Cybercrime : la police judiciaire renforce sa coopération avec la Cnil

Une convention entre d'un côté, l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication et de l'autre, la Cnil vient d'être signée. Cet accord doit servir à fluidifier leurs relations et leur permettre de mieux coopérer lors d'enquêtes.

L'OCLCTIC et la Cnil se rapprochent afin de mieux collaborer. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls et la ministre déléguée à l'Economie numérique, Fleur Pellerin se sont rendus auprès de l'autorité chargée de la lutte contre la cybercriminalité afin de découvrir les moyens d'investigation à sa disposition (lutte contre les escroqueries sur Internet et les atteintes aux mineurs).

Dans ce cadre, le gouvernement a annoncé que les deux entités ont signé une convention leur permettant de mieux rapprocher leurs savoirs respectifs. Interrogé par l'AFP, le ministre de l'Intérieur a ainsi précisé que la police et la Cnil vont « coopérer afin d'élaborer une véritable stratégie de lutte contre la cybercriminalité. Il faut travailler à la coopération entre Etats et acteurs privés pour l'ordre public du cyberespace ».

Dans le même temps, la Commission européenne a ouvert officiellement un nouveau centre européen dédié à la cybercriminalité. Situé aux Pays-Bas et baptisé EC3, sa tâche est de préserver les citoyens et les professionnels des menaces de nature cybercriminelles. Le centre délivrera également plusieurs règles de bonnes pratiques.

Selon le directeur d'Europol, Rob Wainwright, « les menaces relatives à la cybercriminalité sont dynamiques et en constante évolution, mais une révolution est en cours au sein de l'UE et le Centre européen de la cybercriminalité (EC3) sera à l'avant-garde de ce combat. En renforçant la confiance nous serons meilleurs, plus rapides et plus forts, afin d'établir un cyberespace plus sûr pour les citoyens européens et les entreprises ».