L'Agence européenne de sécurité maritime a choisi de confier à Airbus un contrat de 30 millions d'euros pour surveiller les côtes européennes, avec son drone Flexrotor. Le système entrera en service dès 2026 sur le Vieux continent.

La surveillance maritime européenne s'apprête à prendre de l'altitude. L'Agence européenne de sécurité maritime (EMSA) vient de signer un accord-cadre avec Airbus pour équiper les garde-côtes du drone Flexrotor, un appareil capable de rester dans les airs pendant plus de dix heures d'affilée. Le contrat, prévu pour s'étaler sur deux ans avec possibilité d'extension jusqu'à quatre, marque le baptême du feu européen pour cet appareil volant autonome. Les opérations débuteront dès 2026 sur l'ensemble des côtes du continent.
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Airbus équipe l'EMSA de son drone de surveillance longue endurance
Ce n'est pas tous les jours qu'un drone pèse aussi lourd, au propre comme au figuré, dans la balance européenne. Le Flexrotor d'Airbus vient de remporter un contrat à 30 millions d'euros auprès de l'EMSA. Et avec ses 25 kilos et sa capacité à décoller verticalement comme un hélicoptère, l'engin promet de révolutionner le quotidien des garde-côtes.
Victor Gerin-Roze, patron des systèmes aériens sans pilote chez Airbus Helicopters, se félicite de cette opportunité qui permettra de démontrer en Europe les atouts de son appareil. L'endurance exceptionnelle du Flexrotor et la variété de capteurs qu'il peut embarquer ont visiblement fait mouche auprès des décideurs, ce qui ouvre grand les portes du marché européen à cet aéronef sans pilote.
Le drone assurera des missions cruciales, comme le contrôle des activités de pêche, la recherche et sauvetage en mer, la traque des trafics maritimes illicites et la protection environnementale. Ses caméras électro-optiques et infrarouges, couplées à son radar, transmettront les données en temps réel vers le centre de données de l'EMSA. Les autorités nationales pourront suivre chaque vol depuis leurs écrans de contrôle.
Un opérateur de drones français aux commandes des opérations
La force du dispositif réside dans sa flexibilité opérationnelle remarquable. Car le Flexrotor pourra opérer simultanément sur deux théâtres d'opération différents, n'importe où dans les pays participants. Cette souplesse géographique doit permettre d'adapter rapidement les moyens aux zones sensibles, qu'il s'agisse des côtes méditerranéennes, atlantiques ou nordiques. Des opérations parallèles supplémentaires pourront même être ajoutées selon les besoins.
Les États membres de l'Union européenne, auxquels s'ajoutent la Norvège et l'Islande, bénéficieront de ces nouvelles capacités de surveillance renforcées. En tant qu'opérateur de drones, le prestataire français Extensee assurera les opérations sur le terrain, en apportant son expertise hexagonale à cette aventure européenne. Une belle carte de visite pour la filière tricolore des drones civils.
Bien que lourd, l'appareil reste un drone qui ne nécessite appareil qu'une minuscule plateforme de décollage de 3,7 mètres sur 3,7 mètres, ce qui lui permet de partir en mission depuis terre comme depuis le pont d'un navire. Cette autonomie de déploiement, combinée à ses dix heures d'endurance en configuration EMSA, fait du Flexrotor l'outil idéal pour les missions expéditionnaires en environnement maritime délicat.