Ça ne sent pas bon pour DJI aux États-Unis. Soupçonnée d'espionnage, l'entreprise chinoise risque de se voir interdire la vente de ses drones au Pays de l'Oncle Sam, et ce serait terrible pour ses activités.

La marque est dans le collimateur de Washington depuis plusieurs années, et figure déjà parmi trois listes noires l'empêchant d'acheter des composants américains, de recevoir des investissements étrangers et d'opérer librement sur le marché local.
En conséquence, elle a déjà suspendu la plupart de ses ventes aux États-Unis. Si les modèles les plus récents comme le Mavic 4 Pro restent disponibles chez certains revendeurs tiers, ils affichent des prix gonflés. Et désormais, un autre obstacle réglementaire pourrait s'ajouter sur le chemin de DJI.
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Une décision cruciale attendue en décembre
Car la Commission fédérale des communications (FCC) a voté fin octobre un texte lui donnant le pouvoir de retirer rétroactivement les autorisations accordées à certains équipements électroniques déjà sur le marché, dont les drones civils du fabricant chinois. Cette décision, attendue le 23 décembre prochain, pourrait à terme empêcher ses produits, même déjà vendus, d'utiliser les fréquences radio américaines, le tout au nom de la sécurité nationale.
Elle pourrait également affecter la maintenance des produits existants, en compromettant les capacités de DJI à fournir des mises à jour, des réparations et même des pièces détachées. Dans le pire des scénarios, les autorités pourraient même exclure totalement la société du marché américain, ce qui aurait un impact considérable.
Les utilisateurs inquiets
En 2020, DJI contrôlait environ 77 % du marché des drones civils américains. Ses produits sont particulièrement prisés par de nombreux professionnels, notamment les agriculteurs, sauveteurs, pompiers ou encore inspecteurs d'infrastructure, car les alternatives aussi qualitatives sont peu nombreuses. Dans ce contexte, plusieurs associations d'usagers, dont une alliance lancée par DJI elle-même, tirent la sonnette d'alarme sur l'impact d'un bannissement : une envolée des coûts couplée à une chute des performances, menant à une perte d'autonomie technologique.
La marque, elle, multiplie les efforts pour garder la mainmise sur le marché américain. En mars 2025, elle a officiellement demandé à cinq agences gouvernementales, dont la NSA, d'analyser ses produits et de statuer sur leur niveau de risque. Mais aucun de ces organismes n'a, pour l'instant, accepté de se saisir du dossier, compromettant clairement son avenir dans le pays.
Source : Engadget