NB : Le test du Wiko Cink King a été réalisé avant la sortie de la mise à jour vers Jelly Bean. Nous aurons l'occasion de revenir sur les améliorations apportées par celle-ci lors d'une prochaine mise à jour du test.
Design et ergonomie[/anchor]
Comme le Cink Peax, le Wiko Cink King a plus qu'un faux air de famille avec les lignes d'un certain constructeur coréen, sauf qu'ici la taille de l'appareil rappellerait plutôt un Galaxy Note 2 qu'un S3.On note cependant que malgré la taille de l'écran, le smartphone semble disproportionné : les bordures autour de l'affichage sont très larges ! Côté poids, on a vu mieux : à 166 g, et compte tenu de la taille, ça reste correct mais le téléphone se fait sentir dans la poche.
Pour le reste, c'est du Wiko : pas de Gorilla Glass, un dos en plastique amovible (texturé sur le King), et des matériaux ouvertement « cheap ». La qualité de l'assemblage n'est cependant pas mauvaise, et inspire un peu plus confiance que celle du Peax : le dos amovible de notre exemplaire ne grince pas, et les boutons sont de meilleure qualité.
En le retirant on trouve comme souvent chez Wiko deux slots SIM (au format standard), une batterie amovible et un port Micro SD. Le smartphone intègre un appareil photo/vidéo au dos et une webcam en façade. Le bas de celle-ci est occupé par trois boutons tactiles.
Composants[/anchor]
Le Wiko Cink King est équipé d'un SoC double cœur à 1 GHz, visiblement le même Mediatek 5677 qui équipe le Wiko Cink Peax. On retrouve donc deux cœurs Cortex A9 côté CPU et un PowerVR SGX531 un rien vieillissant (mais toujours efficace sur les jeux pas trop gourmands) pour la partie graphique.Alors que le Cink Peax propose un écran aux spécifications plutôt intéressantes pour de l'entrée de gamme, on ne peut pas en dire autant de celui du Cink King. Son principal défaut réside dans sa définition, insuffisante au vu de sa taille : 848 x 480 pixels seulement sur du 5 pouces ! La dalle LCD affiche néanmoins des angles de vision corrects et des couleurs agréables, même si un peu plus fades que celles du Peax.
Le Cink King gère la 3G jusqu'à 7,2 Mbps. Le logiciel gère les 2 cartes SIM avec possibilité de choisir laquelle utiliser à chaque appel, ou pour la connexion de données.
Côté sans fil, le smartphone intègre un circuit Wi-Fi N, une puce Bluetooth 4.0 et une puce GPS. Celle-ci pose le même problème constaté sur le Cink Peax : sa synchronisation peut prendre un certain temps.
La capacité de stockage interne est limitée à 4 Go, avec moins de 2 Go exploitables. C'est très peu, mais la présence d'un port Micro SD corrige partiellement ce choix. Comme sur le Peax, on trouve 1 Go de mémoire vive.
Avec une batterie de 2 000 mAh, le King vise un peu plus haut que son petit frère et ça ne sera pas de trop pour un écran de 5 pouces.
OS et interface[/anchor]
Le Cink King est sorti sur Android 4.0.4, version sous laquelle nous avons testé le smartphone. Une mise à jour est prévue mais pas disponible à l'heure où nous écrivons ce test. On notera au passage que le mode de distribution des mises à jour, via un outil de flashage de la ROM, est quelque peu rudimentaire pour le grand public, même si un PDF plutôt didactique rend la manipulation plus simple qu'il n'y paraît.On appréciera tout de même la main légère de Wiko sur l'interface, qui n'ajoute que quelques widgets et applications maison à la version de base d'Android. Les puristes pourront tout de même reprocher l'absence des boutons virtuels à l'écran.
Internet et multimedia[/anchor]
Doté du même SoC que le Cink Peax, le Wiko Cink King affiche des performances en surf tout à fait semblables, c'est-à-dire plutôt bonnes ! L'affichage des pages est relativement rapide, les zoom et défilements fluides, même si on ressent quelques légères saccades supplémentaires.Rien à redire sur la partie mail, qui intègre Gmail et un client POP3/IMAP/Exchange, testé avec succès sur ce dernier. Allié à la présence de deux slots SIM, la prise en charge, certes standard, d'Exchange fait des smartphones de Wiko de bons candidats pour les utilisateurs habitués à jongler entre leurs contacts pro et perso.
Côté multimédia, on notera les mêmes défauts que sur le Cink Peax, à savoir un processeur un peu juste pour gérer la lecture de MKV sans réencodage : avec sa définition réduite, le smartphone n'est de toute façon pas capable d'afficher de la HD, même 720p. Il ne faudra donc pas trop en attendre, même si certaines vidéos passent mieux que d'autres (les MKV nécessiteront par exemple un logiciel tiers comme BS Player).
Côté musique, pas grand chose à signaler : les formats MP3, AAC, WAV, AMR, OGG, PCM et même MIDI sont gérés par le lecteur.
Photo et vidéo[/anchor]
Sorti avant le Cink Peax, le Wiko Cink King dispose également d'un appareil photo 8 MPix... Mais pas le même ! La couche logicielle est semblable et on retrouve comme souvent une interface très complète, permettant de modifier manuellement l'exposition, les ISO ou encore la balance des blancs, ainsi qu'un mode panorama et quelques effets.En revanche, le rendu est nettement moins satisfaisant que sur le Peax : on retrouve globalement des couleurs fidèles et un bon niveau de détail, mais l'image est nettement moins homogène, avec des zones beaucoup plus floues et bruitées.
Les vidéos 720p s'en tirent assez bien sur le plan de l'image : c'est propre, fluide et coloré, mais le son est assez moyen, noyé dans un désagréable effet « aquatique ».
Performances et autonomie[/anchor]
Afin d'évaluer les performances du Wiko Cink King, nous effectuons une série de benchmarks. Les résultats indiqués sont la moyenne de trois mesures. Les tests ont été réalisés avec la dernière mise à jour disponible sur le téléphone, c'est-à-dire Android 4.0.4.Pas de surprise ici, puisque le SoC du Wiko Cink King est le même que celui de son petit frère Peax. On retrouve donc des performances correctes sur la partie CPU, mais le GPU accuse son âge : il sen tire assez bien sur la version 2.1 de GL Benchmark, mais peine sur la version 2.5. En pratique, de nombreux jeux tourneront cependant avec une fluidité acceptable.
Concernant l'autonomie, sur notre test qui consiste à lire une vidéo SD en boucle (luminosité et volume à 50%, Wi-fi activé, Bluetooth désactivé), le Wiko Cink King dépasse la barre des 7h30, un assez bon score dans sa catégorie.
Conclusion[/anchor]
Le Wiko Cink King, malgré une promesse alléchante (un smartphone 5 pouces pour moins de 200 euros), ne convainc pas tout à fait. Son principal problème vient justement de cette promesse : 5 pouces, c'est bien... Mais il faudrait que l'écran suive ! Or ça n'est pas le cas : sa définition est même inférieure à celle du Wiko Cink Peax !
Cette déconvenue réduit l'intérêt du smartphone, notamment pour la lecture. Ca n'est pas catastrophique, certes, mais une définition d'écran 4,3 pouces sur un 5 pouces ne produit pas franchement les polices les plus lisibles qu'on ait pu voir, et l'absence de 720p est regrettable pour le visionnage de vidéos.
Evidemment, il ne faut pas trop en demander de la part d'un smartphone à moins de 200 euros, qui s'en tire d'ailleurs pas si mal sur le reste de sa fiche technique, à l'exception d'un APN moins performant que celui du Cink Peax. On apprécie toujours la présence du double emplacement SIM, et on dispose d'une batterie de plus grande capacité, tandis que l'ensemble fait un tout petit peu moins « cheap » (pas de plastique qui grince).
Néanmoins on ne peut s'empêcher au final de se demander si on peut réellement faire un smartphone 5 pouces d'entrée de gamme qui soit réellement satisfaisant sur le plan des performances. On recommandera donc plutôt, dans cette gamme de prix, le Cink Peax, dont l'écran est loin d'être ridicule (4,5 pouces en 960x540 pixels) et dont l'encombrement réduit nous semble en faire un choix plus pertinent. Si vous cherchez absolument un 5 pouces pour des raisons de taille des polices notammment, le King pourra faire l'affaire, à condition de ne pas trop être regardant.