La plateforme polonaise quitte le giron du studio de Cyberpunk 2077 pour retrouver une autonomie totale sous la direction de son créateur originel. Ce divorce à l'amiable, chiffré à 25 millions de dollars, promet de redonner ses lettres de noblesse à la propriété numérique sans contraintes.

Après dix-sept ans de vie commune, GOG et CD Projekt ont décidé de faire chambre à part pour mieux se retrouver dans les rayons des boutiques virtuelles. Ce mouvement stratégique, acté en cette fin d'année 2025, voit Michał Kiciński, cofondateur historique du groupe, racheter l'intégralité des parts de la plateforme. Ce changement de main intervient alors que les développeurs de The Witcher souhaitent concentrer toutes leurs forces vives sur leurs prochaines épopées vidéoludiques.
Pourquoi ce divorce est une excellente nouvelle pour votre bibliothèque
Le navire GOG ne part pas à la dérive, il change simplement de capitaine pour revenir à ses premières amours. En déboursant 90,7 millions de zlotys, Michał Kiciński s'offre un retour aux sources et garantit que l'ADN de la plateforme, fondé sur l'absence de verrous numériques ou Digital Rights Management (DRM), restera intact. Cette indépendance retrouvée devrait permettre une agilité nouvelle, loin des exigences parfois rigides d'un grand groupe coté en bourse.

- Large choix de jeux anciens et récents
- Contenus sans DRM, facilitant le partage
- Fonctionnalités communautaires étendues
La boutique conserve ses privilèges et ne compte pas bouder ses anciens partenaires. Un accord de distribution pérenne assure que les futures productions de CD Projekt Red seront disponibles sur la plateforme dès leur sortie, garantissant ainsi aux joueurs de retrouver Geralt de Riv ou les rues de Night City sans aucune restriction technique. Ce pacte de confiance entre le créateur et sa créature évite toute rupture brutale pour les clients fidèles qui craignaient de voir leur catalogue s'étioler.
L'avenir d'un rebelle qui refuse de vous dicter ses règles
Loin de l'ombre de son grand frère, GOG entend renforcer sa mission de conservateur du patrimoine interactif. La structure indépendante va pouvoir accélérer ses chantiers de préservation des œuvres classiques, souvent oubliées par les géants du secteur, tout en affinant ses outils de gestion de collection. Les fonds alloués à la plateforme ne seront plus dilués dans les budgets colossaux de développement des jeux à gros budget, offrant une bouffée d'oxygène nécessaire à l'amélioration de l'infrastructure technique.
Cette nouvelle ère s'accompagne d'un engagement ferme sur la protection des données personnelles, un sujet sur lequel la plateforme a toujours voulu se montrer exemplaire. En restant aux mains d'un passionné de la première heure plutôt que sous la coupe d'un fonds d'investissement anonyme, la boutique s'assure de ne pas trahir les valeurs qui ont fait son succès auprès des puristes. Le message est limpide : le joueur reste le seul et unique propriétaire de ses achats, une rareté dans un paysage numérique de plus en plus friand de locations déguisées.
Une liberté retrouvée pour mieux défier les géants du secteur
En se délestant du poids de la hiérarchie de CD Projekt, GOG gagne en réactivité pour proposer des expériences d'achat plus personnalisées et des initiatives communautaires plus audacieuses. Le nouveau propriétaire a déjà laissé entendre que l'année 2026 verrait l'arrivée de projets ambitieux destinés à renforcer la place de la plateforme comme alternative incontournable aux réseaux tentaculaires que sont Steam et Epic Games.
Il ne s'agit pas simplement d'un changement de propriétaire, mais d'une véritable profession de foi pour une industrie plus respectueuse de son public. En misant sur la transparence et la liberté d'utilisation, cette structure désormais autonome espère séduire une nouvelle génération de joueurs lassés par les connexions obligatoires. Le pari est osé, mais avec un capitaine qui connaît chaque recoin du navire, l'aventure GOG semble loin de son épilogue.
Source : GOG