La GSMA fête sereinement les 20 ans du GSM

Moins médiatisée que les 30 ans d'airbus, la GSM association a tout de même tenu à fêter en fin de semaine dernière les 20 ans d'un autre succès européen : le GSM. C'est en effet le 07 septembre 1987, à Copenhague au Danemark, qu'a été signé un mémorandum d'accord entre 13 pays européens (France, Italie, Allemagne, Royaume-Uni, le Danemark, la Finlande, la Norvège, la Suède, la Belgique, l'Irlande, les Pays-Bas, le Portugal puis l'Espagne) donnant naissance à cette norme de télécommunication cellulaire.

« L'accord de 1987 est largement considéré comme la fondation du secteur de la téléphonie mobile internationale d'aujourd'hui et la naissance de l'une des plus grandes réalisations technologiques de notre époque. La vision précoce de notre secteur a créé une coopération internationale d'une échelle inégalée qui a conduit à une révolution socio-économique bénéficiant aux personnes, entreprises et pays à travers le monde » a commenté Rob Conway, PDG de GSMA, l'association professionnelle internationale des opérateurs mobile.

Malgré la concurrence d'autres normes cellulaires, notamment en Asie et aux Etats-Unis, le GSM revendique aujourd'hui 85% de parts de marché et s'est imposée dans plus de 218 pays et territoires, réunissant plus de 2,5 milliards de personnes à travers le monde, effectuant plus de 7 trillions de minutes d'appels et envoyant 2,5 trillions de sms.

« Avec aujourd'hui 2,5 milliards d'utilisateurs dans le monde entier, la technologie GSM a fait plus pour combler le fossé numérique que toute autre innovation, et c'est un formidable exemple de coopération internationale » a même estimé Chris Gent, ancien Patron de Vodafone, géant mondial du téléphone mobile.

Reste à savoir si, après 20 ans de domination des télécoms mobiles, la technologie GSM pensée pour la voix saura rivaliser avec de nouvelles normes internet sans fil pensées pour les données. Face aux réseaux cellulaires 2G ou 3G (GSM, GPRS, Edge, HSPA,...), de nombreux opérateurs étudient en effet des normes alternatives comme le Wifi et surtout le Wimax, qualifié de 4G dans certains pays comme la Corée du Sud ou les Etats-Unis.