Le feuilleton Nexperia serait sur le point de s'achever. Et avec ce qui ressemblerait à une défaite des Pays-Bas, et une victoire de la Chine.

Vers un retour au point de départ pour Nexperia ? © Shutterstock
Vers un retour au point de départ pour Nexperia ? © Shutterstock

Il y a un mois, le gouvernement hollandais décidait d'utiliser pour la première fois une loi vieille de 1952 afin de mettre sous tutelle Nexperia, un fabricant de semi-conducteurs racheté par une société chinoise à la fin de la décennie précédente. S'est ensuivi une crise créée par la décision de Pékin d'interdire l'exportation de puces de cette société, ce qui a menacé de créer un véritable choc dans le secteur automobile européen. Depuis, un accord afin de calmer les choses a été trouvé. Un accord qui semble avaliser une défaite des Pays-Bas.

Les Pays-Bas sur le point de lâcher le contrôle de Nexperia

On le sait, la crise Nexperia a fait très peur aux géants de l'automobile du Vieux Continent. Mais aujourd'hui tout va mieux, comme nous le confirme le média Bloomberg. Ce dernier rapporte en effet que Nexperia est à nouveau autorisé par la Chine à exporter ses puces.

Cette autorisation va entraîner, toujours selon la même source, la fin de la mise sous tutelle de l'entreprise par le gouvernement hollandais. Pour rappel, cette décision inédite avait été prise par La Haye afin de faire face à des menaces sur sa sécurité nationale et sur approvisionnements.

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Tout devrait revenir à la normale d'ici à la fin de l'année

On peut se demander dans quelles mesures des solutions aux menaces aperçues par le gouvernement hollandais ont été apportées dans ce bras de fer. Car ce dernier conditionne aujourd'hui la suspension de cette tutelle au retour normal de l'approvisionnement en puce, soit la situation qui prévalait avant le début de cet incident.

Du côté des constructeurs auto, on pousse en tout cas un ouf de soulagement, les dégâts ayant été largement limités. « Il faudra un certain temps avant que toutes les procédures et tous les processus reviennent à la normale » a ainsi expliqué Philipp Von Hirschheydt, PDG d'Aumovio SE (fournisseur notamment de BMW, Stellantis et Volkswagen), avec des potentielles disruptions qui pourraient arriver jusque dans les quatre à six prochaines semaines.

Source : Bloomberg