Des pilotes vieux de quinze ans, des doublons à la pelle et des versions qui semblent reculer au lieu d’avancer. Non, Windows Update n’est pas en train de perdre les pédales. Au contraire, tout cela répond à une logique bien précise, et c’est Microsoft qui le dit.

Avec la fin du support de Windows 10 et à mesure que les utilisateurs et utilisatrices migrent vers Linux Windows 11, les discussions autour des pilotes refont surface. Nombreux sont celles et ceux à s’étonner de voir apparaître dans Windows Update des composants datés de plusieurs années ou des entrées en double dans le gestionnaire de périphériques. De quoi semer le doute sur la fiabilité du système, surtout après une mise à jour majeure. Pour clarifier tout ça, Microsoft vient de publier une nouvelle note de support dans laquelle l’entreprise revient sur la manière dont le système sélectionne, nomme et installe ces éléments qui déchaînent régulièrement les passions.
Des critères fixés par le constructeur, pas par une date, une build ou un nom
C’est principalement de là que vient la méprise. Lorsqu’un pilote daté de 2006 ou 2017 s’installe automatiquement, beaucoup pensent qu’il s’agit d’une version obsolète. En réalité, la date affichée n’a aucune valeur technique : elle est fixée librement par le fabricant, parfois pour des raisons de compatibilité avec d’anciennes éditions de Windows. Même constat concernant les numéros de version, souvent trompeurs en ce qu’ils ne reflètent pas toujours l’ordre réel des mises à jour.
Un quiproquo accentué par l’évolution des conventions de nommage, qui explique que deux pilotes issus d’une même source puissent afficher des informations différentes. Au final, ce qui compte vraiment, ce sont les données de configuration internes au fichier, où le constructeur définit les conditions précises dans lesquelles le pilote doit être installé.
Windows Update s’appuie ensuite sur ces critères pour identifier le pilote offrant la meilleure stabilité, compatibilité et performance selon la configuration matérielle concernée. Autrement dit, le système ne cherche pas à installer la version la plus récente, mais celle qui fonctionne le mieux avec votre appareil. Un système de « ciblage » qui explique pourquoi un pilote plus ancien peut être préféré à un autre présenté comme plus moderne sur le site du fabricant. Le principe est le même pour les pilotes développés directement par Redmond.
Ces doublons de pilotes qui n’en sont pas vraiment
Autre source de confusion, l’installation de plusieurs pilotes au nom quasi identique. Là encore, tout est calculé. Certains appareils reposent sur plusieurs composants logiciels distincts pour gérer des fonctions séparées, ce qui permet d’améliorer leur efficacité. Résultat, plusieurs pilotes liés peuvent être installés simultanément, chacun assurant une tâche différente.
En clair, si le gestionnaire de périphériques semble yoyotter quand il télécharge et installe des mises à jour, c’est simplement parce que Windows Update applique les règles des fabricants pour que chaque composant bénéficie du bon support logiciel, et parce que certains pilotes vont de pair et doivent coexister pour que tout tourne rond. Même si, à l’écran, le résultat peut paraître un peu chaotique, on vous l’accorde.
Source : Microsoft