Un centre de données qui flotte au-dessus des nuages, un autre transformé en station thermale, et même un modèle caché dans un bunker… Lenovo dévoile des concepts aussi ambitieux que déroutants pour absorber la croissance monstrueuse des besoins en calcul.

Car au-delà des smartphones, des tablettes et des ordinateurs, la marque chinoise est aussi un fournisseur de solutions IT mondialement reconnu. Et son constat reflète les préoccupations de l'industrie.
« À mesure que la demande en matière de calcul s'accélère, les clients se tourneront de plus en plus vers des partenaires infrastructurels capables de fournir des performances sans compromis... Les centres de données prêts pour l'avenir nécessitent un changement de mentalité, où la durabilité n'est pas une option rajoutée après coup », étaye Simone Larsson, responsable de l'IA d'entreprise pour la région Europe, Moyen-Orient et Afrique chez Lenovo.
Répondre à la hausse de la demande en puissance de calcul
C'est pour répondre à cette hausse colossale, stimulée par l'essor de l'intelligence artificielle générative, que l'entreprise lève le voile sur des concepts de data centers ultra futuristes qui permettraient aussi de préserver les ressources terrestres.
À commencer par le « nuage flottant ». Lenovo imagine une structure flottant entre 20 et 30 kilomètres d'altitude, elle serait alimentée exclusivement par l'énergie solaire et refroidie grâce à un système liquide pressurisé. De cette manière, il n'y aurait plus besoin de terrain au sol, mais cela relèverait aussi du casse-tête sécuritaire : un centre de données suspendu au-dessus du trafic aérien ne sonne pas vraiment comme une idée envisageable.
La société propose également un « data spa », c'est-à-dire un data center niché à proximité de sources géothermiques naturelles. Objectif : tirer parti de la chaleur géothermique et intégrer l'infrastructure dans un paysage naturel.

Des data centers d'un nouveau genre bientôt démocratisés ?
Dernière approche mise en avant par Lenovo, et peut-être la plus réalisable : un centre de données bunker. Le projet viserait à réutiliser des tunnels abandonnés, des bunkers ou d'anciens réseaux souterrains pour y installer des data centers hautement sécurisés. De quoi offrir un double avantage, selon la marque. D'une part, cela occuperait moins de surface et de l'autre, la protection physique de l'installation serait renforcée.
À noter que, de son côté, Google travaille sur le projet Suncatcher, qui consiste à déployer des serveurs IA en orbite terrestre, qui seraient entièrement alimentés par l'énergie solaire. Très visiblement, les géants de la tech ne manquent pas d'imagination pour assouvir leur insatiable besoin en énergie…