégrité et la disponibilité des données. Un backup non testé peut être inutilisable en cas de besoin, ce qui aggraverait considérablement la situation en cas d’attaque ou panne.

La généralisation du télétravail oblige à protéger les accès à distance. Obligations : VPN sécurisé, chiffrement, contrôle d’accès basé sur les rôles, authentification forte - © Leny Studio / Shutterstock

Sécurisation des postes et connexions

7 - Les postes de travail et mobiles reçoivent-ils leurs mises à jour régulièrement ?

Les mises à jour et correctifs logiciels colmatent des vulnérabilités souvent exploitées par les cybercriminels. Automatisez les déploiements de patchs sans délai et vérifiez leur installation effective. N’oubliez pas les terminaux mobiles, souvent négligés mais très exposés. Un poste ou appareil non corrigé est une porte d’entrée privilégiée pour les pirates.

8 - Les accès distants sont-ils sécurisés avec des solutions adaptées (VPN, etc.) ?

La généralisation du télétravail oblige à protéger les accès à distance. Obligations : VPN sécurisé, chiffrement, contrôle d’accès basé sur les rôles, authentification forte. Auditez régulièrement ces dispositifs et vérifiez la conformité des configurations. Ne sous-estimez pas ce levier qui protège vos réseaux des intrusions extérieures.

Réaction aux incidents et continuité

9 - Disposez-vous d’un plan de gestion de crise documenté et partagé ?

Rédigez un plan d’intervention face à un incident cyber détaillant qui fait quoi, comment et quand. Partagez-le avec les parties prenantes et formez vos équipes à sa bonne exécution. Un plan non connu ou incompris vaut peu. Il permet de réagir vite, de limiter les dégâts et d’organiser une reprise d’activité efficace.

10 - Réalisez-vous des exercices d’entraînement régulièrement ?

Que ce soit du phishing simulé, des tests d’intrusion ou de restitution matérielle, l’entraînement est indispensable. Ces exercices aident à déceler les failles humaines et techniques, et à affiner vos réponses opérationnelles. En les renouvelant régulièrement, vous améliorez la vigilance globale et la posture de sécurité de votre entreprise.

L’humain, un facteur déterminant

Selon Cybermalveillance.gouv.fr, seulement 50% des salariés français ont reçu une formation récente à la cybersécurité. Or, les comportements inadaptés sont la cause majeure des incidents. Assurez-vous que vos équipes bénéficient d’une formation continue et de rappels réguliers. Faites de la sensibilisation un réflexe quotidien, valorisez la vigilance, et imposez des sanctions en cas de manquement grave.

En répondant honnêtement à ces dix questions, vous disposerez d’un tableau clair des forces et faiblesses de votre dispositif. Ne sous-estimez pas ce travail : il vous guide vers des actions concrètes et prioritaires pour mieux vous protéger. Pour vous accompagner davantage, vous pouvez vous aider du guide de l’ANSSI, notamment « La cybersécurité pour les TPE/PME en 13 questions », accessible en ligne.