La fusée New Glenn de Blue Origin n'a pas pu décoller ce dimanche 9 novembre. Mais elle sera en mesure de retenter le coup très prochainement malgré le shutdown qui paralyse toujours plus le secteur aérien américain.

Ce vol, le second pour la fusée lourde de Blue Origin, marque la première mission de la NASA en direction de Mars depuis cinq ans. Mais le mauvais temps s'en est mêlé : un front orageux, composé de nuages cumulus, s'est installé au-dessus du pas de tir, au Cap Canaveral en Floride, poussant les équipes à reporter le décollage. « Le lancement du NG-2 prévu aujourd'hui est annulé en raison des conditions météorologiques, plus précisément en raison de la règle relative aux cumulus », a fait savoir l'entreprise.
Une date trouvée cette semaine malgré le shutdown
Mauvais timing. Car à partir de ce lundi 10 novembre, l'Administration fédérale de l'aviation (FAA), régulateur du secteur aérien outre-Atlantique, impose une interdiction des lancements commerciaux en journée. En cause, le shutdown du gouvernement, qui force les contrôleurs aériens à travailler sans aucun salaire et en sous-effectif. Chaque vol nécessite désormais un accord exceptionnel, sur un créneau déjà saturé et surveillé de près.
Malgré tout, Blue Origin a pu négocier avec la FAA ainsi que l'US Space Force pour obtenir une dérogation. La fusée New Glenn devrait quitter la Terre ce mercredi 12 novembre, dans une fenêtre comprise entre 14h50 et 16h17 heure locale, c'est-à-dire entre 20h50 et 22h17 en France métropolitaine.
Ce vol sera crucial pour l'entreprise de Jeff Bezos, qui doit encore prouver la fiabilité de son nouveau fleuron. Car si New Glenn a effectivement atteint l'orbite lors de son premier lancement, le premier étage n'est pas parvenu à se poser sur Jacklyn, une plateforme d'atterrissage installée à des centaines de kilomètres au large dans l'Atlantique.
Analyser l'évolution du climat sur Mars
La charge utile de New Glenn embarquera ESCAPADE, une mission scientifique de la NASA à bas coût mais à fort potentiel, composée de deux petites sondes identiques. Conçues par Rocket Lab pour moins de 80 millions de dollars, ces orbiteurs doivent se placer autour de Mars afin d'étudier la manière dont le vent solaire et la météo spatiale interagissent avec l'atmosphère de la planète rouge.
Le duo analysera notamment la façon dont les particules énergétiques arrachent progressivement les couches supérieures de l'air, un phénomène qui a joué un rôle clé dans la transformation de Mars en planète sèche et froide. De quoi nous offrir des données inédites sur l'évolution climatique martienne.
Source : Space.com