Les majors de la musique et du cinéma s'attaquent à Music City, Kazaa et Grokster

09 novembre 2001 à 00h00
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les majors tentent le tout pour le tout pour arrêter tous les services gratuits sur le net de partage de fichiers audios et vidéos

La Recording Industry Association of America (RIAA) et la Motion Picture Association of America (MPAA) ont attaqué Niklas Zennstrom, un suédois de 35 ans et fondateur de FastTrack, technologie conçue pour partager des fichiers sur Internet.

Les applications les plus connues basées sur cette technologie sont les logiciels Music City Morpheus, Grokster et Kazaa. Ces logiciels sont actuellement les plus utilisés sur le marché du partage de fichiers audios et vidéos avec près de 2 milliards de fichiers echangés par ces 3 logiciels en Octobre d'après une étude de Webnoize.

A noter que les fondateurs de ces 3 logiciels ont également été attaqués par la RIAA et la MPAA en Octobre dernier.

Cependant, ces procès vont être très importants dans la mesure où pour la première fois à grande echelle, les majors de la vidéo et de la musique s'attaquent à un système de partage de fichiers non centralisé comme ce fût le cas pour Napster.

En effet, via les logiciels basés sur la technologie FastTrack, les utilisateurs sont eux mêmes des serveurs qui permettent de partager leurs propres fichiers.

L'EFF (Electronic Frontier Fondation), association puissante, a décidé d'apporter son soutien à MusicCity Morpheus pour se constituer une équipe compétente d'avocats pour les défendre. l'EFF compare ces logiciels au navigateur web Opera qui apporte un service, ici un service de navigation de pages web, en acceptant d'avoir des publicités dans le logiciel comme c'est le cas pour KaZaA Media Desktop, Music City Morpheus et Grokster.

Ainsi, Andrew Bridges, un des avocats de l'EFF mis à la disposition de Music City, prendra exemple sur la naissance du magnétoscope pour prouver que ces logiciels ne sont pas illégaux.

En effet, en 1984, alors que SONY lançait ses premiers magnétoscopes sur le marché, un procès avait eu lieu pour montrer que ces appareils pouvaient aboutir à des actes de piratages par certains utilisateurs. Or, la Cour suprême avait fini par dire que cette technologie était légale dans la mesure où la technologie permettait dêtre utilisée à d'autres fins que de copier illégalement des films.

Toujours est-il que si les procès sont remportés par les auteurs des 3 logiciels, le marché de la musique en ligne payante risque d'être très ralentie, mais nul doute qu'au vue des enjeux financiers, les majors sauront se montrer très convainquants...
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