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Test Intel Core i7 6950X : le processeur à 1 800 euros !

09 juin 2016 à 16h40
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Intel lance en ce début d'été un tout nouveau processeur, très haut de gamme. Après la sortie à l'automne dernier de la nouvelle micro-architecture Skylake, Intel renouvelle sa plate-forme très haut de gamme avec en réalité non pas un, mais quatre nouveaux Core i7 Extreme Edition.

On le sait depuis quelques années déjà, le cycle de renouvellement des plates-formes haut de gamme Intel ne suit pas celui des plates-formes grand public. Et généralement le très haut de gamme Intel a un tick, ou un tock de retard. Si Haswell-E incarnait jusqu'alors ce qui se faisait de mieux en Core i7, c'est l'architecture Broadwell-E qui prend la relève... une génération de retard, donc, face aux Skylake de nos PC mainstream.

De quoi susciter la curiosité d'autant que Broadwell n'a fait qu'un passage éclair sur PC, éclipsé à quelques semaines près par le lancement des processeurs Skylake ! Et si Intel ne compte toujours pas mettre le paquet sur les fréquences avec Broadwell-E, le fondeur mise sur les cœurs et plus précisément sur toujours plus de cœurs ! Ainsi, le Core i7 6950X lancé cet été est le premier processeur de catégorie non serveur à embarquer dix cœurs d'exécution x86.

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Avec un Core i7 6950X deca-cœurs, le nouveau processeur haut de gamme d'Intel a-t-il de quoi nous faire rêver ? Et relègue-t-il les quatre cœurs des meilleurs processeurs Skylake au rang de plaisanterie ? Il vaudrait mieux, car ce nouveau Core i7 s'annonce hors de prix dans sa version la plus haut de gamme : 1 723 dollars pour le Core i7 6950X (nous y reviendrons).

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Une architecture qui n'évolue que peu

Face à Haswell-E, l'architecture n'évolue que peu. Broadwell-E n'est qu'un tick dont la principale nouveauté est logiquement le passage à une finesse de gravure supérieure. Alors que les processeurs Haswell-E comme les Core i7 5820K sont gravés en 22 nm, les nouveaux processeurs Broadwell-E sont gravés en 14 nm et profitent de transistors Tri-Gate.

Une amélioration de la finesse de gravure qui facilite l'intégration de plus de cœurs dans une surface de die plus petite. Ainsi on passe pour le modèle le plus élaboré de huit cœurs d'exécution x86 à dix cœurs avec un cache LLC qui passe de 20 Mo à 25 Mo. La surface du die se voit, elle, réduite de 355,5 mm² pour le Core i7 5960X à 246 mm² pour ce nouveau Core i7 6950X. Le nombre de transistors augmente logiquement pour atteindre 3,4 milliards sur Broadwell-E quand les processeurs Haswell-E comptaient 2,6 milliards de transistors.

L'architecture Broadwell-E dans son implémentation complète, c'est-à-dire avec le Core i7 6950X, ajoute donc deux cœurs d'exécutions x86 pour en totaliser une dizaine avec un cache plus généreux qui culmine maintenant à 25 Mo.

Les ingénieurs d'Intel ont optimisé quelques éléments çà et là pour traiter plus d'instructions par cycle d'horloge. Un gain qui serait de l'ordre de 5%, grâce à des améliorations du côté de la prédiction de branchement, et des optimisations sur les multiplications en virgule flottante ou la division. Ce n'est pas tout puisque le buffer TLB qui assure la traduction des adresses mémoire virtuelles en adresses physiques est plus large pouvant maintenant gérer jusqu'à 1500 entrées avec une nouvelle page dédiée 1 Go de 16 entrées.

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Les dix coeurs du Core i7 6950X


Et si avec la micro-architecture Broadwell Intel avait soigné le GPU intégré, ces améliorations disparaissent de Broadwell-E puisque les puces Extreme d'Intel n'ont pas de cœur graphique intégré. En revanche, elles disposent pour mémoire d'un contrôleur PCI-Express natif lequel gère un certain nombre de lignes : 28 lignes pour le Core i7 6800K, 40 lignes pour les Core i7 6850K, 6900K et 6950X. Seuls les modèles les plus évolués sont donc en mesure de proposer aux configurations multi-GPU un plein débit : 16/16x pour le SLI et le Crossfire avec les Core i7 munis de 40 lignes contre 8/8x pour le Core i7 6800K. A noter que les Broadwell-E intègrent toujours un contrôleur PCI-Express 3.0.

Enfin, le contrôleur mémoire opère toujours sur quatre canaux avec la DDR4. La seule nouveauté c'est le support standard avec Broadwell-E de la DDR4-2400. Précédemment avec Haswell-E, Intel se bornait à certifier le contrôleur mémoire pour fonctionner avec de la DDR4-2133. Bien sûr, il était possible d'outrepasser cette limite pour aller bien au-delà et c'est toujours d'actualité.

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Le die du Core i7 6950X vu plus en détails



Un Turbo Boost Max Techology 3.0

Intel inaugure avec les processeurs Broadwell-E, sur tous les modèles de la gamme, une nouvelle technologie de Turbo. Baptisée Turbo Boost Max Technology 3.0, cette fonction ne remplace pas le Turbo Boost 2.0, qui reste implémenté et de vigueur, mais le complète.

Il s'agit pour Intel de donner un coup de fouet aux applications ne tirant pas profit du multithreading et utilisant un cœur en particulier. Typiquement les jeux. Pour cela, Intel qualifie sur chacun des processeurs qu'il livre l'un des cœurs comme capable d'aller au-delà de la fréquence maximale normalement atteinte en Turbo Boost 2.0.

Sur notre échantillon de test, c'était le Core9, puis, après un détour dans le BIOS pour désactiver certains des réglages d'Asus un peu trop optimistes c'est devenu le Core0.

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Interface du pilote Turbo Boost Max Technology 3.0


Pour l'heure, Intel active cette fonctionnalité via le BIOS de la carte mère (les cartes mères X99 existantes doivent être mise à jour avec un nouveau BIOS) et un pilote à installer sur Windows (préalablement à l'installation du pilote un périphérique inconnu est listé par le gestionnaire de périphériques). Pour les plus anciens, cela évoquera des souvenirs : ils se souviendront, émus, de l'ère des Pentium III mobile qui nécessitaient un pilote spécifique sous Windows 98 pour activer le Speedstep. Une ère révolue depuis lors.

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Installation du pilote sous Windows 10 x64


Le pilote fournit par Intel active la fonctionnalité et va supplanter le scheduler de Windows 10 pour diriger le thread gourmand vers le coeur le plus rapide capable de soutenir une fréquence de 4 GHz. Reste à déterminer pour quelles applications ce Boost doit s'opérer : l'app livrée par Intel permet de le faire... manuellement. Il ne semble pas y avoir de profil préconfiguré ou de détection des apps présentes sur votre système pouvant bénéficier de ce boost. Charge à vous de pointer vers les exe qu'il vous paraît opportun de booster. Qui plus est, l'app livrée par Intel est en anglais, brute de fonderie et a ce petit goût d'outil développé bien trop rapidement. Pour l'anecdote sachez que la fonctionnalité de sécurité SmartScreen de Windows 10 bloque la première exécution de l'outil Intel : il vous faudra donc autoriser manuellement le programme. A terme, cette fonctionnalité devrait être prise en charge nativement par les différents OS même si pour l'heure aucun pilote n'est disponible notamment pour Linux. A noter que cette fonction est exclusivement réservée à Broadwell-E : les processeurs Haswell-E ne peuvent pas en bénéficier, pas plus que les processeurs Skylake.

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Le pilote Intel vu dans le gestionnaire de périphériques Windows 10

Le processeur Core i7 6950X

La nouvelle famille Broadwell-E se voit couronnée par le Core i7 6950X, le modèle le plus haut de gamme et le seul, du reste, à disposer de dix cœurs d'exécution x86. Dix cœurs qui se transforment en vingt processeurs logiques via l'HyperThreading.

Gravé en 14 nm, le Core i7 6950X est livré dans une boîte noire aux lettres d'or. Le processeur se présente au format LGA2011-v3, soit le même Socket déjà utilisé par Intel pour ses Core i7 de génération Haswell. Si le socket demeure, l'IHS, c'est-à-dire le capot métallique recouvrant le processeur évolue et permet notamment une meilleure préhension alors que l'épaisseur du PCB du processeur est moindre que sur la génération précédente. Avec un package moins épais, comme sur Skylake, on fera tout de même attention à la pression exercée par le ventirad fixé par-dessus : évitez de trop serrer.

Côté fréquences, le Core i7 6950X est annoncé à 3 GHz, soit la même fréquence que le Core i7 5960X qu'il remplace. Une fréquence de base qui ne tient pas compte du Boost. Lequel peut atteindre jusqu'à 3,5 GHz dans sa configuration Turbo Boost 2.0.

On notera que dans la nouvelle gamme Intel, le Core i7 6950X est le plus modéré sur le strict plan des fréquences. Il faut dire que ses dix cœurs contribuent quelque peu à limiter l'appétit éventuel en fréquence. Le Core i7 6900K avec ses 8 cœurs opère à 3,2 GHz avec un Turbo annoncé à 3,7 GHz. Le Core i7 6850K, muni de six cœurs, tourne à 3,6 GHz avec un Turbo à 3,8 GHz.

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Comme tous les nouveaux Broadwell-E, le Core i7 6950X est annoncé pour un TDP ou enveloppe thermique de 140 Watts. Et comme tous les modèles Broadwell-E, il est débloqué : son coefficient multiplicateur est librement modifiable à la hausse ou à la baisse. Les options d'overclocking sont améliorées avec la possibilité de pratiquer un overclocking par cœur, de modifier via un offset le ratio AVX alors qu'il est maintenant possible de contrôler la tension VccU.

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Intel Core i7 6950X vu par CPU-Z


Une tarification vertigineuse

Avec le Core i7 6950X Intel revoit sa grille tarifaire pour son nouveau processeur Extreme. Traditionnellement, le tarif d'un processeur Extreme Edition est de 999 dollars. C'est le cas depuis les premiers Pentium 4 Extreme Edition et les glorieux AMD FX d'antan. Jusqu'à présent, Intel n'avait pas dérogé à cette tarification au point de nous y habituer.

Nous avions bien entendu quelques rumeurs d'un prix de lancement de 1 500 dollars pour le Core i7 6950X, premier processeur « grand public » muni de dix cœurs d'Intel. Mais c'est finalement à 1 723 dollars que le Core i7 6950X démarre sa carrière commerciale en version boîte (la version OEM est proposée à 1 569 dollars). Un tarif qui, avec la conversion euro/dollar, la TVA et autres, se transforme en un prix public de 1 870 euros TTC. Cela donne le tournis et avec 25% de cœurs en plus, le Core i7 6950X voit son tarif exploser de 67%. On sait bien que sur le haut de gamme, le prix ne suit pas toujours la linéarité des performances, mais tout de même !

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La nouvelle gamme Broadwell-E


Trop cher, le Core i7 6950X sera hors de portée de bien des bourses. On pourra alors se tourner vers le Core i7 6900K à 1 089 dollars avec huit cœurs (tarif public 1 199,95 euros TTC) ou vers le Core i7 6850K qui, muni de six cœurs, est vendu 617 dollars (tarif public 699,95 euros TTC). Intel a le bon goût de nous laisser le contrôleur PCI-Express 3.0 40 voies sur ce modèle. Ce n'est pas le cas du Core i7 6800K qui, s'il embarque six cœurs, n'aura que 28 voies PCI-Express 3.0. Mais son prix est plus abordable : 434 dollars ou 495 euros TTC dans nos contrées.

Une DDR4 toujours plus rapide

La DDR4 reste la mémoire de choix pour les processeurs Broadwell-E. Alors que le contrôleur mémoire évolue et supporte officiellement une timide DDR4-2400 (en lieu et place de la DDR4-2133), les fabricants de barrettes de mémoire ont depuis bien longtemps dépassé la fréquence des 3 000 MHz.

G-Skill notamment commercialise un kit de DDR4 opérant à 3 200 MHz. Avec un nouveau radiateur un peu moins criard que sur certaines autres barrettes du fabricant, la marque propose, avec les Trident-Z, des barrettes opérant à 3200 MHz avec des timings intéressants : 14/14/14/34 pour une tension de 1,35 volts. Si les timings de la DDR4 n'ont rien d'agressif face à la DDR3, il faut garder à l'esprit que les kits 3 000 ou 3 200 MHz sous entendent un overclocking pour le contrôleur mémoire intégré au processeur.

C'est pourquoi leur tension est supérieure : 1,35 volts contre 1,2 volts pour de la DDR4 conventionnelle alors que chaque processeur fabriqué par Intel dispose d'un contrôleur mémoire plus ou moins capricieux. Selon la carte mère, le fait de sélectionner le profil XMP des barrettes peut programmer le BIOS avec un strap : au lieu de fonctionner avec un bus système à 100 MHz, votre configuration passe subitement sur un bus système à 125 MHz avec des coefficients qui changent. Le tout pour des questions de stabilité.

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Barrettes mémoire DDR4 G-Skill TridentZ PC3200


Avec notre carte mère de référence, la Strix X99 Gaming d'Asus, le fait de sélectionner la vitesse DDR4-3000 ou DDR4-3200 dans le BIOS, et d'appliquer une tension d'alimentation de 1.35 volts, ne permet pas de booter. La carte mère plante lors du test mémoire avec le code de diagnostic bd sur l'écran de debugging et redémarre en boucle. Il nous faudra quelques astuces pour être stable à 3 200 MHz pour la mémoire : définir les temps de latences en dur dans le BIOS, mais aussi passer le voltage du CPU et de son System Agent en adaptatif.

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Si les vitesses promises par G-Skill comme ses petits camarades sont bel et bien atteintes, il faut parfois de la patience pour paramétrer le BIOS au mieux, de manière à ce que le système boote. Et c'est d'autant plus vrai que vous multipliez le nombre de barrettes : un système stable avec 4 barrettes peut être plus difficile à stabiliser avec 8. De ce côté-là, Broadwell-E ne semble pas vraiment améliorer la donne face à Haswell-E.

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La RAM tournant à 3200 MHz avec notre Core i7 6950X sous CPU-Z

Asus Strix X99 Gaming

Asus profite des nouveaux processeurs Intel pour rafraichir ses gammes de cartes mères X99. Et même introduire de nouveaux modèles. C'est le cas de la Strix X99 Gaming, une carte mère qui reprend la marque d'Asus jusqu'alors réservée aux cartes graphiques.

Et comme c'était la mode au Computex cette année, le fabricant succombe au tout RGB. Ainsi l'une des spécificités de cette carte est d'embarquer des LED programmables. Il faut pour cela installer le logiciel Aura d'Asus qui permettra non seulement de contrôler l'éclairage des quelques points de la carte mère, mais aussi de piloter un éventuel strip de LED raccordé au connecteur.

Un logiciel un peu bugué dans sa version actuelle avec des problèmes de respect des couleurs demandées ou même l'extinction totale d'une des LED lors de nos essais. Asus pousse le vice jusqu'à rendre les extrémités des ports PCI-Express translucides et ainsi les voir respirer. On vous laissera juge de cette avancée majeure qui ne manquera pas de faire date dans le monde de la carte mère.

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Logiciel Asus Aura


Au format ATX, la carte mère embarque le chipset X99 dont la révision de la puce reste la même que celle commercialisée en 2014. On retrouve un socket LGA2011-v3 dont le système de fixation évolue discrètement : une nouvelle pièce semblant plus solide vient apparemment renforcer le mécanisme de fermeture. La carte dispose logiquement de 8 emplacements mémoire DDR4 et ses divers radiateurs sont, pour certains, illuminés, pour d'autres, dotés d'autocollants interchangeables avec trois couleurs différentes (pourquoi ?). Dans tous les cas, la Strix Gaming est dépourvue de refroidissement actif et aucun de ses radiateurs n'est doté d'un heatpipe le connectant à un autre.

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Petit effet de style supplémentaire de cette Strix : les condensateurs de la carte sont tous de couleur noire. Côté alimentation, électrique on a droit à un connecteur ATX 24 broches, un connecteur ATX 12 volts sur 8 broches et un connecteur de renfort, si besoin, sur 4 broches.

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Pour ce qui est du PCI-Express, la carte est dotée de quatre connecteurs plein format dont la vitesse variera en fonction du processeur bien sûr mais aussi du nombre de cartes graphiques installées. La Strix X99 est compatible SLI 2/3 Way et Crossfire-X : avec un processeur doté de 40 lignes PCI-Express on aura 16/16x en SLI et 8/16/8 en 3-Way. Il est à noter que le deuxième slot PCI-Express plein format est câblé sur 4x. Asus ajoute deux ports PCI-Express 1x en Gen2. Par ailleurs, le fabricant propose le SafeSlot avec cette Strix : il s'agit de renforcer la connectique PCI-Express soutenant les cartes graphiques via un carter métallique. L'idée est bonne. Dommage toutefois qu'un seul et unique slot en profite. A minima on aurait bien aimé avoir le Safeslot sur deux slots SLI.

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En termes de stockage, on a droit à dix connecteurs Serial-ATA 6 Gb/s (dont un connecteur SATA Express) gérés par le chipset X99, un port U.2 physique et un connecteur M.2 Socket 3 pour les SSD à ce format. Attention, la bande passante du port U.2 est partagée avec celle du connecteur M.2. La gestion de l'USB - qui avait tant posé de problèmes aux premières cartes mères X99 Asus - évolue : on a ainsi un port extérieur USB 3.0 piloté directement par le chipset, quatre ports USB 3.0 via deux connecteurs dix-neuf broches internes gérés par le X99, quatre ports USB 2.0 gérés par le X99 à l'arrière de la carte mère et quatre ports USB 2.0 en interne toujours gérés par le X99. Asus ajoute un contrôleur ASMedia qui pilote trois ports USB 3.0 en sortie de carte mère alors qu'un autre contrôleur ASMedia gère deux connecteurs USB 3.1 (Type-A et Type-C). Attention ! L'utilisation d'une carte d'extension PCI-Express 4x dans le deuxième slot PCI-Express plein format désactivera automatiquement l'USB 3.1.

Avec Wi-Fi i802.11a/b/g/n/ac double bande, la carte mère profite du Bluetooth 4.1. Elle dispose d'un seul contrôleur réseau Gigabit Ethernet signé Intel et profite d'un circuit audio isolé du reste des composants sur le PCB. Le fabricant a recours à un blindage et rebaptise sa solution audio Supreme FX. Le composant employé est un bon vieux Realtek ALC1150.

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Niveau fonctionnalités annexes, le fabricant propose un connecteur ROG partagé avec les connecteurs d'extension USB pour recycler un éventuel écran de façade, alors qu'on a droit à des boutons power et reset sur la carte mère. Ceux-ci sont tout petits mais bienvenus. Bienvenus comme l'écran LED qui affiche les codes diagnostic : en cas d'écran noir au POST on est un peu moins perdu. On retrouve un bouton pour le BIOS flashback qui permet de mettre à jour le BIOS de la carte mère depuis une clé USB sans installer tous les composants de son PC ; en revanche point de Clear CMOS en forme de bouton : il faudra trouver le jumper pour cela. Asus propose sa fonction MemOK pour rapidement trouver les bons paramètres de votre mémoire tandis que la carte dispose d'un connecteur ThunderBolt pour une carte fille additionnelle et d'un connecteur pour un module TPM... lui aussi optionnel.

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Côté BIOS, on est en terrain familier chez Asus avec une interface rouge & noir. C'est l'UEFI classique des ROG qui est sur cette Strix, et Asus se contente d'ajouter les quelques options liées à l'évolution de la plate-forme comme l'offset AVX en cas d'overclocking ou bien de nouveaux libellés pour le contrôle du coefficient multiplicateur de nos cœurs. Un coefficient qui, par défaut, avec le BIOS 0601, est réglé à son maximum sur tous les cœurs pour notre Core i7 6950X. Du coup, au lieu de mouliner à 3 GHz avec un Turbo Boost 2.0 à 3,5 GHz, Asus cadence par défaut notre Broadwell-E à 4 GHz sur tous les cœurs. De quoi faire s'envoler les performances, mais aussi la consommation et l'échauffement (75°C pour le package lors de nos tests) !

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Le BIOS de la Strix X99 Gaming


La fonction EZ-Flash 3.0, étrennée avec les cartes mères Z170, arrive et permet de mettre son BIOS à jour directement depuis les serveurs du fabricant : dommage toutefois qu'Asus ne « backporte » pas cette fonctionnalité sur ses cartes mères X99 de première génération ! Notez que niveau accessoires, Asus accompagne sa carte mère avec du très convenu : antenne Wi-Fi externe, I/O Shield, câbles Serial-ATA, autocollants, serre-câbles et un pont SLI. A noter qu'il s'agit bien d'un pont SLI classique non compatible SLI HB comme exigé par les nouvelles GeForce GTX 1080 et GeForce GTX 1070 à architecture Pascal.
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Pour tester les performances du Core i7 6950X, nous avons eu recours à diverses plates-formes :
  • Carte mère Asus Z170 Pro (BIOS 1801),
  • 2x 8 Go mémoire DDR4-3200 G-Skill @2666MHz,
  • SSD Samsung 256 Go 840 Pro,
  • Carte graphique NVIDIA GeForce GTX Titan X,
  • Alimentation BeQuiet 1000 Watts,
  • Refroidissement Corsair H100i v2
Cette plate-forme LGA-1151 nous sert à tester les processeurs Skylake de notre sélection : le Core i7 6700K bien sûr, mais aussi le Core i5 6600K et le Core i3 6300. Nous allons évidemment les confronter aux Core i7 Haswell-E et Broadwell-E sur la plate-forme suivante :
  • Carte mère Asus Strix X99 Gaming (BIOS 0601),
  • 4x 8 Go mémoire DDR4-3200 G-Skill @2666MHz,
  • SSD Samsung 256 Go 840 Pro,
  • Carte graphique NVIDIA GeForce GTX Titan X,
  • Alimentation BeQuiet 1000 Watts,
  • Refroidissement Corsair H100i v2
Sur cette plate-forme, nous testons les Core i7 5960X et le tout nouveau Core i7 6950X. Pour AMD, nous retenons le FX-8350 sur la plate-forme suivante :
  • Carte mère Asus CrossHair Formula V (BIOS 1703),
  • 4x 4 Go mémoire DDR3-1600 Corsair @1600MHz,
  • SSD Samsung 256 Go 840 Pro,
  • Carte graphique NVIDIA GeForce GTX Titan X,
  • Alimentation BeQuiet 1000 Watts,
  • Refroidissement Corsair H100i v2
Tous nos tests sont menés sous Windows 10 Edition Professionnel x64 avec les dernières mises à jour disponibles au moment du test. Nous utilisons ici les pilotes NVIDIA 368.22. A noter que nous faisons figurer deux résultats pour le Core i7 6950X : l'un d'eux portant la mention TBMT 3.0 est obtenu avec le Turbo Boost Max 3.0 activé. Il montrera un écart spécialement avec les jeux ou les apps monothreadées.

3DMark - FireStrike Extreme - 1080p

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On démarre avec 3DMark testé dans sa toute dernière mouture. Le benchmark semble ici limité par la carte graphique, tous les processeurs étant au même niveau. Avec un Core i7 5960X en tête, le Core i7 6950X arrive troisième et le Turbo Boost 3.0 n'aide pas vraiment.

PCMark 8 - Creative - OpenCL

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On enchaîne avec PCMark 8, qui est ici utilisé avec l'accélération OpenCL. Les écarts sont maigres d'un CPU à l'autre et c'est ici le Core i7 6700K qui occupe la première place. Le Core i7 5960X de génération Haswell-E est à égalité avec son successeur alors que la différence avec le Core i7 5820K, pourtant muni de seulement six coeurs est quasi invisible. Le FX 8350 d'AMD referme ici la marche.

Sandra 2015 - CPU

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Sandra reste synthétique et évalue nos processeurs en fonction du nombre d'opérations à la seconde qu'ils sont capables d'exécuter. A ce petit jeu, le seul processeur déca-coeurs de notre sélection remporte la palme largement devant ses concurrents. Du reste, c'est bien ici le nombre de coeurs qui influe sur la hiérarchie du classement. Le Core i7 5960X avec ses huit coeurs est en retrait face au Core i7 6950X triomphant, alors qu'il devance le Core i7 5820K muni de six coeurs d'exécution.

Sandra 2015 - Mémoire

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Sandra mesure également la bande passante mémoire avec des enseignements intéressants. Alors que nos Core i7 Extreme sont testés avec la même fréquence mémoire (2666 MHz), le Core i7 6950X montre des performances supérieures au Core i7 5960X. Visiblement, Intel a revu son contrôleur mémoire intégré pour une meilleure efficacité. Et comme les Core i7 Extreme sont les seuls processeurs avec contrôleur mémoire Quad Channel de notre sélection, ils trustent logiquement le haut du podium.

ScienceMark 2.0 x64 - Primordia

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ScienceMark classe nos processeurs en fonction de leur vélocité à effectuer diverses opérations arithmétiques. Le bench est particulièrement sensible à la fréquence du processeur, beaucoup plus qu'au nombre de coeurs. C'est pour cette raison que le score du Core i7 6950X bondit de 11% en activant le Turbo Boost 3.0 : la fréquence passe alors de 3,5 GHz à 4,0 GHz. Face au Core i7 5960X qu'il remplace, les performances sous ScienceMark sont 33% plus élevées.

Fritz Chess Benchmark

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On retrouve Fritz Benchmark, un petit outil basé sur le simulateur d'échecs bien connu. Un benchmark limité à un maximum de huit coeurs d'exécution. Ici c'est le Core i7 6700K qui déchire tout, avec un Core i7 6950X second. Le Turbo Boost 3.0 n'aide en rien ce bench multithreadé alors que l'écart de performances entre Core i7 6950X et Core i7 5960X est ici de seulement 2%. Face au FX 8350, on gagne 19% de performances.

Cinebench 15

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Cinebench utilise le moteur de rendu du logiciel professionnel Cinema4D de création 3D. Le logiciel est massivement multithreadé et ici, une seule chose compte : le nombre de coeurs. Ainsi, le Core i7 6950X est en tête. Le Turbo Boost 3.0 n'aide en rien ses performances et face au Core i7 5960X, on obtient des performances 33% supérieures. Face à un Core i7 6700K à architecture Skylake, le gain passe à 100% puisque les performances sont effectivement doublées !

Compression de fichiers - WinRAR 5.31 x64

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On ne présente plus WinRAR que nous utilisons ici pour évaluer nos processeurs. Nous créons une archive depuis des fichiers stockés sur un SSD vers un second SSD. C'est le temps nécessaire à cette opération qui est indiqué, la lecture du graphique s'en trouve inversée. Le processeur le plus rapide est le Core i7 6950X qui met 17 secondes pour générer notre archive, deux secondes de moins, donc, que le Core i7 5960X. Face au processeur Skylake le plus rapide, le Core i7 6700K, le Core i7 6950X nous permet de gagner 6 secondes sur la création de l'archive. Et face au Core i3 6300, on gagne tout de même 24 secondes grâce au déca-coeurs d'Intel. Logiquement, le Turbo Boost 3.0 ne sert ici à rien.

3DSMax 2015 - 2560*1440 - SSE - Radiosité

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On ne présente plus 3DSMax, logiciel référence pour la création de scènes 3D. Notre scène type met bien en lumière les écarts sur le temps de rendu d'un processeur à l'autre. C'est logique, plus le nombre de coeurs est élevé plus le temps nécessaire au rendu est réduit. Les résultats sont exprimés en secondes avec une lecture inversée du graphique : la barre la plus courte représente le processeur le plus rapide. Si les Core i3 6300 et FX 8350 sont les processeurs les plus lents, c'est bien le Core i7 6950X qui est le plus rapide. On gagne un peu plus de dix secondes sur le temps total requis pour le rendu de la scène. Comme on pouvait s'y attendre, le Turbo Boost 3.0 ne change rien aux performances. Face au Core i7 6700K, le rendu de notre scène se fait en 24 secondes de moins face au Core i7 6950X.

Adobe Photoshop CC 2015 - Flou radial

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On continue dans le domaine applicatif avec Photoshop dans sa dernière version. Nous mesurons ici le temps nécessaire à l'application d'un filtre sur un fichier TIFF haute résolution. La lecture des résultats s'en trouve inversée, la barre la plus grande représente le processeur le plus lent. Sans grande surprise, le Core i7 6950X est le processeur le plus rapide avec un gain de quelques secondes sur le Core i7 5960X.Face au Core i7 6700K, le temps d'application du filtre est quasiment divisé par deux.

Compression vidéo - HandBrake

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HandBrake est utilisé pour compresser un MKV vers un nouveau format vidéo. Nous activons ici l'accélération DXVA et le résultat est exprimé en secondes : la barre la plus longue est donc représentative du système le plus lent. C'est ici le Core i7 6950X qui est le plus rapide, et ce, que le Turbo Boost 3.0 soit actif ou non. Face au Core i7 5960X, le temps de compression de notre vidéo est réduit de 85 secondes avec le Core i7 6950X. Face au Core i7 6700K, on gagne un peu plus de 4 minutes sur notre rendu total !

Ashes of the Singularity - DirectX 12 - High - 2x

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A mi-chemin entre le jeu et le benchmark, Ashes of the Singularity profite de DirectX 12. Le jeu, qui est sensible au CPU, classe le Core i7 6950X en tête... sans discuter. L'apport du Boost est minime et imputable à la marge d'erreur alors que, selon Ashes of the Singularity, notre Core i7 6950X est 14% plus rapide que le Core i7 5960X de précédente génération. Face au Core i7 6700K, le gain de performances est de 28% !

Bioshock Infinite - Ultra DDOF - 1920x1080

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Bioshock Infinite utilise l'Unreal Engine qui donne sa préférence au Core i7 6700K à architecture Skylake. Le Core i5 6600K suit et l'on retrouve le Core i7 6950X derrière le Core i7 5960X... d'un cheveu. Le Turbo Boost 3.0 profite aux performances à hauteur de 1,5%. Et face au Core i7 5820K, le Core i7 6950X est 2,2% plus rapide.

Dirt Rally - Elevé - 1920x1080

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Dirt Rally donne sa préférence au Core i7 6950X à l'inverse de nos autres jeux. On constate un petit boost grâce au Turbo Boost 3.0 : de l'ordre de 2%. Par rapport au Core i7 5960X de génération Haswell-E, on gagne 10% sur Broadwell-E. Et face au Core i7 6700K, le Core i7 6950X affiche des performances 8% supérieures.

Hitman - CPU - DirectX 12 - Haut - 1920x1080

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On retrouve l'agent 47 dans ses dernières aventures... en mode DirectX 12. Nous retenons le score CPU moyen. Un score qui donne le Core i7 6700 premier. Toutefois, tous nos processeurs sont quasiment au même niveau de performances sans véritable différence. Impossible donc de distinguer le gain du Core i7 6950X face au Core i7 5960X alors que l'activation du Turbo Boost 3.0 profite aux performances à hauteur de 0,8%.

Batman Arkham Knight - 1920x1080

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On retrouve l'homme chauve-souris dans son dernier opus, en désactivant les effets GameWorks. En tête, c'est le Core i7 6700K suivi du Core i7 5960X, autrement dit, notre puce Haswell-E. Le Core i7 6950X arrive derrière le Core i7 5820K, ici, troisième, tandis que le Turbo Boost 3.0 semble être contreproductif. Tous nos processeurs sont dans un mouchoir de poche du moins pour le peloton de tête. Reste que le Core i7 6950X est 26% plus rapide que le FX-8350 d'AMD.

Overclocking

L'overclocking sur un processeur Extreme qui se destine aux utilisateurs enthousiastes est un point clé à vérifier en pratique. Avec une finesse de gravure en 14 nm, le Core i7 6950X s'annonçait plutôt de manière positive dans ses aptitudes à tenir l'overclocking. D'autant plus positives qu'Intel ajoute de nouveaux réglages. Mais comme bien souvent, il y a un monde entre la théorie et la pratique. Il faut dire que le dernier né d'Intel compte quelques milliards de transistors, en plus d'embarquer une dizaine de coeurs. Pour nos tests, nous employons un système de refroidissement watercooling signé Corsair, le modèle H100i v2.

S'il n'y a clairement pas de souci pour aller à 4 GHz, sur l'ensemble des coeurs, moyennant un échauffement certain (jusqu'à 75° C pour notre package en test), les fréquences supérieures semblent compliquées à atteindre. Les 4,5 GHz sont restés hors d'atteinte. Les 4,4 GHz nous permettaient de booter à 1,26 volts mais le système n'était pas stable. Même chose pour les 4,3 GHz : si Windows 10 chargeait bien, notre système plantait tôt ou tard en test. Le passage à une tension adaptative, que ce soit pour le CPU, le cache ou le System Agent, n'aidera pas.

Nous nous sommes finalement rabattus sur 4,2 GHz. Fréquence stable quoi qu'il arrive et qui nous a permis de procéder à divers benchs histoire de mesurer les gains de cet overclocking. On reste loin, pour mémoire, des 4,8 GHz que nous avions pu atteindre sur notre Core i7 6700K en overclocking.

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Core i7 6950X overclocké à 4,2 GHz : seule fréquence stable


3DSMax 2015

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Lecture inversée sous 3DSMax où les résultats sont exprimés en secondes. Notre overclocking nous permet de gagner 7 secondes sur le temps total de rendu.

Bioshock Infinite

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Le moteur Unreal Engine de Bioshock Infinite apprécie le gain de notre overclocking à 4,7%.

Cinebench R15

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Pour Cinebench on gagne tout de même 17% grâce à notre overclocking. Pas si mal !

HITMAN

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Surprise, le score CPU du dernier Hitman ne bouge quasiment pas, comme si la fréquence, finalement, n'avait aucune importance.

ScienceMark 2.0 Primordia

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ScienceMark apprécie le gain en fréquence de notre Core i7 6950X : les performances augmentent de 5%.

WinRAR 5.31

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WinRAR enfin, dont le résultat est exprimé en secondes, crée notre archive en deux secondes de moins via l'overclocking à 4,2 GHz. Pas si probant !

Consommation

Nous avons bien sûr mesuré la consommation électrique de nos processeurs. Pour cela, nous employons un wattmètre et nous relevons la consommation électrique du système à la prise. C'est donc la consommation totale de la machine qui est relevée. Nous procédons à deux mesures : au repos sous Windows 10, puis en charge avec Prime 95.

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Au repos, nos divers systèmes sont relativement économes : de 50 Watts minimum pour le Core i3 6300 à 62 Watts pour le Core i7 6700K. Une consommation plus élevée au repos, pour les Core i7 Haswell-E qui engloutissent une centaine de watts. Ici, le Core i7 Broadwell-E marque un progrès : seulement 77 watts au repos, moins au passage que le FX-8350. En charge, la consommation électrique du système Core i7 6950X est moindre que celle du Core i7 5960X d'une dizaine de watts. Mais entre 220 et 210 watts, on peut dire que la consommation entre les deux processeurs se tient. Ce n'est pas le cas du FX 8350 qui dévore jusqu'à 300 watts : le double d'un Core i7 6700K. Et face au processeur Skylake, notre Core i7 6950X consomme tout de même en charge 56 watts de plus.

Mémoire

Nous le disions, le Core i7 6950X inaugure le support JEDEC officiel de la DDR4-2400, alors que la précédente génération se bornait à la DDR4-2133. Nous avons jugé intéressant de mesurer le gain de performances obtenus en DDR4-3200, fréquence maximale du kit TridentZ G-Skill que nous utilisons pour ces tests. Nous avons compilé le gain lié au passage de la mémoire DDR4-2666 à la mémoire DDR4-3200 dans le graphique ci-après :

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On le voit, les gains sont minimes ou inexistants. C'est finalement dans les jeux où il est le plus palpable ! 1,3% sous Dirt Rally, 4,5% pour Batman: Arkham Knight, 3,7% pour Ashes of the Singularity et 1,8% pour Hitman. Avec un applicatif comme Handbrake, la compilation de notre vidéo se fait 3 secondes plus rapidement tandis que le rendu de notre scène 3D est aussi rapide avec de la DDR4-2666 qu'avec de la DDR4-3200.

Conclusion

Intel surprend sans aucun doute avec sa nouvelle offre haut de gamme. Et la surprise n'est pas tant du côté des performances - qui sont finalement au niveau attendu - que du côté du prix, qui a de quoi faire frémir.

Clairement, Intel crée un nouveau segment. Alors que les processeurs très haut de gamme se négociaient, depuis quelques années déjà, autour des 1 000 euros, le fondeur estime qu'il y a un marché pour des processeurs à 1 800 euros, voire quasiment 1 900 euros, car c'est le prix demandé par Intel pour le Core i7 6950X. Une première, qu'Intel justifie par les dix cœurs présents dans ce Core i7 6950X et la complexité de production associée. Et pour ne rien arranger, il faut bien reconnaître que le fondeur est seul sur ce marché du très haut de gamme. Il apparaît clairement d'ailleurs que le Core i7 6950X ne s'affiche pas comme une must have upgrade pour les possesseurs de Core i7 5960X. Intel le destine plus à des personnes encore sur plate-forme X58 ou X79.

On peut voir la situation de plusieurs façons avec ce Core i7 6950X : crier et pointer du doigt un tarif que certains jugeront délirant, en notant au passage que l'alignement de la référence commerciale sur celle des Core i7 Skylake est trompeur, puisque la série 6000 héberge donc deux micro-architectures de génération différente. Mais l'on peut aussi reconnaître qu'en matière d'ultra haut de gamme en informatique, le prix est rarement indexé de manière linéaire sur les performances. Cela se vérifie malheureusement pour ce Core i7 6950X dont le nombre de cœurs augmente de 25%, tout comme les performances dans les scenarii les plus favorables, face à son prédécesseur, quand le prix, lui, flambe de 67%.

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Et de s'interroger de la pertinence du Core i7 6950X face au Xeon E5-2640 v4 : le même processeur, ou presque, muni de dix cœurs et vendu - seulement - 1 199,95 euros TTC ! Pour ceux qui ont besoin de dix cœurs dans la vie de tous les jours, le Xeon est peut-être une alternative à considérer même si ses fréquences de fonctionnement sont moindres (le TDP aussi). D'autant que ce Xeon, basé sur l'architecture Broadwell-EP, peut rejoindre un second Xeon identique sur une carte mère compatible, offrant ainsi 20 cœurs et 40 threads pour un budget, côté CPU, supérieur de 28% seulement au Core i7 6950X (bien sûr le coût de la plate-forme devra être pris en compte).

Là où Intel nous déçoit, c'est dans le positionnement du reste de la gamme, l'arrivée d'un modèle dix cœurs, n'est hélas pas l'occasion de populariser les CPU huit cœurs. Le Core i7 6900K nouvelle référence, est proposé au prix de l'ancien Core i7 5960X lui aussi armé de huit cœurs, soit 1 199,95 euros TTC, alors que les références Core i7 6800K et 6850K se contentent toutes deux de six cœurs. Bref, Intel aurait pu, avec la création de son nouveau segment ultra haut de gamme, démocratiser quelque peu les CPU huit cœurs et ce n'est pas le cas. Et n'allez pas croire d'ailleurs que la boîte du Core i7 6950X renferme des merveilles ou des surprises : à 1 875,95 euros TTC, le processeur est certes livré dans une belle boîte noire aux lettres d'or, mais il est nu. Aucun système de refroidissement ne l'accompagne.

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Un mot enfin sur l'aspect plus technique des choses. Nous l'avons dit, le Core i7 6950X remplit le contrat avec une finesse de gravure en 14 nm, une consommation significativement en baisse, notamment en idle, et des performances en ligne avec nos attentes. Si le Core i7 6950X n'est pas toujours le plus rapide dans les jeux, il reste le plus rapide pour tout ce qui concerne le domaine applicatif. On apprécie la compatibilité avec le Socket LGA 2011-v3 qui permet de faire fonctionner ce processeur (ou les nouvelles déclinaisons) avec les cartes mères X99 existantes, même si la plate-forme X99 conserve des faiblesses ou lacunes bien connues. L'arrivée du Turbo Boost Max Technology 3.0 est intéressante : si la fonction semble implémentée à la va-comme-je-te-pousse pour ce lancement, elle ouvre peut-être la voie à une plus grande variabilité de l'overclocking automatique des CPU à l'avenir sur le modèle du GPU Boost de NVIDIA. Une tentation à laquelle cédera peut être Intel ? En attendant le Core i7 6950X s'affiche plus que jamais comme une vitrine technologique des plus exclusives.

Intel Core i7 6950X

6

Les plus

  • Processeur 10 coeurs !
  • Gravure en 14nm et consommation
  • Compatibilité avec socket existant (c'est rare!)

Les moins

  • Le prix,
  • Le prix,
  • Le prix,
  • Overclocking limité.

Performances9

Fonctionnalités8

Qualité / prix4



Julien Jay

Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'inef...

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Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'ineffable Aigle d'Or sur TO7, je reste fasciné par les évolutions constantes en matière de high-tech. Bercé par le hardware pur et dur, gourou ès carte graphique et CPU, je n'en garde pas moins un intérêt non feint pour les produits finis, fussent-ils logiciels. Rédacteur en chef pour la partie magazine de Clubic, je fais régner la terreur au sein de la rédaction ce qui m'a valu quelques surnoms sympathiques comme Judge Dredd ou Palpatine (les bons jours). Mon environnement de travail principal reste Windows même si je lorgne souvent du côté de Mac OS X.

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