Un cliché pris avec un reflex de 2014 vient de remporter le Wildlife Photographer of the Year 2025. Une performance technique et artistique signée par Wim van den Heever, qui prouve que les anciens appareils ont encore de beaux jours devant eux.

Une hyène brune dans les ruines d'une ville fantôme namibienne. C'est cette scène à l'atmosphère postapocalyptique qui vaut au Sud-Africain Wim van den Heever le titre suprême du Wildlife Photographer of The Year 2025. Dix ans de travail acharné pour capturer cet animal rare au milieu des vestiges délabrés de Kolmanskop, ancienne cité minière.
Dix ans de traque pour un instant : Wim van den Heever décroche le prix de la meilleure photo animalière
L'édition 2025 du Wildlife Photographer of The Year a battu les records de participation des précédentes éditions avec pas moins de 60 000 clichés soumis par des photographes venus des quatre coins du globe. La structure du concours embrasse l'ensemble des disciplines photographiques liées à la nature : gros plans animaliers, ornithologie, macrophotographie d'insectes, biodiversité en ville, profondeurs aquatiques, flore et mycologie, reportage environnemental, entre autres.
C'est finalement le Sud-African Wim van den Heever qui s'est hissé au sommet du concours. Son cliché immortalise une hyène brune, espèce peu commune, déambulant au milieu des ruines de Kolmanskop, ancienne cité minière abandonnée de Namibie. Le photographe raconte avoir consacré une décennie entière à ce projet, cherchant obstinément à saisir ce carnivore dans le décor idéal. Sa persévérance a abouti à une image chargée d'une dimension spectrale, illustrant comment la nature reprend ses droits sur les territoires délaissés par l'homme.

Un prix remporté grâce à un reflex de 2014, un Nikon D810
Le plus étonnant dans cette histoire, c’est que Wim van den Heever a remporté le concours avec un reflex commercialisé il y a plus d’une décennie. Le photographe sud-africain a réalisé son œuvre lauréate avec un Nikon D810, mis sur le marché en 2014, soit une éternité à l’échelle du numérique. Comme le souligne TechRadar, son boîtier était donc dépourvu des dernières avancées technologiques : autofocus assisté par intelligence artificielle, détection et suivi de sujets ou encore obturateur global. Un rappel que la valeur d’un cliché tient davantage à la vision du photographe qu’à la modernité de son appareil.
D'ailleurs, à l'occasion de cette édition 2025 du Wildlife Photographer of The Year, les reflex numériques se sont illustrés dans plusieurs catégories. Certains d'entre eux sont actuellement toujours capables de rivaliser avec des modèles plus récents. Ces boîtiers devraient encore avoir de belles années devant eux tant que des mains expertes seront là pour en exploiter le potentiel et ainsi exprimer tout leur talent.
Source : Tech Radar