La première frégate de défense et d'intervention française nouvelle génération, baptisée Amiral Ronarc'h, a quitté Lorient lundi pour rejoindre Brest. La Marine nationale s'apprête à la récupérer dans les prochaines semaines.

Le 15 septembre était une date importante pour la marine française. La frégate Amiral Ronarc'h, fleuron technologique hexagonal de Naval Group, a largué les amarres du chantier de Lorient pour rejoindre sa base de Brest. Ce départ, une fierté et une réussite pour la Direction générale de l'Armement (DGA), symbolise l'aboutissement de huit années de développement d'un programme naval révolutionnaire, qui mêle innovation militaire et prouesses technologiques.
La Marine française modernise sa flotte avec l'arrivée de l'Amiral Ronarc'h
L'Amiral Ronarc'h n'est pas une frégate comme les autres. Avec ses 4 500 tonnes et son format compact, elle embarque des systèmes de pointe dans tous les domaines, à savoir anti-sous-marine, lutte anti-aérienne et anti-surface. Cette polyvalence que l'on peut comparer à celle du Guépard capable de desservir les trois armées, en fait un outil militaire adapté aux conflits modernes.
Ses principaux atouts sont ses technologies numériques avancées. Protection renforcée contre les cybermenaces, systèmes évolutifs, capacité d'interopérabilité élevée… Tout a été pensé pour affronter les défis sécuritaires du XXIe siècle.
De manière générale, ces frégates de défense et d'intervention (FDI) construites par Naval Group peuvent naviguer pendant des mois très loin des côtes françaises, là où surgissent les crises internationales. Leur grande autonomie leur permet de rester opérationnelles sans ravitaillement constant. Elles peuvent aussi embarquer des commandos marine pour des missions délicates, ce qui donne plus de flexibilité aux opérations militaires françaises à l'étranger.

Quatre autres frégates de défense et d'intervention vont suivre
La réception officielle de la frégate Amiral Ronarc'h par la Marine nationale interviendra en octobre 2025, explique le ministère des Armées, à l'issue d'un cycle d'essais concluant. Le départ de Lorient s'est accompagné, lui, d'une cérémonie réunissant Emmanuel Chiva (délégué général pour l'armement), l'amiral Nicolas Vaujour (chef d'état-major de la Marine) et le PDG de Naval Group, Pierre-Éric Pommellet.
Voilà en tout cas un premier exemplaire qui ouvre la voie à une série de quatre navires identiques. L'Amiral Nomy, l'Amiral Louzeau, l'Amiral Cabanier et l'Amiral Castex rejoindront progressivement la flotte. Ces acquisitions s'inscrivent pour certaines d'entre elles dans la loi de programmation militaire 2024-2030, et confirment la priorité accordée au renouvellement des forces navales françaises, et plus largement de toutes nos armées.
Le programme FDI vise à renouveler et renforcer la flotte de surface française. Ces navires de combat de nouvelle génération apporteront, et la France en a bien besoin, des capacités modernes aux forces navales.