La Grèce poursuit son durcissement face au piratage IPTV. Après plusieurs opérations ciblées ces derniers mois, les autorités viennent de lancer un nouveau coup de filet qui confirme un changement profond de stratégie : désormais, les utilisateurs eux-mêmes sont explicitement visés, et les amendes risquent de se multiplier.

En revanche, d'autres amendes montant jusqu'à 5 000 € risquent de tomber. En effet, les enquêteurs auraient identifiés plusieurs professionnels dans les clients de ce réseaux IPTV, notamment des bars et cafés pour lesquels le cadre légal a été récemment renforcé en Grèce.
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Des amendes jusqu'à 5 000 € se préparent
Cette nouvelle affaire a débuté avec l’intervention de l’unité grecque spécialisée dans la lutte contre la criminalité numérique. Les enquêteurs ont démantelé un réseau de revente d’abonnements IPTV illégaux, actif notamment dans les Cyclades. L’arrestation d’un homme de 48 ans n’est que la première étape du dossier : les policiers ont aussi récupéré des données permettant d’identifier 68 clients, dont une partie utilisait ces flux dans des commerces ou établissements touristiques.
C’est cette dimension qui donne à l’opération son importance stratégique. La Grèce a récemment adopté un nouveau cadre légal prévoyant des sanctions lourdes non seulement pour les vendeurs, mais aussi pour les utilisateurs finaux. Pour les particuliers, le plafond atteint 750 €, tandis que les professionnels comme les cafés, hôtels et autres restaurants, s’exposent désormais à des amendes pouvant grimper jusqu’à 5 000 €. Une pénalisation assumée, destinée à frapper un secteur jugé trop florissant.
Une opération amenée à se répéter
Dans cette opération, les autorités ont saisi du matériel configuré pour capter illégalement des chaînes payantes, un ordinateur portable, un téléphone, ainsi que près de 5 000 € en liquide. Mais au-delà de la saisie matérielle, c’est la pression exercée sur les utilisateurs qui marque une rupture : la police grecque montre qu’elle est pleinement capable d'identifier les abonnés et distribuer des amendes par la suite.
Ce basculement s’inscrit dans une tendance européenne où la demande est vue comme le moteur du piratage. En sanctionnant les utilisateurs, l’objectif est de tarir la base de clientèle des réseaux IPTV, particulièrement actifs dans les régions touristiques. Sur l’île de Santorin, touchée de plein fouet par le raid, des centaines de personnes ont d’ailleurs constaté du jour au lendemain la coupure de leurs flux illicites, signe que le réseau était largement implanté sur place.
Pour les consommateurs, parfois convaincus que seules les plateformes ou les revendeurs risquaient gros, cette affaire fait office d’avertissement. Les autorités grecques semblent déterminées à multiplier les convocations et les amendes, et rien n’indique que cette dernière vague sera la dernière.
Le message envoyé est limpide : les amendes jusqu’à 750 € pour les utilisateurs et 5 000 € pour les commerces, ne sont plus une simple menace, mais une réalité appelée à se répéter. Et si la Grèce assume aujourd’hui ce virage répressif, d’autres pays européens sont déjà sur la même voie…
Source : Torrent Freak