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Chef de produit de Google Earth, Chikaï Ohazama évoque le succès de cette application, ses développements et ses modes de monétisation...
JB - Chikaï Ohazama bonjour. Quel est l'apport d'un logiciel de cartographie 3D comme Google Earth, par rapport à un logiciel de cartographie plus classique 2D comme Google Maps ?
C.O. : La réponse est dans votre question : la 3D ! Voir la terre en trois dimensions est une toute nouvelle façon de consulter une carte. Si vous cherchez un hôtel, Google Maps pourra certainement suffire mais si vous souhaitez découvrir son environnement géographique ou tout simplement avoir l'itinéraire pour y accéder, il vaut mieux utiliser Google Earth. Les deux applications s'enrichiront mutuellement mais conserveront leurs forces respectives.
JB - Êtes vous surpris par l'engouement des internautes ou les critiques des militaires pour ce type d'application ?
C.O. : Très franchement, l'engouement pour Google Earth a dépassé toutes nos espérances et nous ne pensions pas que notre logiciel serait téléchargé 100 millions de fois en moins d'un an ! Dans l'ensemble, l'accueil a été fantastique. Pour ce qui est des images satellites "sensibles", nos partenaires nous fournissent désormais des images floues, afin de répondre aux exigences de sécurité nationale. Je pense que tout est fait correctement.
JB - Misez vous exclusivement sur les versions premium de Google Earth pour générer des revenus ou pourriez vous introduire des liens sponsorisés pour des annonceurs locaux au cœur de Google Earth ?
C.O. : Malgré le rachat de KeyHole, Google a décidé de poursuivre la commercialisation des logiciels premium, qu'il s'agisse des versions "plus", "pro" ou "entreprise". Cela dit, Google Earth commence également à adopter les liens publicitaires, issus de "Google Local" et testés sur Google Maps.
JB - Google s'est constitué son propre index composés de milliards d'URL. En reproduisant cette logique, comptez vous longtemps dépendre des données cartographiques ou satellitaires de vos partenaires ?
C.O. : La recherche sur le web est le métier historique de Google et je ne pense pas que nous allons réaliser nos propres cartes ou photos satellites. Par contre, nous invitons les graphistes ou les simples internautes à développer des objets 3D au format KML (NDLR : Keyhole Markup Language) pour enrichir Google Earth. Nous réfléchissons également à l'exploitation du savoir des internautes, dans une logique "Web 2.0", pour enrichir les cartes avec des informations pratiques.
JB - Pourrait-on imaginer votre version 3D de la terre dans d'autres applications comme la rencontre, l'immobilier ou le jeu ?
C.O : Bien sûr ! Adidas vient par exemple de dévoiler un jeu basé sur Google Earth permettant de découvrir le pays d'origine des principaux joueurs de football. Mais il existe également de très nombreux services, utilisant les cartes de Google, dans le shopping, les communautés ou effectivement les rencontres. Le spectre d'applications est très large.
JB - Vous vous êtes récemment associé à Volkswagen pour dévoiler un logiciel de navigation GPS. Comptez vous commercialiser seul ce produit ? Des constructeurs de PND vous ont-ils contacté ? Pourriez vous proposer une version pour PDA ou smartphone GPS ?
C.O. : Nous avons effectivement présenté "Google Earth in a Car" au dernier Consumer Electronic Show de Las Vegas et nous poursuivons actuellement son développement avec le groupe Volkswagen. Nous étudions encore les questions relatives à sa commercialisation mais notre ambition est bien entendu de donner accès à Google Earth depuis un maximum de terminaux, qu'il s'agisse d'un PC, d'un PND, d'un PDA ou d'un mobile. Une version de Google Maps en java vient d'ailleurs tout juste d'être lancée en Europe et j'espère que nous pourrons prochainement proposer des cartes en 3D.
JB - , Microsoft et même l'institut français IGN travaillent sur des concurrents de Google Earth. Quel regard portez vous sur leurs initiatives ?
C.O. : Le lancement de Google Earth a suscité un immense intérêt, y compris de la part de nos concurrents qui suivent visiblement nos idées, ce qui nous rassure dans nos choix. A mes yeux, l'important est de se concentrer sur la satisfaction de l'utilisateur.
JB - Souhaitez vous ajouter quelque chose ?
C.O. : Oui, j'invite simplement les lecteurs de NetEco.com à télécharger la version 4 de Google Earth, désormais compatible avec Mac OS et Linux. Nous avons ajouté quatre fois plus de données cartographiques, en particulier sur l'Europe, et je suis impatient de voir ce qu'en feront les internautes français.
JB - Chikaï Ohazama, je vous remercie.
JB - Chikaï Ohazama bonjour. Quel est l'apport d'un logiciel de cartographie 3D comme Google Earth, par rapport à un logiciel de cartographie plus classique 2D comme Google Maps ?
C.O. : La réponse est dans votre question : la 3D ! Voir la terre en trois dimensions est une toute nouvelle façon de consulter une carte. Si vous cherchez un hôtel, Google Maps pourra certainement suffire mais si vous souhaitez découvrir son environnement géographique ou tout simplement avoir l'itinéraire pour y accéder, il vaut mieux utiliser Google Earth. Les deux applications s'enrichiront mutuellement mais conserveront leurs forces respectives.
JB - Êtes vous surpris par l'engouement des internautes ou les critiques des militaires pour ce type d'application ?
C.O. : Très franchement, l'engouement pour Google Earth a dépassé toutes nos espérances et nous ne pensions pas que notre logiciel serait téléchargé 100 millions de fois en moins d'un an ! Dans l'ensemble, l'accueil a été fantastique. Pour ce qui est des images satellites "sensibles", nos partenaires nous fournissent désormais des images floues, afin de répondre aux exigences de sécurité nationale. Je pense que tout est fait correctement.
JB - Misez vous exclusivement sur les versions premium de Google Earth pour générer des revenus ou pourriez vous introduire des liens sponsorisés pour des annonceurs locaux au cœur de Google Earth ?
C.O. : Malgré le rachat de KeyHole, Google a décidé de poursuivre la commercialisation des logiciels premium, qu'il s'agisse des versions "plus", "pro" ou "entreprise". Cela dit, Google Earth commence également à adopter les liens publicitaires, issus de "Google Local" et testés sur Google Maps.
JB - Google s'est constitué son propre index composés de milliards d'URL. En reproduisant cette logique, comptez vous longtemps dépendre des données cartographiques ou satellitaires de vos partenaires ?
C.O. : La recherche sur le web est le métier historique de Google et je ne pense pas que nous allons réaliser nos propres cartes ou photos satellites. Par contre, nous invitons les graphistes ou les simples internautes à développer des objets 3D au format KML (NDLR : Keyhole Markup Language) pour enrichir Google Earth. Nous réfléchissons également à l'exploitation du savoir des internautes, dans une logique "Web 2.0", pour enrichir les cartes avec des informations pratiques.
JB - Pourrait-on imaginer votre version 3D de la terre dans d'autres applications comme la rencontre, l'immobilier ou le jeu ?
C.O : Bien sûr ! Adidas vient par exemple de dévoiler un jeu basé sur Google Earth permettant de découvrir le pays d'origine des principaux joueurs de football. Mais il existe également de très nombreux services, utilisant les cartes de Google, dans le shopping, les communautés ou effectivement les rencontres. Le spectre d'applications est très large.
JB - Vous vous êtes récemment associé à Volkswagen pour dévoiler un logiciel de navigation GPS. Comptez vous commercialiser seul ce produit ? Des constructeurs de PND vous ont-ils contacté ? Pourriez vous proposer une version pour PDA ou smartphone GPS ?
C.O. : Nous avons effectivement présenté "Google Earth in a Car" au dernier Consumer Electronic Show de Las Vegas et nous poursuivons actuellement son développement avec le groupe Volkswagen. Nous étudions encore les questions relatives à sa commercialisation mais notre ambition est bien entendu de donner accès à Google Earth depuis un maximum de terminaux, qu'il s'agisse d'un PC, d'un PND, d'un PDA ou d'un mobile. Une version de Google Maps en java vient d'ailleurs tout juste d'être lancée en Europe et j'espère que nous pourrons prochainement proposer des cartes en 3D.
JB - , Microsoft et même l'institut français IGN travaillent sur des concurrents de Google Earth. Quel regard portez vous sur leurs initiatives ?
C.O. : Le lancement de Google Earth a suscité un immense intérêt, y compris de la part de nos concurrents qui suivent visiblement nos idées, ce qui nous rassure dans nos choix. A mes yeux, l'important est de se concentrer sur la satisfaction de l'utilisateur.
JB - Souhaitez vous ajouter quelque chose ?
C.O. : Oui, j'invite simplement les lecteurs de NetEco.com à télécharger la version 4 de Google Earth, désormais compatible avec Mac OS et Linux. Nous avons ajouté quatre fois plus de données cartographiques, en particulier sur l'Europe, et je suis impatient de voir ce qu'en feront les internautes français.
JB - Chikaï Ohazama, je vous remercie.
