La Chine cherche à changer l'humeur des internautes de son pays. Et personne ne pourra y échapper semble-t-il.

La Chine cherche à policer l'humeur sur la toile de son pays © Shutterstock
La Chine cherche à policer l'humeur sur la toile de son pays © Shutterstock

L'internet chinois est un peu particulier, ayant été construit afin de pouvoir être contrôlé par le gouvernement – avec notamment le fameux Grand Firewall. Il est ainsi habituel de voir les autorités centrales censurer en masse des sujets qu'elles considèrent d'importance politique. Mais aujourd'hui, c'est une forme de contrôle plus inédite qui est appliquée à l'internet chinois.

La Chine entame une campagne de deux mois pour chasser la négativité en ligne

L'administration chinoise du cyberespace vient d'entamer une campagne de deux mois dont l'objectif est de réduire au maximum les messages qui « exagèrent de manière excessive les sentiments négatifs et pessimistes ».

Comme l'évoque la BBC, plusieurs influenceurs majeurs du web chinois, connus pour leurs critiques acerbes ou humoristiques des inégalités sociales ou des problèmes d'avenir pour la jeune génération, ont semble-t-il déjà été victimes de cette campagne. ils ont ainsi été censurés en ligne, sans pour autant que des explications officielles n'aient été données.

© NII / Unsplash
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Plusieurs grands réseaux sociaux sanctionnés

Après la jeunesse occidentale, la jeunesse chinoise a commencé elle aussi à développer ces dernières années une critique des conditions de travail dans le monde moderne. Un nouveau phénomène dit du « Tangping » (« s'allonger à plat ») a pu être observé récemment dans le pays, avec une partie de la jeunesse préférant abandonner toute ambition plutôt que de se conformer au rythme très dur des entreprises chinoises, symbolisé par le triple chiffre 996 (travailler de 9h du matin à 9h du soir, 6 jours par semaine).

Pékin s'inquiète de ce refus d'une certaine jeunesse de participer au système qui a fait la force de la Chine, et veut qu'internet - l'espace où ils communiquent - soit un espace plus positif. À noter que les influenceurs ne sont pas les seuls visés, les plateformes du pays doivent elles aussi rendre des comptes. Des plateformes comme Weibo, Xiaohongshu ou bien Kuaishou vont ainsi être l'objet de « sanctions sévères » pour avoir mal contrôlé la dissémination de contenus « négatifs ».

Source : BBC

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