Flairwork promettait des gains en cryptomonnaie contre de simples tâches en ligne. Plusieurs internautes disent avoir perdu de l’argent en croyant toucher un revenu facile.

- Flairwork promet des gains en cryptomonnaie contre des tâches simples, mais demande d'investir davantage pour débloquer des gains.
- De nombreux utilisateurs, comme Jean et Julien, ont perdu des milliers d'euros en espérant un revenu facile.
- Le système soulève des doutes, certains craignant une pyramide de Ponzi, et le ministère de l'Économie met en garde contre ces arnaques.
Flairwork est une plateforme qui propose de gagner des cryptomonnaies en accomplissant de petites tâches, comme rédiger des commentaires sur différents sites. Au départ, il faut juste payer pour s’inscrire. Ensuite, chaque nouveau niveau ou gain supplémentaire demande de verser davantage et d’inviter d’autres membres.
Le Parisien rapporte que Jean a commencé par 40 euros. Julien a versé plus de 10 000 euros. Les deux constatent que les gains affichés à l’écran restent bloqués tant qu’ils ne réalisent pas de nouveaux versements ou de recrutements. Les commissions en cryptomonnaie peuvent atteindre plusieurs milliers de dollars par jour, mais elles deviennent accessibles uniquement si l’utilisateur continue à investir.

- redeemPrime d'ouverture : aucune
- credit_cardCarte bancaire : Visa
- account_balanceDe 0 à 14,99 €/mois
- sentiment_dissatisfiedDécouverts non autorisés
- real_estate_agentPas d'offres de crédit
Flairwork propose des gains croissants et incite à recruter
Jean, électricien dans l’Ariège, a payé 40 euros pour s’inscrire et 80 euros supplémentaires pour atteindre un niveau supérieur. La grille indiquait 500 dollars par jour au niveau 6 et jusqu’à 3 100 dollars au niveau 8. « Ce qui me plaisait c’était d’avoir un salaire en ne faisant pas grand-chose. La promesse était trop belle, mais j’ai voulu essayer », explique-t-il.
Julien, producteur de musique dans le Haut-Rhin, a retiré quelques milliers d’euros au début, ce qui l'a rassuré sur le sérieux de Flairwork. Ensuite, le site lui a proposé un bonus de 5 000 dollars contre un dépôt de 1 000 euros. Après dix virements, il estime avoir versé près de 10 000 euros. Sa cagnotte virtuelle affiche désormais 32 000 dollars, mais il ne peut pas la débloquer sans effectuer de nouveaux versements. « Évidemment maintenant ça me paraît louche, mais le site est extrêmement bien fait », raconte-t-il.
Certaines victimes ont reçu des lots annoncés, comme des iPhones, mais ont finalement obtenu des objets symboliques, comme des tasses Flairwork. Le mécanisme fonctionne par étapes successives : chaque versement permet de progresser un peu, mais l’accès aux gains dépend de versements supplémentaires et de recrutement.
Les utilisateurs s’interrogent sur une possible pyramide de Ponzi
Pour progresser dans les niveaux, Flairwork demande aux utilisateurs de recruter de nouveaux membres. « Ma référente me poussait, via la messagerie Telegram, à faire de nouvelles recrues. J’ai trouvé ça bizarre », raconte Jean. Ces sollicitations ont conduit certains utilisateurs à se demander si le système ne fonctionnait pas comme une pyramide de Ponzi, où les fonds des nouveaux entrants financeraient les gains des utilisateurs déjà inscrits.
Flairwork met en avant des partenariats supposés avec Amazon, Temu, Walmart et Alibaba et indique être basé à Denver, aux États-Unis, alors que les virements partent vers un compte bancaire à Malte. Julien confirme avoir effectué tous ses paiements via la plateforme de crypto Deblock.
Pour alerter le public, plusieurs utilisateurs ont lancé une pétition sur Change.org. Mais elle ne réunit pour l'heure qu'une petite centaine de signatures. Une participante précise : « J’ai été naïve, j’y ai cru et je suis restée plusieurs mois. Aujourd’hui, je veux prévenir les autres. Nous sommes sûrement des milliers, complètement démunis ». Jean ajoute : « Ce qui me rend dingue, c’est tous ceux qui continuent à recruter et à promouvoir le site en pensant toucher le jackpot ».
Le ministère de l’Économie met en garde contre les promesses d’« indépendance financière » ou de « gains faciles depuis son domicile ». Selon les données de l’AMF, les arnaques financières touchent plus d’1,5 million de Français et génèrent un préjudice de plusieurs centaines de millions d’euros par an.
Source : Le Parisien (accès payant)