Un chiffre choc pour un message clair ! En Belgique, le SPF Économie (Service Public Fédéral) a annoncé avoir identifié plus de 115 000 utilisateurs d’IPTV pirate à la suite de perquisitions menées dans des magasins qui revendaient ces abonnements “sous le comptoir”. L’opération a également abouti à la saisie de 3 500 décodeurs et de fichiers clients.

Si l’IPTV est une technologie parfaitement légale lorsqu’elle est utilisée par les opérateurs officiels, son détournement à des fins de piratage constitue une infraction lourde aux yeux des autorités. C’est sur ce terrain que le SPF Économie, le Service public fédéral chargé de la politique économique et de la protection des consommateurs, a décidé de frapper fort, en ciblant à la fois les revendeurs et leurs clients.
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Une opération d’ampleur inédite
Comme en Italie, ou encore en Espagne, les autorités belges redoublent d'efforts pour lutter contre l'IPTV illégale. Récemment, des perquisitions menées en Belgique auraient permis d'identifier plus de 115 000 utilisateurs et ont aussi débouché sur la saisie de 3 500 boitiers IPTV. Devenu très populaire au fil des années, l'IPTV pirate séduit par son accès illimité à des chaînes payantes, films, séries ou compétitions sportives pour quelques dizaines d’euros par an. Selon le SPF Économie, plus de 650 000 Belges y auraient recours, soit près de 6 % de la population. L’État évalue le préjudice à 189 millions d’euros par an.
Les autorités ont souhaité frapper fort afin de rappeler aux utilisateurs que des sanctions très lourdes sont prévues dans la loi belge. Elles peuvent en effet monter jusqu’à 800 000 € d’amende et cinq ans de prison en cas de poursuite pénale. Des chiffres impressionnants, mais qui relèvent avant tout du maximum légal, concernant très généralement les fournisseurs et revendeurs d'abonnements illicites. Dans les faits, les amendes prononcées jusqu’ici se situent bien plus bas : 1 000 et 2 250 euros ont notamment été infligées à deux micro-entreprises pour la revente de boitiers.
Un porte-parole du SPF Économie insiste cependant : “L’acheteur d’un abonnement IPTV illégal risque la même peine que le vendeur.” De quoi envoyer un message de dissuasion, même si la faisabilité d’un traitement judiciaire de 115 000 dossiers interroge.
Une stratégie de dissuasion
Le contraste entre les sanctions théoriques et les amendes réellement infligées illustre l’enjeu : faire peur pour dissuader, plus que condamner massivement les particuliers. Dans un contexte où les blocages DNS et IP se multiplient en Europe, la Belgique commence, elle aussi, a emprunter le chemin de la dissuasion en menançant les utilisateurs finaux.
Reste à savoir si cette stratégie, spectaculaire sur le plan médiatique, pourra réellement endiguer un phénomène devenu structurel, porté par un rapport qualité-prix imbattable face aux offres légales.
Source : Lalibre.be