Le Français Thales vient de se voir attribuer une distinction internationale. L'entreprise a remporté le titré d'entreprise de l'année 2025 pour son système de contrôle automatisé aux frontières, utilisant biométrie et intelligence artificielle.

Le dispositif automatisé de contrôle aux frontières de Thales © Thales
Le dispositif automatisé de contrôle aux frontières de Thales © Thales

Avec son dispositif, Thales permet au passager d'un aéroport de franchir une frontière en moins de 15 secondes. C'est encore moins de temps qu'il n'en faut pour commander un café. La promesse, tenue par le géant français, lui vaut aujourd'hui d'être couronné par le prestigieux cabinet Frost & Sullivan, comme entreprise de l'année. Mais de quoi parle-t-on, exactement ?

Comment fonctionne le système automatisé de contrôle frontalier de Thales

Le sacre n'est pas tombé du ciel, vous me pardonnerez l'expression. En récompensant Thales, Frost & Sullivan a salué la capacité de l'entreprise à conjuguer l'inconciliable, à savoir la sécurité maximale d'un côté, et l'expérience utilisateur fluide de l'autre. Alors que le trafic aérien dépasse désormais son niveau d'avant Covid et que les menaces sécuritaires sont multiples, cette équation relevait du casse-tête chinois, le groupe français y répond avec une approche globale qui a séduit les gouvernements et les aéroports.

Le processus est d'une simplicité désarmante. Le voyageur arrive devant le portique automatisé, scanne son passeport sur la borne, lève les yeux vers la caméra pour la reconnaissance faciale, puis avance à travers le sas. Pendant ce temps, le système vérifie l'identité en temps réel, grâce à la biométrie. Au total, cela ne prend que quinze secondes chrono, contre plusieurs minutes auparavant.

D'un point de vue technologique, le système analyse simultanément plusieurs données biométriques, comme le visage bien sûr, mais aussi les empreintes digitales et même l'iris, si besoin. L'intelligence artificielle vérifie en temps réel qu'il s'agit bien d'une personne vivante face à la caméra, histoire d'éviter toute tentative de fraude. Le tout est protégé par des couches de cybersécurité, l'un des domaines de pointe de Thales, qui garantissent l'inviolabilité des données personnelles.

Des centaines de portiques déjà opérationnels en Europe, et ce n'est qu'un début

Sur le terrain, Thales a déjà installé ses portiques automatisés sur tous les continents, en Europe, en Amérique du Nord, au Moyen-Orient, en Amérique latine et en Afrique. Rien qu'en Europe occidentale, des centaines d'équipements tournent déjà à plein régime en France, en Espagne et en Belgique. Un maillage qui nourrit la stratégie de déploiement massif, que Thales assume.

Les retombées se mesurent à tous les étages pour l'entreprise française. Pour les passagers, la différence saute aux yeux, puisque là où se trouvent les portiques, ils ont la garantie d'un gain de temps considérable au passage aux frontières, outre la fin de l'anxiété du contrôle. Pour les États, c'est aussi l'assurance d'une gestion plus fine des flux migratoires, et d'une conformité totale aux réglementations internationales.

Quant aux aéroports, ils gagnent en efficacité opérationnelle et améliorent la satisfaction client, même s'ils ont toute la liberté de rétablir, pour certains vols ou à certains moments de la semaine, de rétablir un contrôle plus humain.

Le directeur des solutions Border & Travel chez Thales, Emmanuel Wang, est heureux de cette distinction. Elle illustre pour lui la réussite du pari initial, qui consiste, nous le disions, à concilier sécurité maximale et fluidité totale. Aujourd'hui, des millions de voyageurs franchissent chaque jour les frontières équipées de ces systèmes, sur plusieurs continents.