La CPAM met à l'essai depuis un an un outil de gestion informatique du nom d'Arpège dans deux départements du pays. Et le résultat n'est pour le moment clairement pas à la hauteur !

Le logiciel Arpège de la CPAM est encore loin d'être au point © Capture d'écran © France Info
Le logiciel Arpège de la CPAM est encore loin d'être au point © Capture d'écran © France Info

Quand un nouvel outil informatique est déployé, il est d'abord mis à l'essai localement. C'est le cas de l'outil Arpège, destiné à équiper toutes les caisses primaires d'assurance maladie (CPAM). Un outil lancé en septembre dernier, qui a connu dès le début des difficultés. Qui n'ont semble-t-il toujours pas été réglées à ce jour.

Le logiciel Arpège sème la zizanie dans deux départements français

La Loire-Atlantique et la Vendée peuvent se sentir lésées. Les deux territoires ont en effet été choisis pour tester le nouvel outil information de gestion des CPAM, du nom d'Arpège. Or depuis, les assurés de ces départements doivent subir de nombreux retards, voire tout simplement des absences de versement de leurs indemnités journalières.

Un groupe Facebook public du nom de « Les sinistrés de la CPAM 44 & 85 » regroupe ainsi les témoignages de nombreux assurés expliquant n'avoir reçu aucune indemnité durant plusieurs mois, ou d'avoir reçu de manière aléatoire un certain nombre de versements.

25% des réclamations au niveau national viennent des départements où Arpège est testé

Des problèmes qui entraînent des difficultés de vie graves pour les assurés, certains se trouvant dans l'incapacité de payer pour leurs courses, ou même d'honorer des visites post-opératoires chez leur médecin. Du côté des CPAM, on avoue sans ambages ces soucis.

« Cette présérie a malheureusement été entachée d'un certain nombre d'anomalies empêchant l'indemnisation d'une partie des arrêts de travail pour laquelle des solutions de versement d'acompte ont dû être mises en œuvre » a ainsi indiqué la CPAM de Loire-Atlantique. Pour autant, les autorités publiques n'ont pas, après ces longs mois pénibles, décidé de suspendre l'utilisation du logiciel, alors que, selon le représentant syndical CGT de la CPAM Pascal Cayeux, 25% des réclamations en lien avec la CPAM au niveau national proviendraient de Vendée et de Loire-Atlantique.

« Ce serait un désaveu cinglant d'annuler le lancement d'un logiciel à plusieurs millions d'euros sur lequel les techniciens travaillent depuis des années » affirme-t-il. L'État doit-il revenir aux solutions précédentes ?

Source : 20 minutes