Orange, SFR et Free, les trois premiers opérateurs ADSL français, s'accordent au moins sur un point : l'internet haut débit en France n'est pas touché par la crise.
« La dernière chose que les gens veulent, c'est de se passer de leur connexion internet », a déclaré mercredi Frank Esser, pdg de SFR, lors du sommet TMT (télécoms, médias, technologies) organisé par Reuters à Paris. De son côté, Thomas Reynaud, directeur financier d'Iliad, maison mère de Free, estime que le triple play (net/tel/tv) devient un service de base. « Les gens ont besoin d'eau, d'électricité et d'internet haut débit. C'est une réalité, nous n'avons pas vu de détérioration du taux de résiliation », a-t-il affirmé.
Si le marché internet français résiste à la crise, à la différence des marchés britannique et espagnol, Gervais Pellissier, directeur financier de France Telecom, groupe à la marque Orange, anticipe un ralentissement de la croissance. Celle-ci serait comprise entre 15 et 18% cette année, contre 22% en 2008 et 36% en 2006.