Un nouveau Démarrer, un peu de Copilot à tous les étages et une bonne dose de peaufinage. Microsoft boucle les tests d’une mise à jour particulièrement fournie pour Windows 11, censée débarquer dès novembre sur les PC grand public.

Microsoft passe la seconde avant le déploiement grand public de sa prochaine mise à jour de Windows 11. Avec la mise à jour KB5067036, les builds 26100.7015 et 26200.7015, respectivement destinées aux éditions 24H2 et 25H2, sont désormais disponibles dans le canal Release Preview, ultime étape avant la diffusion à grande échelle prévue pour novembre. Une update très riche, qui consolide les bases du système tout en peaufinant l’expérience utilisateur, du menu Démarrer à la barre des tâches, en passant par un Explorateur enfin plus stable. S’y ajoutent les premiers signes d’une intégration plus profonde de Copilot, désormais à l’œuvre dans plusieurs recoins de l’interface.
Un menu Démarrer enfin logique
Après plusieurs itérations hésitantes, Microsoft semble avoir trouvé l’équilibre. Le menu Démarrer abandonne enfin la hiérarchie confuse entre programmes « Épinglés » et « Recommandés » pour revenir à une approche plus directe. Désormais, la page principale comporte une section « Tout » défilante qui regroupe l’intégralité des applications installées dans un même espace, sans passer par des sous-menus. Deux modes d’affichage cohabitent : une vue par catégories, qui range les applications par type et met en avant les plus utilisées, et une vue en grille alphabétique, plus compacte et lisible.
Cerise sur le gâteau, Windows se souvient du dernier affichage choisi et ajuste la taille du menu Démarrer en fonction de l’écran, ce qui permet d’afficher davantage d’applications et de suggestions sur les grands moniteurs. Suivant cette logique, les sections d’applications s’étendent ou se replient automatiquement selon le contenu disponible, et il est à présent possible de désactiver complètement la partie « Recommandé » depuis les paramètres de personnalisation. Une refonte plus souple, plus cohérente, qui répond à l’un des reproches les plus récurrents adressés à Windows 11 depuis sa sortie.
Autre ajout bienvenu, le bouton « Afficher l’appareil mobile », niché à droite de la barre de recherche, tout en haut du menu Démarrer. Il ouvre un volet latéral qui regroupe les dernières photos, notifications et messages du smartphone connecté au PC. On y retrouve aussi le nom de l’appareil, l’état de la batterie, un raccourci vers l’application Mobile Connecté, ainsi que la possibilité d’envoyer directement des fichiers de l’ordinateur vers le téléphone. L’intégration est encore en déploiement, mais elle préfigure un vrai pont entre PC et mobile, bien plus fluide que les précédentes tentatives de synchronisation.

Un peu de neuf pour la barre des tâches et l’Explorateur
La barre des tâches profite elle aussi d’un petit lifting. L’icône de batterie devient plus visible, vire au jaune quand le niveau passe sous les 20 % et affiche enfin le pourcentage directement dans la zone de notification. Les animations de survol font leur retour, un détail purement visuel mais qui redonne un peu de fluidité à l’ensemble.
Toujours au centre des critiques, l’Explorateur de fichiers reçoit enfin des ajustements concrets. Une nouvelle catégorie « Recommandé » apparaît désormais sur la page d’accueil. Elle affiche les éléments fréquemment ouverts, récemment téléchargés ou pertinents en fonction de votre activité. L’option peut être désactivée depuis les Options des dossiers, auquel cas ce sont les dossiers épinglés à l’accès rapide qui s’affichent à la place. Cette nouveauté n’est pas encore disponible dans la Release Preview pour les utilisateurs de l’Espace économique européen, mais dans la mesure où nous avons pu la tester ici avec une licence Windows française, elle l’est déjà a minima dans le canal Insider Dev.
Microsoft en profite aussi pour corriger une longue liste de bugs : clics inactifs, erreurs lors de l’extraction d’archives volumineuses, réinitialisation des vues personnalisées, lenteurs à l’ouverture de la page d’accueil. En parallèle, les nouvelles API StorageProvider ouvrent la porte à une meilleure intégration des services cloud tiers, tels que Dropbox ou Google Drive, directement dans l’interface.
On relève enfin quelques raffinements techniques à l’échelle du système, comme la possibilité de définir manuellement le nom du dossier utilisateur pour l’installation de Windows, un déverrouillage plus rapide en sortie de veille, des corrections d’artefacts graphiques et un correctif bienvenu pour les mises à jour qui refusaient parfois d’éteindre la machine. En arrière-plan, un nouveau mode « Administrator Protection Preview » introduit la gestion des privilèges temporaires, pensée pour réduire les abus sans restreindre les fonctions d’administration.
Copilot s’infiltre dans tous les recoins du système
L’autre grand chantier concerne l’extension de Copilot à des zones toujours plus variées du système. Avec « Click to Do », l’assistant s’intègre directement à l’écran et réagit au contenu visible. Traduire un texte, convertir une mesure, extraire une image ou envoyer un tableau dans Excel, tout se fait d’un simple clic contextuel.
Le fonctionnement repose sur un petit encadré contextuel, le prompt box, qui permet soit de saisir une demande personnalisée, soit de choisir parmi des suggestions générées localement par les modèles Phi Silica. Ces suggestions sont pour l’instant disponibles pour les sélections de texte en anglais, espagnol et français, en dehors de l’EEE.
La même logique s’étend désormais à d’autres parties de Windows. Depuis les aperçus de fenêtres, un bouton « Partager avec Copilot » permet d’envoyer le contenu affiché à l’assistant pour analyse visuelle. Dans l’Explorateur de fichiers, la commande « Demander à Copilot » s’affiche au survol d’un élément, offrant la possibilité d’obtenir des informations ou une analyse sans solliciter le chat principal. Cette fonction reste, elle aussi, réservée aux comptes Microsoft personnels hors EEE.
Pour terminer, l’accessibilité suit le même mouvement, alors que la dictée vocale s’enrichit d’un mode plus fluide, alimenté par de petits modèles de langage exécutés localement, et prend dorénavant en charge le japonais.
Bref, un ensemble d'améliorations censées resserrer les usages, unifier les interactions et donner à Windows 11 un visage plus cohérent, plus souple, et un peu plus intelligent.
Source : Microsoft