L’IA transforme le travail. Sam Altman, patron d’Open AI, affirme que de nombreuses tâches seront automatisées. Certains métiers disparaîtront tandis que d’autres changeront profondément, avec l’apparition de nouvelles fonctions.

Pour Sam Altman, « l'IA fera certaines choses mieux et plus vite, mais les humains garderont leur rôle pour tout ce qui demande de la compréhension fine ou de l’innovation » - ©Mijansk786 / Shutterstock
Pour Sam Altman, « l'IA fera certaines choses mieux et plus vite, mais les humains garderont leur rôle pour tout ce qui demande de la compréhension fine ou de l’innovation » - ©Mijansk786 / Shutterstock

Sam Altman constate que l’IA progresse vite et qu’elle modifiera en profondeur l’emploi. Dans une interview accordée à Business Insider, le papa de ChatGPT évoque une part importante des tâches quotidiennes confiées aux machines.

Mais il rappelle aussi que les emplois ne disparaîtront pas tous. Certains vont évoluer pour intégrer ces outils. Par ailleurs, de nouveaux métiers vont apparaître. Plus que jamais, il faudra rester flexible et savoir comprendre les besoins humains dans ce contexte.

L’IA remplacera une part importante des tâches, pas forcément des emplois

Selon Sam Altman, il ne faut pas confondre emploi et tâches. Beaucoup de métiers continueront d’exister, mais une part lourde des actions qui les composent changera. L’intelligence artificielle accomplira aisément certaines tâches avant difficiles, laissant aux humains le soin d’apporter créativité et jugement. Voilà qui rejoint la récente enquête selon laquelle  89% des dirigeants pensent que l’IA servirait à seconder les salariés, éventuellement, automatiser les tâches ingrates.

Le P-DG d'OpenAI va plus loin et précise que « l'IA fera certaines choses mieux et plus vite, mais les humains garderont leur rôle pour tout ce qui demande de la compréhension fine ou de l’innovation ». Cela signifie que des activités répétitives ou analytiques deviendront automatisées tandis que les travailleurs se concentreront sur d’autres aspects.

En pratique, les modèles d’IA seront utilisés pour alléger la charge, redéfinissant ce que signifie exercer un métier. Sam Altman imagine « une économie où une part importante des tâches sera réalisée par des machines ». En d’autres termes, il s’agit de partager la charge là où la technologie complète le savoir-faire humain.

Cette anticipation va dans le sens des études économiques qui évaluent qu’environ 40 % à 45 % des tâches pourraient être prises en charge par l’intelligence artificielle d'ici à 2035.

Selon certaines études, environ 40 % à 45 % des tâches pourraient être prises en charge par l’intelligence artificielle d'ici à 2035 - ©Iljanaresvara Studio / Shutterstock
Selon certaines études, environ 40 % à 45 % des tâches pourraient être prises en charge par l’intelligence artificielle d'ici à 2035 - ©Iljanaresvara Studio / Shutterstock

De nouveaux métiers naîtront et le rythme des changements va s’accélérer

La révolution générée par l’IA agit aussi sur un renouvellement accéléré des emplois. Sam Altman rappelle qu’en moyenne, la moitié des emplois évolue tous les 75 ans, même sans intelligence artificielle. Désormais, ce phénomène se produit plus vite.

Cela signifie que des métiers disparaîtront tandis que d’autres émergeront, souvent dans des secteurs que l’on ne soupçonne pas encore. Selon lui, il faudra miser sur l’apprentissage, l’adaptabilité et la capacité à comprendre ce que veulent les gens.

Il insiste : « Apprendre à apprendre, à s’adapter aux changements, voilà ce que personne ne pourra remplacer. Comprendre réellement les besoins des autres et créer des produits ou services utiles reste une force humaine majeure ».

Cela brise l’idée que l’intelligence artificielle supprime simplement des emplois. Au contraire, elle invite à repenser l’ensemble du travail et les compétences demandées. Les formations devront évoluer et les salariés intégreront ces nouveaux outils dans leur quotidien.

La mutation professionnelle prendra plusieurs formes : certains emplois se verront partiellement transformés, d’autres disparaîtront totalement, tandis que de nouvelles fonctions émergeront, donnant naissance à un paysage du travail très différent.

On est encore bien loin du grand remplacement, d'autant quand on sait que l'IA est encore capable de se comporter comme un véritable tir-au-flanc, en produisant des documents ou exécutant des tâches ni faites, ni à faire, ou après lesquelles les hommes doivent repasser pour tout corriger.