Aux États-Unis, les enquêteurs examinent plusieurs hypothèses après qu'un Boeing 737 MAX a vu son pare-brise se fissurer en plein vol au-dessus des montagnes Rocheuses. Mais que s'est-il passé ?

Un Boeing 737 MAX de la United Airlines. ©Markus Mainka / Shutterstock
Un Boeing 737 MAX de la United Airlines. ©Markus Mainka / Shutterstock

Ce 16 octobre dernier, un vol opéré par la United Airlines reliant Denver à Los Angeles a dû se dérouter en urgence vers Salt Lake City dans l'Utah après qu'un objet a percuté le pare-brise du cockpit à environ 11 000 mètres d'altitude. Si le pilote a été légèrement blessé, l'avion, lui, a pu se poser sans incident majeur.

Mais l'incident intrigue grandement les autorités aériennes, car ce type de fissure survient généralement à plus basse altitude, en raison d'un choc avec un oiseau, de grêle ou d'un stress thermique.

La thèse des débris spatiaux jugée hautement improbable

Dans les jours qui ont suivi l'incident, les spéculations se sont multipliées en ligne. Plusieurs observateurs ont avancé l'hypothèse d'un impact de débris spatial, une première si elle était confirmée sur un vol commercial, alors que l'orbite basse devient toujours plus congestionnée avec des milliers de satellites supplémentaires lancés chaque année.

Mais selon les données de la Federal Aviation Administration (FAA), organisme de régulation américain, la probabilité qu'un objet tombé de l'espace cause un dommage à un avion est estimée à 0,1 % par an dans le monde. Les experts rappellent également que le qu'un impact venu de l'orbite aurait probablement provoqué des dégâts bien plus importants, voire une dépressurisation de l'appareil.

Un ballon météo en cause ?

Une autre piste est depuis envisagée, et elle est clairement plus probable : un ballon météorologique. La société américaine WindBorne Systems, spécialisée dans ces dispositifs à longue durée de vol, a même déclaré ce 21 octobre qu'un de ses ballons était « probablement impliqué » dans l'incident.

« Nous avons immédiatement mis en œuvre des changements afin de réduire au minimum le temps passé entre 30 000 et 40 000 pieds (Ndlr : entre 9 000 et 12 000 mètres). Ces changements sont déjà en vigueur et ont un effet immédiat. De plus, nous accélérons encore nos projets visant à utiliser les données de vol en temps réel pour éviter de manière autonome les avions, même si ceux-ci volent à une altitude non standard », a-t-elle indiqué. La société a lancé plus de 4 000 ballons à ce jour.

Le pare-brise endommagé a été transféré dans un laboratoire pour analyses, tandis que le Boeing a été déplacé vers Chicago pour réparations. À ce stade, aucune conclusion définitive n'a été établie quant à l'origine de l'impact.

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03 juillet 2024 à 16h22
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