Le leasing social de voitures électriques ouvre ses commandes ce mardi 30 septembre avec 50 000 contrats à décrocher. Des constructeurs proposent des locations dès 95 euros par mois pour les ménages modestes éligibles.

La Renault 5 E-Tech sera l'une des stars du retour du leasing social © emirhankaramuk / Shutterstock.com
La Renault 5 E-Tech sera l'une des stars du retour du leasing social © emirhankaramuk / Shutterstock.com

Ce mardi 30 septembre s'ouvre l'édition 2025 du leasing social automobile, après le succès du millésime 2024 et des 50 000 contrats signés entre janvier et mi-février, soit le double des prévisions initiales. Cette année, l'État passe le relais financier aux énergéticiens, non sans susciter la polémique, qui mobilisent 370 millions d'euros via leurs certificats d'économie d'énergie. Mais l'ambition reste la même, celle de faire basculer les petits budgets vers l'électrique.

Stellantis et Renault s'affrontent pour gagner la bataille du leasing social

Le constructeur Stellants déploie pas moins de 16 modèles dans cette opération. Le groupe franco-italien place deux de ses championnes à 95 euros par mois. Il s'agit de la Citroën ë-C3 et de la Fiat Grande Panda Électrique. À ce tarif, rouler en électrique neuf coûte moins cher que de nombreux crédits auto pour des citadines d'occasion thermiques.

La gamme s'étoffe ensuite avec l'ë-C3 Aircross familial à 119 euros, l'utilitaire ë-Berlingo à 149 euros, et l'ë-C4 à 179 euros. Du côté de Fiat, l'iconique 500e s'affiche à 129 euros, tandis que la 600e, version XXL, grimpe à 145 euros. Jeep et Alfa Romeo complètent le catalogue avec leurs Avenger et Junior Elettrica.

Chez Renault, on mise tout sur ses icônes ressuscitées en électrique. La Renault 5 E-Tech démarre à 120 euros par mois en version Five de 95 chevaux, puis évolue vers les déclinaisons Techno et Evolution à 170 euros. La R4 E-Tech, plus haute sur pattes, débute à 170 euros. Le constructeur au losange propose des contrats de 37 mois et 37 500 kilomètres maximum, sans apport client exigé.

Des critères élargis mais une enveloppe réduite

En tout cas, ce leasing social version 2025 n'arrive pas sans une bonne nouvelle, puisque le plafond de revenus grimpe. Le revenu fiscal de référence doit désormais être inférieur ou égal à 16 300 euros par part, contre 15 400 euros auparavant. La revalorisation élargit mécaniquement le nombre de foyers éligibles, et couvre les cinq premiers déciles de la population. Reste à justifier d'un trajet domicile-travail supérieur à 15 kilomètres ou d'un kilométrage annuel professionnel dépassant 8 000 km.

Le revers de la médaille, c'est que l'aide maximale par véhicule chute de 13 000 à 7 000 euros, conséquence directe d'un budget réduit de 650 à 369 millions d'euros. Le gouvernement maintient malgré tout son cap de 50 000 locations, avec une enveloppe spécifique de 5 000 véhicules destinés aux habitants des zones à faibles émissions. Autant donc dire qu'il faudra être parmi les plus rapides !

Attention toutefois au piège, car le leasing social exclut désormais toute autre subvention, notamment le bonus écologique. Il est donc impossible de cumuler les aides. La règle vise à optimiser les deniers publics et à concentrer l'effort sur ceux qui en ont vraiment besoin. Les loyers restent plafonnés à 199,99 euros, et chaque loueur doit proposer au moins un modèle sous la barre des 140 euros. On le répète, les candidats ont tout intérêt à se lever tôt demain.