Intel : ses processeurs pour PC sont de moins en moins rentables

16 juillet 2015 à 16h52
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L'arrêt du support de Windows XP en avril 2014 avait fait du bien aux processeurs Intel. Retour à la réalité en 2015. Les espoirs reposent désormais sur Skylake et Windows 10.

Un vent de changement souffle sur Intel. Le fondeur reste en apparence toujours aussi attaché au secteur des ordinateurs, dont il dépend encore à 57 % au deuxième trimestre 2015 avec ses processeurs. Mais ses puces pour les datacenters et l'Internet des objets, bien que minoritaires, lui permettent de respirer : ces seules branches contribuent désormais à 70 % des profits opérationnels de la société. La « transition » est bien là.

L'année dernière, le groupe avait profité d'un appel d'air suite à l'abandon du support de Windows XP par Microsoft, ce qui avait provoqué un cycle de renouvellement. Mais la période de grâce est finie. Les ventes de puces pour PC ont cédé 14 % à 7,5 milliards et les profits ont décroché de 61 %, à 1,6 milliard. Si Intel pourra probablement compter sur la sortie de Windows 10 à partir du 29 juillet - un mois avant la rentrée - pour espérer une relance de ses ventes, la cherté du dollar pourrait limiter l'effet positif de ce lancement.

Heureusement pour lui, Intel devrait pouvoir tenir sa feuille de route et dégainer Skylake, sa prochaine génération de processeurs, au troisième trimestre. Ce n'était pas acquis. Celle-ci a bien failli être décalée à la fin de l'année, en raison de retards liés au passage au 14 nm. Cette nouvelle finesse de gravure, inaugurée en juin avec Broadwell, a souffert de rendements insuffisants pour entrer en production dans les temps.


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Le rachat d'Altera en juin devrait aider Intel à se développer dans les datacenters.

Baisse de cadence

Le PDG d'Intel, Brian Krzanich, a expliqué en marge de la présentation de ce bilan que le délai entre une génération de puce et la suivante serait désormais de deux ans et demi, et non plus de deux ans. L'explication est avant tout industrielle : selon le fondeur, il est en effet de plus en plus difficile d'améliorer la finesse de gravure d'une puce. Il aura ainsi fallu deux ans et demi pour passer du 22 nm (Ivy Bridge et Haswell) au 14 nm (Broadwell et Skylake). Et il faudra autant de temps à Intel pour passer à l'étape d'après, le 10 nm.

C'est la raison pour laquelle l'américain a décidé de remodeler sa stratégie dite « tick-tock », consistant à alterner les nouvelles finesses de gravure (tick) et les nouvelles architectures (tock). Avant de descendre au prochain cran dans la gravure, Intel temporisera donc avec une troisième architecture en 14 nm, dont le nom de code est Kaby Lake. Quant au futur Cannonlake, qui inaugurera le 10 nm, il faudra attendre la mi-2017.


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