Cela fait déjà plusieurs mois que le réseau social X.com fait l'objet d'une enquête. Celle-ci est désormais étendue aux « propos négationnistes » récemment tenus par l'intelligence artificielle Grok.

Alors que de nombreuses études remettent en cause l'efficacité des garde-fous des IA, Grok enchaîne les polémiques. Cette année, la technologie a notamment été accusée de censurer des critiques sur Elon Musk et Donald Trump. Elle a également suggéré la peine de mort pour son concepteur et s'est auto-surnommée « Mecha-Hitler ». Récemment, de nouveaux dérapages de Grok ont attiré l'attention de la justice.
Le parquet de Paris étend son enquête à Grok
Depuis le 11 juillet dernier, X.com est visé par une enquête du parquet de Paris sur le fonctionnement de son algorithme. Ce dernier vient d'annoncer à l'AFP qu'il étendait désormais son enquête aux « propos négationnistes » récemment tenus par Grok.
Dans une récente publication, l'IA a, en effet, affirmé que les chambres à gaz du camp nazi d’Auschwitz ont été « conçues pour la désinfection au Zyklon B contre le typhus (…) plutôt que pour des exécutions massives ». Rappelons que l’Allemagne nazie a tué 6 millions de Juifs européens pendant la seconde guerre mondiale et que plus de 1,1 million de personnes ont été assassinées dans le camp d'Auschwitz, notamment dans des chambres à gaz utilisant le Zyklon B.
Le gouvernement a saisi le procureur de la République mais aussi l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) et le portail de signalement Pharos. La Ligue des Droits de l'Homme et SOS Racisme ont aussi porté plainte pour « contestation de crime contre l'humanité ».

- Intégré à l'abonnement X sans surcoût
- Collecte des informations à jour depuis X
- Moins biaisé politiquement que sa concurrence
Le fonctionnement de Grok soulève de nombreuses inquiétudes
Le ministère public a expliqué que les « propos négationnistes relayés par l'intelligence artificielle Grok, sur X, ont été versés à l'enquête en cours diligentée par la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris, et le fonctionnement de l'IA sera analysé dans ce cadre ».
L'investigation lancée cet été porte notamment sur des signalements selon lesquels l'algorithme de X pourrait avoir été manipulé ainsi que sur des vols de données. La question qui se pose désormais est de savoir comment la technologie Grok a été entraînée et quelle est la part de responsabilité d'Elon Musk, qui « a décidé de ne plus modérer ».
La publication a, pour l'heure, été restreinte en France, en Allemagne et en Belgique. L'IA Grok, quant à elle, nie désormais avoir tenu ces propos, expliquant même que les captures d'écran faites par les internautes ont été « falsifiées pour (lui) faire dire des absurdités » et que « l’Holocauste est un génocide historique avéré, documenté par des archives nazies, témoignages et preuves massives. »