Un nouveau procès vient de débuter à Londres, dans le cadre du Dieselgate. Et ce sont cinq grandes marques automobiles qui se retrouvent sur le banc des accusés.

Le scandale du Dieselgate a maintenant 10 ans. Cette affaire, née de la découverte de l'utilisation par Volkswagen de logiciels permettant de frauder sur les tests antipollution, a depuis éclaboussé de nombreux acteurs – et jusqu'à l'État français. Et un nouveau volet de ce dossier s'ouvre cette semaine à Londres.
Un procès contre 5 constructeurs automobiles majeurs s'ouvre à Londres
Le Dieselgate, ça ne concerne pas que Volkswagen. C'est en tout cas ce que veut prouver l'accusation dans cet immense procès qui s'ouvre devant la Haute Cour, au Royaume-Uni, et qui voit s'installer sur le banc des accusés les constructeurs Ford, Nissan, Mercedes ainsi que les Français Renault et Peugeot-Citroën.
L'action judiciaire, qui va durer durant trois mois, devrait permettre d'affirmer si les constructeurs ont, ou non, manipulé des véhicules afin de réussir les contrôles antipollution – portant notamment sur le niveau des émissions d’oxydes d’azote (NOx). Les cinq géants nient tous les faits qui leur sont reprochés.

Un jugement qui pourrait faire jurisprudence
L'affaire est « est beaucoup plus large que Volkswagen : elle concerne presque tous les constructeurs » assure le principal représentant des plaignants, Martyn Day, du cabinet d’avocats Leigh Day. Si les groupes automobiles incriminés étaient jugés coupable, cela ouvrirait la possibilité pour la justice d'exiger des indemnisations pouvant se compter en « milliards de livres ».
Il faut dire que le pays comprendrait au total près de 1,6 million de conducteurs qui pourraient demander à la justice une indemnisation, se servant d'une éventuelle condamnation devenant jurisprudence. « Le plus important pour nous est de convaincre que toutes ces voitures sont équipées de dispositifs de manipulation » a expliqué Martyn Day.
À noter qu'en 2020, Volkswagen avait été reconnu coupable par la Haute Cour de Londres d'avoir utilisé un « logiciel truqueur ». Le groupe, qui n'a pas reconnu sa responsabilité, a mis fin au dossier à l'amiable en acceptant de régler la somme de 193 millions de livres deux ans plus tard.
Source : Sud Ouest