Bill Gates, Mark Zuckerberg, Jeff Bezos, Xavier Niel, Richard Branson... unis autour du climat

30 novembre 2015 à 12h36
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Les géants de la high-tech semblent décidés à changer la donne en matière d'écologie. Un effort qui se fera avec les États. À la clé : le sauvetage de la planète, et de très gros profits.

Bill Gates se veut actif en matière d'environnement. En marge du lancement du programme « Mission Innovation » annoncé lors de la conférence de Paris sur le climat en compagnie de François Hollande et de Barack Obama, l'homme le plus riche du monde a mis sur les rails un autre programme rassemblant 27 investisseurs privés, toujours en faveur du climat. Ils sont tous issus du monde des hautes technologies.

Parmi les plus connus : Mark Zuckerberg (Facebook), Jeff Bezos (Amazon), Xavier Niel (Iliad), Richard Branson (Virgin), Marc Benioff (Salesforce), Reid Hoffman (LinkedIn), Jack ma (Alibaba), Hasso Plattner (SAP), Meg Whitman (Hewlett Packard Enterprise), Masayoshi Son (SoftBank) ou Ratan Tata (Tata). Le projet fédère aussi quelques financiers de premier plan comme l'investisseur milliardaire George Soros.

Un projet en 5 axes

Ce programme a pour nom Breakthrough Energy Coalition et se donne pour mission d'investir dans toutes les technologies qui pourront contribuer à ralentir le réchauffement climatique. Les hommes à l'origine de ce projet décrivent « un apport sans précédent de capitaux privés dans les pays qui ont rejoint l'initiative ».


Bill Gates, le fondateur de Microsoft, présentant son projet en faveur des technologies vertes - Crédit : Bill Gates.


« Le système actuel de recherche fondamentale, d'investissement dans les énergies vertes ainsi que le cadre réglementaire et les subventions ne parviennent pas à mobiliser suffisamment de fonds pour véritablement transformer les choses, décrivent-ils. On ne peut pas attendre que cela change via les cycles normaux. » Pour changer la donne, la coalition compte soutenir les « clean tech » en adoptant une méthode en cinq axes.

1/ Investir très tôt dans les start-up afin de rassurer le marché et attirer d'autres investisseurs
2/ Couvrir un large spectre - électricité, industrie, transports, agriculture - pour une action globale
3/ Rechercher des valeurs aberrantes, afin de rendre les techniques actuelles bien plus efficaces
4/ Travailler avec des institutions publiques et privées avisées pour investir intelligemment
5/ Se focaliser sur les pays qui auront décidé de prendre part au projet Mission Innovation

Recherche de profit

Pour les membres de Breakthrough Energy Coalition, le vrai changement ne peut se concevoir sans une participation active des États et des programmes de recherche. À l'occasion de la COP21, la France, les États-Unis et 18 autres pays ont justement annoncé qu'ils allaient doubler leurs dépenses à destination des énergies propres, dans le cadre de Mission Innovation. Les principaux champs d'investissement toucheront aux énergies renouvelables, la captation de CO2 ou une meilleure maîtrise de la demande énergétique.

Alors que la lutte contre le réchauffement climatique a longtemps été vue comme un frein au développement de la part des industriels, les acteurs de la high-tech ont pris conscience que le « vert » pouvait leur rapporter gros, Bill Gates le reconnaît même : « Notre but premier avec la coalition est autant d'accélérer le progrès sur les énergies propres que de faire un profit. » C'est précisément le moteur qui manquait à l'écologie.

Aucun montant précis n'a été dévoilé. Durant l'année 2016, la coalition va travailler de concert pour analyser les projets les plus intéressants et créer de nouveaux véhicules d'investissement pour faciliter leur action.


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