8
Tout comme le marché des smartphones, celui des ultrabooks est plus ou moins saturé. Difficile pour les constructeurs de se démarquer. L'innovation n'est toutefois pas complètement morte. On peut le constater sur des produits tels que l'impressionnant Acer Swift 7 au châssis incroyablement fin ou encore le ZenBook 14 UX433FN avec son pavé tactile NumPad.
C'est ce dernier que nous testons aujourd'hui. Face au MateBook 13 de Huawei, l'ultrabook d'Asus va devoir batailler ferme pour se faire une place au soleil. Rassurez-vous, il s'en sort très bien comme vous pourrez le constater dans les paragraphes suivants !
Notre exemplaire de test est d'ailleurs affiché à 1099€ sur Amazon, ce qui le met en concurrence directe avec son homologue chinois. Le ZenBook 14 que nous prenons aujourd'hui en main est l'un des plus puissants de la gamme avec son Core i7 de 8ème génération et son GPU GeForce MX150. Les versions les plus musclées embarquent toutefois 16 Go de RAM et 512 Go de SSD, contre 8 Go/256 Go sur notre modèle de test.
Les prix montent ainsi à plus de 1500€, plaçant de fait l'ultraportable dans le haut de gamme - ou au moins dans le haut du milieu de gamme.
Design
Ultraportable oblige, le ZenBook 14 se pare de dimensions relativement réduites, même si elles ne sont pas les plus fines du marché.L'engin affiche ainsi 1.14 kg sur notre balance, avec une épaisseur de 15.9 mm au point le plus haut. Il sait se faire discret et conviendra parfaitement aux personnes en recherche d'une solution mobile.
Le ZenBook 14 est légèrement plus épais que ses concurrents
Tout comme la plupart de ses concurrents, Asus se fait fort de présenter un ultrabook à l'écran 14” quasiment sans bordures. Celui-ci recouvre pas moins de 92% de la surface avant. Les bordures - nommées NanoEdge - mesurent seulement 2.9 mm sur les côtés. Afin d'éliminer la bordure du bas, Asus a décalé la charnière, ce qui surélève le clavier tout en masquant le menton de l'écran. Pas bête !
Les bordures d'écran sont vraiment très fines
La webcam se dissimule au-dessus de l'écran, ceinturée de deux LED infrarouges dédiées à la reconnaissance faciale Windows Hello. Les plus exigeants reprocheront à l'ultrabook l'absence de lecteur d'empreintes digitales.
Globalement, le ZenBook 14 UX433FN est bien conçu. La coque est en aluminium brossé avec un effet de vagues concentriques sur le capot et le clavier. Par contre, tout le dessous de l'appareil est en plastique. Celui-ci s'enfonce facilement, laissant craindre une durabilité assez faible en cas de chute...
La coque en plastique semble assez fragile
On pourra aussi reprocher le côté “bling-bling” de la barre dorée au-dessus du clavier. Elle a toutefois le mérite de casser un peu les courbes uniformes de l'ultrabook.
Attardons-nous maintenant sur le clavier. Comme souvent, il est de type chiclet avec des touches à la course très courte. Le retour est toutefois bien vigoureux, permettant de taper du texte en tout confort durant de longues heures, comme lors de la rédaction de ce test. De plus, l'ensemble bénéficie d'un rétroéclairage sur trois niveaux. On reprochera juste à ce clavier les touches de fonction et les flèches un peu trop étriquées. Le bouton d'alimentation situé en haut à droite n'est pas non plus très futé, il n'est pas rare d'appuyer dessus alors qu'on cherche à atteindre la touche Suppr...
Pour terminer ce tour d'horizon, passons à la connectique. Si nous reprochons régulièrement aux ultrabooks leur connectique étriquée, Asus aura su nous séduire avec son ZenBook 14. Le petit PC embarque pas moins de deux ports USB-A, un USB-C, un port HDMI plein format, un emplacement pour carte micro-SD et une prise casque. Oui, rien que ça. Pas mal quand on voit que les concurrents se contentent d'un ou deux USB-C !
Enfin un ultrabook avec une vraie connectique !
Le seul point noir est la recharge qui se fait via une prise propriétaire. Pourquoi ne pas laisser cette tâche à l'USB-C ? Ou échanger cette prise contre un autre port plus standard ? Asus rate de peu la meilleure note, c'est dommage.
Pavé tactile NumPad
Il temps de passer au fameux pavé tactile NumPad. Contrairement au ScreenPad du ZenBook Pro 15, le NumPad ne fait pas office de second écran, mais juste de pavé numérique.Il s'active par une pression sur l'icône de calculatrice située en haut à droite du pavé tactile. Une sous-couche de LED affiche alors le fameux NumPad, grand absent des ultrabooks de petite taille.
La fonction se révèle plutôt pratique à l'usage, surtout pour la gestion de chiffres sur un tableur. Même activé, le NumPad peut continuer de fonctionner en tant que souris classique. A l'usage, on prend vite goût à ce petit ajout bien pratique, même s'il n'est pas non plus indispensable.
Notez qu'au bout de quelques minutes sans action de la part de l'utilisateur, le NumPad s'éteint avant de repasser au classique pavé tactile. Il n'est malheureusement pas possible de régler ce temps de mise en veille.
Ecran
La mode est au tactile sur les ultrabooks. Asus décide donc... de ne pas suivre cette voie et c'est tant mieux !Le ZenBook 14 UX433FN se pare ainsi d'une dalle matte rétroéclairée très agréable à utiliser car sans aucun reflet. La dalle de 14” Full HD offre de beaux contrastes, ainsi que des couleurs vives et une très bonne luminosité.
Encore une fois, c'est presque parfait. Asus se manque toutefois sur le rendu des blancs, un peu trop froid. Rien de bien dramatique, l'ultraportable reste agréable à utiliser malgré tout. Les puristes lui reprocheront surtout l'emploi d'une dalle au format 16:9 plutôt que 3:2. L'aspect bureautique en pâtit un peu, mais le visionnage de films y gagne.
Performances
Sans surprise, l'ultrabook d'Asus dispose d'un processeur Intel de huitième génération. Si notre modèle de test est équipé d'un Core i7-8565U et 8 Go de RAM, les versions les moins onéreuses du PC portable adoptent un Core i5-8265U.La partie graphique est assurée par un GPU GeForce MX150 de 2 Go. Si cette carte graphique est à des années-lumière des récents RTX 2070/2080 comme on en trouve sur le MSI GS65 Stealth 8SF, elle permet toutefois plus de possibilités que le classique GPU intégré Intel Graphics HD620.
Vous pourrez donc prétendre à faire tourner quelques jeux pas trop anciens sans faire souffrir le pauvre ultrabook. Si Divinity : Original Sin (Classic Edition) n'aura pas montré trop de réticences pour tourner avec les détails en moyen à 60 fps, le tout récent Battlefleet Gothic Armada II aura mis à genoux le ZenBook 14 à peine lancée la première bataille spatiale...
Divinity tourne à 60 fps avec les réglages moyens
Durant les sessions de jeu, le ventilateur émet un bruit relativement discret. La chauffe reste bien maitrisée et ne gêne pas l'usage de l'ultrabook. Ce dernier saura ainsi vous accompagner dans la plupart des tâches sans aucun souci, allant même plus loin que les concurrents sans GPU dédié au même prix.
Un petit mot sur la partie audio. L'Asus ZenBook 14 UX433FN nous a bien surpris avec ses haut-parleurs. S'ils ne sont pas idéalement disposés sous la coque, ils produisent toutefois un très bon son compte tenu de la taille du PC. La certification Harman Kardon n'y est probablement pas étrangère. Même si nous vous recommandons dans l'absolu l'usage d'un casque comme le Sony WH-1000XM3, les haut-parleurs de l'ultraportable taïwanais suffiront la plupart du temps à assurer le confort de vos oreilles.
Autonomie
Nous arrivons presque au terme de ce test et pour l'instant, il faut bien avouer le ZenBook 14 s'en tire très bien. Mais comme vous le savez, l'autonomie est souvent un point surestimé par les constructeurs.Asus annonce ainsi jusqu'à 14h d'autonomie pour la batterie de 50 Wh, sans toutefois préciser pour quel usage. Nous avons donc utilisé l'ultraportable comme notre PC de tous les jours : beaucoup de traitement de texte sur le navigateur Vivaldi, un peu de musique sur Spotify et quelques vidéos sur YouTube. Rien de bien méchant donc...
En partant avec la batterie pleine le matin à 8h30, le PC aura tenu jusqu'à 18h15, avec une pause d'environ une heure et demie au milieu. Vous pourrez ainsi tenir une bonne journée de travail en usage bureautique avec du multimédia à la pause et avoir encore un peu de puissance pour la soirée.
Le ZenBook 14 s'en sort donc mieux que beaucoup de ses concurrents. Un autre bon point à ajouter à ce très bon portable. Comme nous le disions, le seul point noir est la présence d'un port de charge propriétaire.
Asus ZenBook 14 UX433FN : le verdict de Clubic
Difficile de trouver de gros défauts à l'ultraportable d'Asus. Il n'est certes pas aussi fin que ses concurrents directs, mais ça se joue à peu. En fait, c'est même un atout puisque l'ultrabook taïwanais se permet d'embarquer une connectique très fournie, ce qui devient très rare de nos jours en petit format.L'écran aux bordures très fines et sans aucun reflet est un vrai régal à utiliser au quotidien, malgré des tons un peu trop froids. Même la partie audio est relativement soignée, le tout étant soutenu par une très bonne autonomie et de belles performances. Il est même possible de jouer à des jeux pas trop âgés grâce au GPU intégré. N'oublions pas non plus le NumPad, original et pratique.
Au final, le plus gros point noir semble provenir de la coque en plastique, qui nous a paru assez fragile. Impossible toutefois de le confirmer compte tenu de la durée de notre prise en main.
Le ZenBook 14 d'Asus est indéniablement un très bon ultraportable qui vaut le coup d'œil. On vous le recommande chaudement si vous cherchez une machine taillée pour la mobilité, mais qui sait rester polyvalente.
Jeux vidéos, liseuses électroniques, enceintes connectées : je suis un grand amateur de nouvelles technologies, peu importe la forme ou la fonction ! J'aime particulièrement tester les nouveautés et bidouiller tout ce qui me tombe sous la main, juste pour le plaisir d'essayer ;-)
Lire d'autres articles
Cet article contient des liens d'affiliation, ce qui signifie qu'une commission peut être reversée à Clubic. Les prix mentionnés ainsi que les marchands mis en avant sont susceptibles d'évoluer afin de toujours vous proposer le meilleur prix sur le produit concerné.
Lire la charte de confiance
Lire la charte de confiance
