C'est la fin d'un psychodrame qui aurait duré un peu plus d'un mois. Le gouvernement hollandais abandonne officiellement ses mesures de contrôle prises sur Nexperia.

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Le 12 octobre dernier, le gouvernement hollandais mettait en œuvre pour la première fois une loi en date de 1952, lui permettant de mettre sous tutelle le fabricant de semi-conducteurs Nexperia, racheté par un investisseur chinois quelques années auparavant. Après plusieurs semaines de tension, finalement résolues dans le cadre d'un accord américano-chinois, le dossier a été réglé. Et aujourd'hui, il est même clos.

Les Pays-Bas mettent fin à leur mesure de tutelle de Nexperia

Les Pays-Bas l'avaient annoncé. Si la Chine permettait aux puces produites sur son territoire par Nexperia d'être exportés en Europe, la tutelle de cette entreprise par La Haye prendrait fin. Et c'est qui vient d'être officiellement décidé par le gouvernement hollandais.

Ce dernier, comme nous l'apprend Reuters, a indiqué ce mercredi que les mesures de contrôle, qui empêchaient tout mouvement stratégique au sein de Nexperia sans l'aval du gouvernement, étaient suspendues. Alors, assiste-t-on à une capitulation du côté batave ?

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Les discussions continuent avec la Chine

Pour le ministre hollandais de l'Économie, Vincent Karremans, ce ne serait pas exactement cela. Lui parle plutôt de geste de bonne volonté par rapport à la Chine, afin de mener les discussions avec l'empire du Milieu dans de meilleures conditions. « Nous sommes optimistes quant aux mesures déjà prises par les autorités chinoises pour garantir l'approvisionnement en puces électroniques de l'Europe et du reste du monde » a-t-il pu ajouter.

Le psychodrame que l'on vient de vivre, avec notamment une peur d'une crise qui s'était répandue dans le secteur automobile européen, montre qu'il y a dans tous les cas de véritables efforts à faire au niveau de la souveraineté européenne. Car, comme dans d'autres cas, la leçon principale de cette mise sous tutelle avortée, c'est bien que le Vieux Continent semble trop dépendant des grandes puissances pour pouvoir décider souverainement de ce qu'il se passe sur son propre territoire.

Source : Reuters