Après cinq mois de silence, Google relance son rapport de transparence sur le piratage. Les chiffres sont vertigineux : plus de 5 milliards de demandes de retrait DMCA en un an, soit près d’un demi-million chaque heure.

Crâne avec chapeau pirate

Oui, vous avez bien lu ! 500 000 demandes de retrait par heure, voilà ce que Google est amené à gérer pour protéger les contenus du piratage. Et surprise, ce ne sont pas Hollywood, l’industrie musicale, ou même les contenus en direct retransmis par IPTV qui mènent la danse, mais bel et bien… les éditeurs de livres !

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Google face à une avalanche de retraits

Depuis 2012, Google documente publiquement les demandes de retraits liées au copyright via son rapport de transparence. Après un gel de cinq mois cette année, les mises à jour ont repris à la mi-septembre, révélant une accélération spectaculaire. Au total, 14,5 milliards d’URL visées par une demande DMCA, dont 5 milliards rien que sur les douze derniers mois.

Le rythme est inédit. En moyenne, 500 000 liens pirates sont signalés chaque heure, un volume qui illustre l’industrialisation du processus. Une nette augmentation depuis la publication du dernier rapport début 2025.

Les éditeurs de livres en première ligne

Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les studios de cinéma ou les majors de la musique qui dominent les demandes de retraits. Les éditeurs de livres se sont imposés comme les acteurs les plus offensifs.

La société néerlandaise Link-Busters est à l’origine de la majorité des signalements, agissant pour le compte de géants comme Penguin Random House, HarperCollins et Hachette. À elle seule, elle représente près de 3 milliards d’URL supprimées sur l’année écoulée. Penguin Random House est désormais le premier expéditeur de demandes DMCA à Google, devant même les acteurs historiques du divertissement en ligne, de nombreuses demandes de retrait ciblent par ailleurs le site qui se définit lui-même comme "la plus grande bibliothèque véritablement ouverte de l'histoire de l'humanité", Anna's Archive.

Une bataille sans fin

Cette avalanche de demande de retraits interroge surtout sur l'efficacité réelle de la méthode. Les contenus supprimés réapparaissent souvent ailleurs, obligeant ayants droit et intermédiaires à répéter sans cesse la même opération. Une course sans fin, où Google joue le rôle d’intermédiaire technique plus que celui d’arbitre.

Le retour du rapport de transparence reste néanmoins essentiel. Il offre un regard chiffré sur l’évolution d’une lutte massive, menée désormais en grande partie par le monde de l’édition, et qui ne montre aucun signe de ralentissement.