Il y a clairement du changement du côté de YouTube qui s'amorce. La plateforme annonce qu'elle va réhabiliter des comptes qui avaient été bannis pour divers types de désinformation.

On change du tout au tout sur le web depuis l'arrivée de Donald Trump au pouvoir. Le retour de l'homme politique républicain à la Maison-Blanche a en effet amorcé un virage net de la part des géants du secteur en faveur de la « liberté d'expression », que ce soit de manière spectaculaire, comme Meta, ou bien d'une façon un peu plus feutrée. Comme ce que vient de faire la plateforme de vidéos YouTube.
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YouTube fait marche arrière sur sa modération
Ces dernières années, les grands réseaux sociaux avaient voulu s'attaquer au problème de la désinformation, notamment avec l'élection américaine de 2020 et la journée du 6 janvier, ainsi que la crise du Covid. Une plateforme comme YouTube avait ainsi pris l'habitude bannir des comptes qui s'étaient rendus coupables de désinformation. Mais ça, c'était avant l'arrivée de Donald Trump au pouvoir.
Car YouTube a totalement changé de philosophie. On apprend ainsi dans un courrier envoyé par la plateforme au président républicain de la commission judiciaire de la Chambre des représentants Jim Jordan que « YouTube offrira à tous les créateurs la possibilité de revenir sur la plateforme si l'entreprise a supprimé leurs chaînes pour violations répétées des politiques relatives au Covid-19 et à l'intégrité des élections ; politiques qui ne sont plus en vigueur ». Et ce, comme signe de l'engagement pour la liberté d'expression de YouTube.
Le groupe accuse l'administration précédente d'avoir fait pression sur lui
Le géant du secteur va même plus loin, et accuse l'administration précédente de Joe Biden d'avoir fait pression sur la plateforme afin qu'elle supprime ces voix discordantes. Une action qu'elle juge à posteriori comme « inacceptable », un gouvernement ne devant pas à son sens tenter de « de dicter la façon dont une entreprise modère les contenus. »
Enfin, dans la même lettre, YouTube va plus loin que cette question et rappelle qu'elle pourrait être mise en difficulté par d'autres tentatives de régulations, celles-là au sein de l'Union européenne. Le Digital Services Act (DSA) est notamment cité comme un règlement qui pourrait obliger YouTube a supprimé du contenu pourtant légal. Si le groupe ne demande rien, remettre cette question au goût du jour est sûrement une façon discrète de pousser Washington à revenir à la charge contre Bruxelles.
Source : Ars Technica