La publicité en ligne atteint un nouveau record aux États-Unis

Le marché publicitaire en ligne aux États-Unis a atteint un nouveau record en 2012. En croissance de 15% - contre 5% en France -, il a profité du dynamisme du mobile, dont le chiffre d'affaires a doublé.

Les investissements en matière de publicité en ligne ont atteint des sommets aux États-Unis en 2012. D'après l'Interactive Advertising Bureau (IAB), le secteur a culminé à 36,6 milliards de dollars de chiffre d'affaires, ce qui correspond à une croissance de 15% comparé à l'année précédente, laquelle détenait le précédent record.

Le fait le plus saillant de ce bilan annuel est l'évolution qu'a connu la publicité sur mobile. Pour la deuxième année consécutive, celle-ci a eu une croissance à trois chiffres, relève l'IAB. Les recettes liées au mobile ont plus que doublé, s'affichant en hausse de 111% à 3,4 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Le mobile pèse désormais près de 10% du secteur de la publicité en ligne aux États-Unis.

Une proportion dont la France reste loin. En janvier, le Syndicat des Régies Internet (SRI) relevait que les investissements publicitaires sur mobile avaient progressé de 30%, pour ne peser que 2% du total de la pub en ligne, alors que ce support rassemble 50% de l'audience Web.

Aux États-Unis, la majorité du chiffre d'affaires provient des liens sponsorisés (search), qui pèse 46%, soit 17 milliards de dollars. Viennent ensuite les bannières (display) à hauteur de 21%, soit 7,7 milliards de dollars. Le mobile, qui correspondait à 5% des recettes globales en 2011, est passé à 9% en 2012.

« Dans la mesure où les smartphones deviennent plus intelligents, les réseaux plus rapides et que le taux de pénétration de ces terminaux dans la population augmente, les aspects liés à la personnalisation et à la géolocalisation sont particulièrement attrayants pour les professionnels du marketing », souligne David Silverman, associé au cabinet PwC, et co-auteur de l'étude. Selon lui, le marché de la pub en ligne sur mobile n'en n'est qu'à ses débuts, « nous sommes juste au sommet de la face émergée de l'iceberg ».