Depuis début août, plusieurs utilisateurs de SeLoger racontent avoir reçu de faux messages cherchant à leur soutirer de l’argent sous prétexte de réserver un appartement. Le site tente d’enrayer la vague.

- Depuis début août, des utilisateurs de SeLoger reçoivent des e-mails frauduleux imitant la charte graphique du site.
- Les escrocs proposent des "super bonnes affaires" avec des loyers attractifs pour soutirer argent et documents.
- SeLoger conseille de signaler ces fraudes et rappelle de ne jamais payer avant une visite physique.
Rechercher un appartement sur internet devient souvent une course contre la montre, surtout pendant l’été, à l'approche de la rentrée et des demandes de logements étudiant ou pour cause de mutation. Plusieurs personnes inscrites sur SeLoger racontent avoir reçu des mails qui semblent officiels. On promet un accès prioritaire à un logement, à condition d’envoyer très vite une somme d’argent ou ses papiers. L’e-mail reprend la charte graphique SeLoger ; parfois, tout devient presque crédible – jusqu’à l’adresse de contact copiée sur celle du site. Derrière, la plateforme rappelle les règles de base : pas d’argent envoyé avant une visite, pas de documents transmis en amont, pas de paiement pour « réserver » un bien. Les équipes de SeLoger rappellent leur fonctionnement et expliquent comment reconnaître une arnaque.

- Simple d'utilisation et rapide pour faire un signalement.
- Permet d'obtenir dans la plupart des cas une résolution au problème.
- Totalement gratuit.
Des annonces qui jouent sur l’urgence et l’exceptionnel
Quelques photos soignées, un loyer en dessous du marché et voilà l'appât tendu sous le bec des futures victimes. Ces annonces attirent rapidement de nombreuses personnes. Certains « propriétaires » se disent dans l'urgence : un départ à l’étranger, un problème familial, une délégation de visites à un tiers. Ils demandent à faire vite. À ce stade, ils réclament un paiement, parfois présenté comme« sécurisé » via mandat cash ou comptes PCS, sous prétexte de bloquer la location. On est déjà loin du processus légal au cours duquel un propriétaire honnête propose toujours une visite physique avant d’étudier un dossier ou de recevoir de l’argent.
Le site est on ne peut plus clair. « SeLoger et ses équipes ne vous demanderont jamais d’effectuer un paiement pour réserver un bien immobilier ou de partager des documents personnels ». Pourtant, parfois, les messages imitent tellement bien la plateforme qu'on baisse la garde. Ces e-mails reprennent la charte graphique et affichent même des « preuves » ou « garanties » qui n’existent pas.
Certains faux loueurs réclament divers documents : carte d’identité, RIB, livret de famille… avant même de vous avoir rencontré. Dans la vraie vie, rien ne se fait sans avoir visité le logement et validé le bien. On est donc bien en présence d'une tentative d'escroquerie.
Quant aux « super bonnes affaires », on oublie, elles n’existent pas non plus. Aucun propriétaire sérieux ne loue un bien pour presque rien par pure gentillesse. Parfois, ils racontent une histoire à faire pleurer dans les chaumières, sur leur bien qui a à la fois une grande valeur sentimentale et leur volonté d’aider, mais le plus souvent, le but est tout sauf philanthrope. Il s'agit bien ici d'encaisser un maximum d'argent.
Le signalement, premier réflexe en cas de doute
Comme on l'a vu, un e-mail suspect dans la boîte, une demande de paiement par virement ou carte PCS, une pièce d’identité exigée pour valider une visite : ce genre de situation met beaucoup de monde en tension, certains cèdent avant même de comprendre qu’ils sont piégés. SeLoger recommande clairement de ne jamais répondre à ces demandes présentées comme urgentes et d’envoyer le message à [email protected].
Le site propose aussi un formulaire dédié. Dès qu’un signalement paraît sérieux, il supprime immédiatement l’annonce et enquête sur l’expéditeur. Un versement d’argent ou l’envoi de document sans rendez-vous physique vaut alerte. Le propriétaire doit pouvoir prouver son droit sur le logement, par exemple avec une copie de la taxe foncière ou un rendez-vous direct.
Ces précautions évitent de tomber dans les pièges. Le propriétaire qui délègue les visites à une personne inconnue ou assène des excuses improbables d’absence doit aussi éveiller la méfiance. Souvent, l’interlocuteur prétendu « neveu » ou « ami » est un complice de l’arnaque. Le vrai propriétaire passe par une agence ou se présente en personne.
D’autres indices sautent aux yeux : adresses e-mail qui virent au barbare, avec beaucoup de chiffres, domaines étranges, erreurs d’orthographe fréquentes. Autant de signaux qu'on est clairement vers une fausse annonce.
Les arnaqueurs insistent souvent sur des « garanties » gratuites, demandent la création de comptes PCS ou affirment que la banque suit la transaction. Ces affirmations n’ont rien de vrai et font partie du mécanisme pour gagner la confiance.
Dans tous les cas, il faut préserver ses documents personnels. Remettre sa carte d’identité, son RIB ou tout autre papier sensible avant une visite ouvre la porte à une usurpation d’identité. Ces documents circuleront entre malfaiteurs et alimenteront d’autres arnaques.
Aujourd'hui, signaler les fraudes aux autorités est simple et rapide. Le numéro Info Escroqueries (0 805 805 817) et internet-signalement.gouv.fr facilitent ces démarches.
Les plateformes, dont SeLoger, améliorent leurs algorithmes et leurs systèmes pour limiter ces annonces. Mais les escrocs tentent souvent de prendre le train en marche. C'est pourquoi partager la prévention, garder en mémoire ces bonnes pratiques et signaler autant que possible tout ce qui paraît douteux reste pour le moment le meilleur rempart à l'arnaque.
Source : SeLoger