Parce qu'il n'y a pas que les lingots d'or, les bijoux, les montres, les objets d'art ou, encore, les appareils high-tech dans la vie des cambrioleurs, il y a aussi les cartes Pokémon.

Nées à la fin des années 1990 comme un simple jeu d’échange pour enfants, les cartes Pokémon se sont transformées en un véritable phénomène mondial. Plus de vingt-cinq ans plus tard, ces petits bouts de carton attisent toujours les passions, entre nostalgie et spéculation. Certaines cartes rares s’arrachent désormais à prix d’or, atteignant des sommes à six chiffres, témoignant d’un engouement jamais retombé.
Une boutique cambriolée pour… des cartes Pokémon
Comme beaucoup d’objets du passé aujourd’hui très recherchés (et dont la valeur marchande dépasse souvent l'entendement), les cartes Pokémon suscitent aussi la convoitise de personnes mal intentionnées.
Dans la nuit du 12 au 13 octobre, une boutique du Maine-et-Loire a été cambriolée et de nombreuses cartes y ont été dérobées.
« On serait à peu près dans les 1 000 cartes et on est en train de finir de toutes les lister, ça demande un véritable travail », a indiqué Julien Bourse, gérant du commerce.
Un butin d'une valeur d'environ 80 000€
D’après les premières estimations, le montant du préjudice atteindrait près de 80 000€. Il faut dire que le marché des cartes Pokémon est devenu particulièrement lucratif : certains exemplaires extrêmement rares se vendent à plusieurs centaines de milliers d’euros, tandis que de nombreuses cartes plus « courantes » affichent une valeur comprise entre 500 et 1 000 euros.
Face à de tels montants, de plus en plus de collectionneurs, ou plutôt d’investisseurs, considèrent ces cartes non plus seulement comme des objets de passion, mais comme de véritables placements alternatifs, à l’image de ce que l’on observe déjà dans le rétrogaming ou le marché des voitures de collection.
Bien sûr, les cartes Pokémon s'attirent également les faveurs de la contrefaçon. Les fausses cartes Pokémon ont connu une hausse spectaculaire de 84% l’année passée, et la tendance ne montre aucun signe d’essoufflement.
La plateforme spécialisée dans les objets de collection Catawiki a tiré la sonnette d’alarme cet été, et a mis en lumière trois techniques clés employées par les faussaires.