La guerre des drones bat son plein du côté de l'est de l'Europe. Si la Russie attaque avec des appareils de plus en plus rapides, l'Ukraine elle se dote d'intercepteurs toujours plus efficaces.

© Es sarawuth / Shutterstock
© Es sarawuth / Shutterstock

On le sait, la guerre russo-ukrainienne représente un changement historique dans la façon dont les campagnes militaires sont menées, avec la nouvelle suprématie des drones sur le champ de bataille.

Une guerre qui est particulièrement celle de l'argent, car si des Mirage 2000 affichent des taux d'interceptions de drones ou de missiles incroyables, il est beaucoup trop coûteux d'utiliser du matériel traditionnel pour arrêter l'ensemble des vagues de drones lancées par la Russie. Alors l'Ukraine passe par un autre moyen.

La Russie met en branle ses nouveaux Geran-3

Depuis le début de la guerre en Ukraine, la Russie a énormément utilisé ses drones Geran-2, adaptée du drone Shahed 136 d'origine iranienne. L'utilisation massive de cet appareil, pouvant aller jusqu'à 185 km/h, a en majorité servi à imposer une guerre économie à l'Ukraine et ses alliés, le coût de production moyen de ce drone (de 20 000 à 50 000 dollars à l'unité) étant infiniment moindre que celui des armes utilisées pour l'intercepter.

Et depuis quelques mois, la Russie a encore accentué la pression avec cette fois une version Geran-3, volant à une vitesse moyenne de près de 370 km/h (et jusqu'à 700 km/h en vitesse de pointe). Des armes qui apparaissent de plus en plus dans le champ ukrainien.

© Defense Express
© Defense Express

Le Sting, un intercepteur de drones à bas coût

D'après une information donnée par les autorités ukrainiennes dimanche dernier, 138 de ces drones auraient déjà été déployés par la Russie. Les prémisses d'un casse-tête pour l'Ukraine, au vu de leur vitesse, et auxquelles le pays doit vite trouver une réponse elle-même peu coûteuse. Et il semble que ce soit le cas.

L'activiste ukrainien Serhii Sternenko vient en effet de publier sur son canal Telegram la photo d'un drone Geran-3 vu de derrière. Elle aurait été prise par un intercepteur assez rapide pour le suivre. Et l'intercepteur pouvant frapper ces Geran-3 serait le « Sting », un aéronef lui-même peu coûteux, développé par l'entreprise ukrainienne Wild Hornets, et qui aurait permis de déjà abattre plusieurs Geran-3 russes. Autant dire que la guerre de l'innovation continue donc à l'est !